La visite d’une délégation de chefs traditionnels de la région de l’Ouest à la présidence a déclenché une vive réaction de la part de l’un des monarques les plus respectés du pays, Sa Majesté Sokoudjou, Fo’o des Bamendjou. Dans une tribune virulente et publiée ce 14 août 2025, il dénonce une initiative à laquelle il affirme ne pas avoir participé, et lance un message cinglant à ses pairs.
Le Roi Sokoudjou a tenu à mettre les choses au clair dès le début de son texte, déclarant qu’il n’a « pas envoyé quelqu’un quelque part » ni « envoyé le message à quelqu’un ». Il exprime sa colère face à l’utilisation de son nom dans cette démarche et qualifie l’initiative de certains chefs de l’Ouest de trahison de leurs peuples. Le ton est sans équivoque : « Même si tu manges et essuie ta bouche, quand tu vas chier ça va sentir et on saura ».
Dans son texte, le Roi des Bamendjou déplore le dévoiement des valeurs de la chefferie traditionnelle. Il s’interroge sur le rôle des chefs qui, selon lui, ont abandonné leur mission de protecteurs de leur peuple pour des intérêts personnels. Il rappelle que « le Fo’o est le mari des veuves, le père des orphelins, le gardien des malades ». Il est « le sel du village, le parapluie du village ». Ce rappel à l’ordre s’adresse à ceux qui, en se rendant à Yaoundé, auraient, selon lui, délaissé leurs responsabilités.
Lire ci-dessous son texte :
Que l’autre pieds des chefs étaient à Yaoundé là-bas pour pleurer Ahidjo et sa femme avec le nom des chefs de l’ouest ! Ce n’est que le derrière de la marmite qui est sale et pas les derrières des marmites. Que quelqu’un retire vite le nom de Sokoudjou sur ca avant que je ne comprenne !
Nous étions où avant que je vous ai envoyé? Vous allez piétiner vos cacas la pour essuyer tout le monde? Vous ne pouvez pas simplifier vos propres corps ?
Celui qui avait dit que vous étiez morts depuis et on a seulement gardé le deuil avait bien vu. Vous jetez les chaises de vos papas au village pour aller pour qu’on vous prend pour entrer à l’école? Regardez comment un village se perd !
Qui part par terre réveiller les fo’o kamga de bandjoun, les Fo’o djimouluh de Foumban, les Fo’o kako de bamougoum, les Fo’o Ngompé de Bafoussam, les Fo’o Neyum de baham ils rentrent derrière voir ce que la royauté est resté devenir jusqu’à l’animal mange le chien !! Que voici que l’eau est partie en montant !!!
En partant comme ça vous faites jusqu’à le village comprend? Ou quand vous êtes rassasiés le village est bon? Le Dieu de votre concession entend même l’odeur que vous allez dormir dehors? Vous etes vraiment les Fo’o – là, avant que les génies de la concession voient l’eau et vous laisse tomber dedans? Il y a un petit grain de pistache sur vos têtes.
Regardez-moi que ma part de voix est si petite jusqu’à les enfants que j’ai accouchés hier hier en allant à l’eau de la maison du chien arrête la main de l’orphelin sans me demander. Comme ça que vous allez arriver et parler que sur vos noms quoi va faire?
Moi Sokoudjou, Je n’ai pas envoyé quelqu’un quelque part et je n’ai pas envoyé le message à quelqu’un. Si j’ai ma part de chose je vais dire à la personne sans manger ma bouche. Je n’ai pas refusé que quelqu’un soit dans sa part de maison mais que quelqu’un en partant dans sa part de maison de sorcellerie n’arrête pas ma main. Que chacun arrête seulement bien sa part de maison jusqu’à ça soit solide et c’est au moment de rentrer qu’on vera celui qui disait la vérité.
Que voici que celui qui allait garder les chèvres est devenu celui qui pique les chèvres… En partant comme ça vous laissez le village de quelqu’un à qui? Ils pleurent la quantité ci vous ne comprenez pas, vous simplifiez leur part de chose jusqu’à bruler le criquet au feu….Ca c’est encore le matin et c’est Dieu qui va ouvrir le travail de n’importe qui sur ses travaux.
Ma part que je connais c’est que le Fo’o est le mari des veuves, le père des orphelins, le gardien des malades. Le Fo’o dans nos traditions est le sel du village, le parapluie du village. Il ne voit pas il n’écoute pas, il perce la route pour que son peuple passe, il marche sans regarder derrière parce que son dos est au peuple et ce sont les Dieux de leurs concessions qui ouvrent ses yeux et le guide.
S’il entend les cris du village et ferme ses oreilles c’est qu’il s’est trompé de route et les génies du village vont détacher les mains sur lui. Que les Dieux de nos ancêtres donnent la force et la santé pour que la chose ci qui va passer en passant chacun voit aussi. L’aliéné trompe souvent son corps en croyant qu’il trompe Dieu
Que le vent ci qui souffle passe sans porter quelqu’un et que chacun évite un peu la tête du torrent qui descend de la tête de la colline là. Pour Dieu est que dans son ventre, ce n’est que le ventre du chien qui aboie.
Même si tu manges et essuie ta bouche, quand tu vas chier ça va sentir et on saura.
Que chacun prenne son jujube et son arbre de paix et lançons les mains aux Dieux de nos ancêtres pour demander que la femme ci en accouchant que ça ne mord pas trop. Que chacun dorme que un œil déjà que quand le sifflet est dans ton œil tu ne peux pas dormir, lave son cœur et tend son oreille pour attendre le message. La clé de la chose ci est à Dieu et il ne peut pas jeter son village. Que le feu ne sorte pas de ta main pour que en partant on te prend pour mettre le pont.
Que les Dieux de nos ancêtres couvrent le village et que chacun porte ses pieds que lui même pour aller chercher sa part de malchance
Foo sokoudjou mpoda