A Abidjan, nous avons fait le tour des communes d’Abobo et d’Anyama, pour voir comment les tenanciers de maquis, bars, hôtels et restaurants préparent la nuit de la St Sylvestre.
Ce jeudi matin du 25 décembre 2025, jour de Noël, quelques personnes continuent de consommer de l’alcool dans les débits de boissons à Abobo. Dans les rues, des enfants, visiblement heureux, jouent avec des jouets offerts par leurs parents. D’autres marchent fièrement avec leurs parents vêtus de leurs nouveaux habits. Certains parents courent encore à la recherche de jouets pour leurs enfants. L’atmosphère est en général calme notamment dans les grands maquis-bars.
« On mobilise le personnel »
Quand nous sommes arrivés au maquis Despe VIP situé au quartier Arrêt d’Abobo, en bordure de l’artère principale de la commune à une centaine de mètres du tunnel, quelques clients prenaient plaisir à boire quelques verres de boisson. Les noctambules sont déjà rentrés pour revenir certainement dans la soirée. Guy Roland gérant du maquis s’attend à du monde la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2026. « On mobilise le personnel », confie-t-il. Aucun membre du personnel n’aura donc droit au repos cette nuit-là. Ils sont déjà préparés à cela. En plus, des commandes de boissons vont augmenter.
Plus loin, à quelques deux cents mètres du rond-point de la gendarmerie, il y a le maquis Malin. Fait remarquable, cette période des fêtes de fin d’année coïncide avec la 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Du beau monde vient y suivre les matchs. C’est une aubaine pour les tenanciers de faire de bonnes affaires. « On va relooker le maquis la semaine prochaine », fait savoir Jeanne Gahodé, une employée du maquis. Dans la semaine du 31 décembre, le maquis aura donc un nouveau visage.
Un employé d’un autre maquis tout proche que nous avons trouvé n’a pas voulu en dire plus sur les préparatifs. « Les patrons ont fait la nuit. Ils reprennent à 16 heures », dit-il. Ce sont ces derniers qui décideront quel dispositif sera mis en place pour la nuit du 31 décembre 2025. Toujours est-il qu’aucun maquis, bar ou restaurant ne reste indifférent pendant ces périodes de fête de fin d’année. Devant les boulangeries, épiceries et viennoiseries, des chaises supplémentaires sont installés pour accueillir du monde, comme nous avons pu le constater au carrefour N’dotré et le long de la voie qui mène à Anyama.
Des chambres d’hôtel déjà réservées
A la recherche d’un hôtel pour y réserver des chambres pour les nuits du 31 décembre et 1er janvier 2026, nous arrivons au quartier Avocatier. « C’est à 8 000 FCFA la nuit », fait savoir le gérant d’un hôtel du quartier. Les nuits sont à 5 000 FCFA et 6 000 FCFA pendant les périodes ordinaires. C’est à l’approche des fêtes de fin d’année que les prix ont été fixés à 8 000 FCFA. Il fait savoir que des chambres sont déjà réservées. Dans ce petit hôtel comme bien d’autres du quartier, les chambres servent de passage dans la journée. Les chambres peuvent être réservées uniquement que pour la nuit.
Nous nous rendons par la suite au grand carrefour de N’Dotré. Le gérant d’un hôtel confirme que nous pouvons bien réserver des chambres pour la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2026. Les réservations pour la période de 22 heures jusqu’au lendemain à midi sont à 10 000 FCFA et 12 000 FCFA. Les prix sont fixés à 15 000 FCFA pour les réservations de 15 heures au lendemain à midi. L’homme explique que les clients ont commencé à occuper les chambres.
« On attend les clients »
Dans le restaurant de Dame Alexise à N’dotré, nous sommes accueillis par la musique. Des chaises sont bien disposées autour des tables à manger. On y vend également de la boisson. A notre arrivée, elle est occupée à servir des clients assis dans un coin du restaurant. Nous sommes autour de midi le 25 décembre 2025, jour de la Noël. Elle fait savoir que les années dernières, à la même période, son restaurant était déjà rempli de clients. Ce qui n’est pas le cas cette année. Cependant elle a déjà fait ses commandes de poulets, de boissons, etc. Elle a également réaménagé son restaurant pour la nuit de la St Sylvestre. « On est prêt. On attend les clients », dit-elle.
Kouamé Eugène, lui, tient un dépôt de boissons à Abobo en bordure de l’axe principal de la commune. Il confie que les commandes de boisson n’ont pas encore augmenté chez lui. Il espère que la situation va s’améliorer d’ici la veille du 31 décembre 2025.
Diomandé Karamoko






