À N’dotré, dans la commune abidjanaise d’Abobo, l’ambiance est déjà électrique. Les ruelles animées, les enseignes des hôtels, des bars et des maquis qui s’illuminent peu à peu annoncent une nuit de réveillon mémorable.
Au-delà des guirlandes et des ornements, il y a des acteurs qui font vraiment vibrer la Saint-Sylvestre. Les hôteliers peaufinent leurs offres pour séduire une clientèle en quête d'expériences nouvelles. De leur côté, les tenanciers de maquis misent avant tout sur la convivialité et l'authenticité. Tous souhaitent offrir une ambiance chaleureuse, simple, festive et accessible à tous. En coulisse, serveurs, DJ et décorateurs s’affairent pour donner à chaque lieu son âme de fête. Les gérants sont actifs. Ils ajustent les derniers détails, des plats du soir aux décorations, en passant par la sono. Les premiers clients commencent déjà à affluer. Certains viennent réserver leur table, d'autres se contentent de jeter un coup d'œil, en quête du coin idéal pour fêter la nouvelle année.
Espace entièrement rénové
Au grand carrefour, non loin de l’échangeur, à l'angle animé de N’dotré, Paris Baguette est bien plus qu'une simple boulangerie. C'est un véritable lieu de vie, un point de rencontre pour toutes les générations. Comme chaque année, l'établissement se prépare avec soin pour les fêtes, refusant de passer à côté de l'événement. L'idée est d’innover tout en respectant les traditions, pour le plus grand bonheur des clients, qu'ils viennent en couple ou en famille.
Rien n'est laissé au hasard. À l'étage, l'espace dédié aux réceptions a été entièrement rénové pour l'occasion. En cuisine, l'équipe affine ses recettes, prête à émerveiller les papilles avec des menus festifs et des pâtisseries qui font rêver. Bien entendu le gérant n'a pas oublié l'incontournable cérémonie des enfants du 1er janvier sur l'esplanade. Bâches, chaises et tréteaux ont été vérifiés et remis à neuf. Pour s'assurer que personne ne reste sur le carreau, l'organisation a prévu le coup en réservant une centaine de places en plus. L'idée, c'est que tout le monde puisse profiter de l'événement dans de bonnes conditions.
Tout doit être au top
Derrière son comptoir tout neuf, M. Sissi, qui tient un hôtel-bar à Abobo N’dotré, rayonne d’enthousiasme. Depuis des semaines, il est sur tous les fronts. En effet, il a choisi les menus, discuté avec les fournisseurs, et fait installer une sono à faire trembler les murs. « Pour nous, le réveillon, c’est comme une finale de Coupe du monde, confie-t-il, un sourire aux lèvres. Tout doit être au top, la sécurité, l’accueil, l’ambiance. Car les gens viennent pour se détacher de leurs tracas et entamer l’année du bon pied. » Son regard parcourt la salle, déjà parée de guirlandes dorées. Chaque détail a été pensé pour chouchouter les habitués et attirer les nouveaux venus.
À quelques rues de là, précisément à Kobakro, dans un maquis déjà bien rempli de chaises et de tables, DJ Junior s’affaire autour de ses platines. Pour lui, la Saint-Sylvestre, c’est un vrai marathon sonore. « Je bosse sur une playlist qui va mélanger les grands classiques du coupé décalé, les tubes du moment, et quelques pépites surprises pour que personne ne reste en place, raconte-t-il. Le soir du réveillon, l’enjeu, c’est de garder l’énergie à fond, sans jamais laisser retomber l’ambiance. » Entre les câbles, les enceintes et les lumières qui clignotent, il monte toute une mise en scène musicale. Son objectif est de faire de cette nuit un spectacle à part entière, où chaque personne qui passe la porte devient un peu acteur de la fête.
En somme à Abobo N’dotré, l’air est déjà chargé d’une douce excitation. On sent que la nuit du 31 décembre va être bien plus qu’une simple fête, un vrai moment partagé, où tout le quartier se rassemble. Des hôtels aux petits maquis du coin, chacun y va de sa touche, mélangeant sans façon élégance et chaleur populaire. Les gérants ont tout préparé dans les moindres détails. Les DJ, de leur côté, promettent de mettre l’ambiance, et les habitants, quant à eux, arrivent avec cette joie communicative qui fait tout le sel de la soirée.
Doutchin Diarra






