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Côte d'Ivoire. Fêtes de fin d’année : les jouets attendent les acheteurs (Reportage)

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Des magasins de jouets sont ouverts, des vendeurs et vendeuses ont exposé leurs marchandises le long de certaines voies pendant ce mois de décembre 2025, comme c’est le cas chaque année. Mais les clients semblent se faire attendre, comme nous avons dû le constater cette année à Abobo et à Anyama.

Le vendredi 19 décembre 2025, nous décidons de sillonner certaines voies principales pour constater de visu l’ambiance qui y règne à l’approche des fêtes de fin d’année, notamment la Noël. Au rond-point de la gendarmerie d’Abobo, plusieurs magasins proposent des jouets, des poupées, des ballons et surtout des vélos et des motos pour enfants. Des jeunes vendeuses ambulantes sont également nombreuses à proposer leurs articles. Elles tiennent des sifflets, des ballons et des objets de décoration pour la fête de Noël dans leurs mains. Elles en exposent également dans de grandes bassines. Mais la pluie qui menaçait depuis un moment commence à tomber. Elles sont obligées de s’abriter devant des magasins. Les propriétaires des magasins eux aussi ont couvert leurs articles. Nous constatons la même situation lorsque nous longeons une autre artère principale de la commune, menant au carrefour Samaké. « Ça ne marche déjà pas et la pluie est venue tout gâter », se plaint Aminata Diaby. Elle et ses amies Matenin et Safi attendent, impatiemment sous une tente, que la pluie cesse. Les clients ne se précipite pas. Il faut beaucoup bouger et accrocher les passants, afin qu’ils fassent des achats.

Quand la pluie cesse aux environs de 15 heures, nous poursuivons notre course le long des grands axes et autour du grand marché d’Abobo. Les commerçants ont levé les couverts sur leurs marchandises et appellent la clientèle. « Papa, viens ! Viens voir les jolis jouets ». Nous faisons savoir à la vendeuse de jouets que nous sommes dans ce marché pour d’autres courses. Mais elle insiste. « Vous voyez les poupées africaines là, c’est à 15000 FCFA. Vous pouvez prendre à 14 000 FCFA », nous dit-elle. Elle montre également d’autres jouets qui coûtent moins chers : 3000 FCFA, 2000 FCFA et même 500 FCFA. Pendant qu’elle tente de nous convaincre à acheter ses jouets, Oulahi Adèle passe avec ses deux enfants. L’un des enfants réclame des jouets. Mais la mère après s’être renseignée sur les prix des articles a poursuivi son chemin.

Touré Moussa est lui, vendeur de téléphones portables au marché d’Abobo. Mais à l’occasion de la fête de Noël, il a ajouté à ces articles, des tablettes éducatives pour les enfants. Le jeune homme confie que les affaires ne marchent pas. « C’est dur. Mais on fait avec », se lamente-t-il. Nous arrivons devant un magasin de vente de vélos et motos pour enfants. Le vendeur qui recevait un client a également fait part de la rareté des achats.

« Je n’ai pas suffisamment d’argent. »

A Anyama, quelques magasins de vente de jouets sont installés le long de la voie principale qui traverse la commune. Des femmes et jeunes filles exposent également divers jouets en bordure de cette voie. Mais la situation n’est pas plus reluisante que celle d’Abobo, selon les témoignages des vendeurs que nous avons rencontrés. Chacun se plaint de la lenteur avec laquelle les articles sont écoulés.

Certains clients évoquent le manque de moyens financiers. « Je n’ai pas suffisamment d’argent. Je fais donc le tour du marché pour trouver des jouets aux prix abordables », explique dame Adèle. « Ces vélos sont à 32 000 FCFA. L’autre est à 38 000 FCFA ». « Je n’ai pas cette somme », a fait savoir Yvonne aux vendeur. Celui-ci lui montre des vélos de 12 000 CFA. Mais ce n’est pas ce qui convient à son enfant. Elle continue de faire le tour des magasins pour en avoir à son goût et à sa solde.

Obligé d’offrir des cadeaux de Noël

La tradition de la fête de Noël est désormais ancrée dans de nombreuses cultures. Qu’on soit chrétien ou pas, l’on se sent obligé d’offrir des cadeaux de Noël à ses enfants. C’est le cas de Chérif Mohamed, de confession musulmane. « J’offre des jouets à mes enfants à chaque fête de Noël parce que je ne veux pas qu’ils envient les autres enfants », explique-t-il. Sanogo Abou est fonctionnaire à Divo. Egalement musulman, il a profité de son séjour à Abidjan pour acheter une moto pour son fils. « Nos parents ont acheté des cadeaux pour nous. Nous devons à notre tour faire plaisir à nos enfants », soutient-il. A Anyama, des familles musulmanes font également des cadeaux à leurs enfants à l’occasion de la fête de Noël. Dans les écoles, parents d’élèves musulmans et chrétiens, offrent ensemble l’arbre de Noël aux enfants.

Diomandé Karamoko


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