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Politique

SOS Prisonniers Gabon exige une enquête sur la visite controversée de magistrats chez la famille Bongo

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Une capture de la vidéo avec, entre autres, le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Dr Eddy Minang (au milieu). © Facebook

Une vidéo virale montrant des hauts magistrats gabonais au domicile de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, en compagnie de son épouse et de son fils censés être incarcérés, suscite une vive polémique. L’ONG SOS Prisonniers Gabon monte au créneau et appelle ce mercredi 5 novembre le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature à ouvrir une enquête indépendante pour préserver l’intégrité de la justice gabonaise.

La séquence, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre des figures de la magistrature, des avocats de l’État et un représentant de l’Agence judiciaire de l’État dans une rencontre informelle avec les membres de la famille Bongo. Ces derniers sont supposés être détenus à la prison centrale de Libreville depuis le 30 août 2023. Pour SOS Prisonniers Gabon (SPG), cette scène est une atteinte grave aux principes de l’État de droit. «Nous condamnons fermement ce déplacement informel et troublant de hauts magistrats au domicile de personnes censées être en détention», déclare l’ONG dans son communiqué ce mercredi, dénonçant une violation des textes fondamentaux.

L’organisation rappelle que l’article 111 de la Constitution gabonaise garantit l’indépendance du pouvoir judiciaire, et que les magistrats «ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi». Elle cite également les articles 9 et 143 de la loi sur le statut des magistrats, qui interdisent toute influence extérieure et imposent le respect strict des règles déontologiques.

«À la lumière de la vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux, il est évident que ces dispositions ont été gravement violées», affirme SOS Prisonniers Gabon, qui y voit une dérive inquiétante vers une justice à deux vitesses.

Appel à une enquête indépendante

Face à ce qu’elle qualifie de «préoccupations éthiques et institutionnelles», l’ONG, qui réaffirme son engagement à dénoncer toute atteinte aux droits humains et à défendre les principes fondamentaux de la justice, sans distinction de rang social ou d’intérêt particulier, demande au Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature d’ouvrir une enquête indépendante. Il faut, insiste-t-elle, «prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver l’indépendance et la crédibilité de la justice gabonaise».

«Nous avons un rêve pour ce pays : voir une justice véritablement indépendante, voir le Gabon devenir un véritable État de droit et une grande démocratie», conclut l’organisation sur une note d’espoir.

À l’instar de SPG, le président du Syndicat des magistrats du Gabon, Landry Abaga, a lui aussi récemment dénoncé l’incident : «Cette vidéo à elle seule révèle au peuple gabonais l’origine des maux de notre justice ainsi que le visage éhonté du ver qui est dans la pomme», a-t-il déploré.

Tokyo Yabangoye


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