Ingrakon est un village situé à environ 8 km d’Alépé. Pour y accéder, à défaut de taxis brousse, il faut solliciter des motos taxis. Les conducteurs de ces engins à deux roues roulent bien souvent à vive allure et vous balancent de gauche à droite dans des nids de poule. Derrière une apparence d’aisance, se cache une population qui souffre le martyre.
Une fois à destination, le visiteur découvre un village moderne avec un train de vie semblable à celui des grandes villes. En plus de l’électricité, il dispose d’un groupe scolaire de quatre écoles, dont une école maternelle, et un centre de santé urbain avec un médecin généraliste. Malheureusement, derrière cette apparence d’aisance, se cache une population qui souffre le martyre.
La raison. L’eau ne coule plus des robinets, depuis plus de 5 ans. Pour avoir le liquide précieux, les habitants ont recours à l’eau du fleuve Comoé, d’une rivière ou des puits mal entretenus. Oyoua Josué, chef de ce village, rencontré le 9 août 2025 à son domicile nous confie à notre correspondant : « Nous sommes retournés à l’ancienne époque. C’est vraiment triste pour un gros village comme le nôtre. Nous sommes exposés aux maladies diarrhéiques. Malgré cette situation, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon parce que je ne sais même plus à qui m’adresser. »
Obligés de boire l’eau de la rivière
D’autres habitants, presque en chœur, ont abondé dans le même sens que l’autorité traditionnelle qui a été installée le 3 avril 2025. « Nous ne parlons même plus d’eau de la SODECI (Société de distribution d’eau de Côte-d’Ivoire). Des chefs qui se sont succédé ont mené des démarches qui, jusque-là, n’ont pas abouti », se désole Koua Goa Honoré.
Dame Adja Abo Edwige, le regard papillonnant, manque même d’écraser quelques larmes lorsque la question du manque d’eau lui a été posée. « Nous nous lavons dans une rivière ou dans le fleuve Comoé. Nous utilisons cette eau non seulement pour le ménage mais parfois nous sommes obligés de la boire. C’est vraiment difficile », dit -elle. Aka Chadon Claudine, mère de trois enfants revenant de la rivière, raconte également le calvaire que tous les habitants de ce village vivent.
Le moins qu’on puisse donc écrire est que Ingrakon a soif. En attendant de trouver une solution définitive à cette situation, certains habitants, pour s’approvisionner souvent en eau potable se rabattent sur le petit château d’eau construit par un cadre du village pour alimenter le centre de santé urbain. Ici, il faut débourser 25 F pour remplir un bidon de 25 l, ce qui représente une fortune pour les familles nombreuses.
Les enseignants de ce village, quant à eux, sont obligés de s’approvisionner à Alépé. Ce manque d’eau oblige d’ailleurs certains à résider dans la ville d’Alépé pour se rendre à leur lieu de travail. L’eau étant source de vie, quelque chose devrait être faite pour soulager Ingrakon.
Josiane Tanoa, à Alépé
GENERATED_OK
-
Consultez notre charte des commentaires
COMMENTAIRES
publicitéPLUS D'ARTICLES
-
Echos de la présidentielle. Dans le Bounkani, Nialé Kaba souligne les transformations « visibles et concrètes » réalisées par Ouattara
-
Échos de la présidentielle. Don Mello en campagne au pays natal : « Notre pays est riche et sa richesse, nous allons la partager à tout le monde »
-
Échos de la présidentielle. Henriette Lagou à Man : « Je suis la bonne alternative »
-
Côte d'Ivoire. Législatives : Le dépôt des candidatures fixé du 31 octobre au 12 novembre
-
Regard. Tous aux urnes dans 48 heures
-
Diplomatie. Idriss Diallo nommé Consul honoraire des Bahamas à Abidjan
-
Échos de la présidentielle. 74 % des cartes d'électeur retirées à Youndouo dans le Bounkani
-
Côte d’Ivoire - Présidentielle. Un homme tué par un jet de pierre lors d’un démantèlement de barricades près de Yamoussoukro
-
Échos de la présidentielle. Bruno Koné : « Chaque carte retirée est une voix assurée pour Alassane Ouattara »
-
Echos de la Présidentielle. Des commerçants et transporteurs d’Abidjan se mobilisent pour Ouattara
-
Echos de la présidentielle. Don Mello promet : « Les femmes au foyer auront un salaire »
-
Echos de la présidentielle. Ahoua Don Mello échange avec des observateurs de la CEDEAO et de l’U A
-
Hommage à Monsieur Tony Adiatou: un grand Formateur de la Radio s’en est allé…
-
Bénin : le journaliste Olivier Allocheme n’est plus libre de ses mouvements
-
Côte d’Ivoire. Médias- Tony Adiatou : Fin d’émission pour le père de Fréquence 2
-
Echos de la Présidentielle 2025. A Man, au nom du candidat Ouattara, Mambé promet un chemin de fer San-Pedro - Man - Odienné
-
Côte d’Ivoire. 13 bus de la SOTRA incendiés à Abidjan
-
Côte d’Ivoire. Dominique Ouattara offre plus de 500 millions de francs de dons, pour l’autonomisation des femmes de Man
-
Échos de la présidentielle. Henriette Lagou déballe son programme à Korhogo et Bouaflé
-
Échos de la présidentielle. Patrick Achi et kandia Camara mobilisent pour Alassane à Akoupé et Abobo
-
Cameroun .« Certaines irrégularités qui entravent sérieusement notre marche vers la démocratie » (Conférence épiscopale)
-
Échos de la présidentielle. Ahoua Don Mello expose sa vision au Patronat ivoIrien
-
Côte d'Ivoire - Présidentielle : La distribution des cartes d’électeurs prolongée jusqu'au au 22 octobre
-
États-Unis- Le meurtrier de l’Ivoirienne Mariame Touré Sylla condamné à la peine maximale
-
Échos de la présidentielle. Ouattara aux femmes : « Vos droits seront encore plus renforcés qu’auparavant »
-
Mathias Eric Owona Nguini: « L’auto-proclamation de Issa Tchiroma Bakary, c’est un putsch »
-
Regard. L’ exhortation de tous à aller voter
-
Échos de la présidentielle. Alassane Ouattara aux jeunes : « C’est pour vous que j’ai accepté d’être candidat »
-
Côte d'Ivoire - Présidentielle: Retrait des cartes d'électeur : J-1 pour les Ivoiriens des États-Unis
-
Forte mobilisation citoyenne contre Trump à travers les États-Unis
-






