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Côte d’Ivoire. Commerçants, transporteurs et artisans de retour sous les lignes haute tension à Yopougon

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Quelques années après la démolition de leurs installations sous les lignes haute tension à Yopougon, commerçants, transporteurs, artisans et autres s’y sont réinstallés. Avec l’accord de la Mairie ? Constat et questions.

Pour rappel, en 2019, plusieurs installations anarchiques avaient été démolies par le maire Gilbert Kafana Koné, dans le cadre des opérations d’assainissement entreprises dans la commune de Yopougon. Ainsi, des commerces, des gares, des compagnies de transport, des marchés, notamment celui de la vente de viande de porcs, appelé communément Gabriel gare, et autres installations situées sous les lignes haute tension le long de l’axe Sable-Siporex ont été démolis. Ces déguerpissements se sont poursuivis jusqu’au carrefour du Centre hospitalier universitaire (CHU). L’objectif était de donner fière allure à la commune de Yopougon et faire d’elle une vitrine à l’image des grandes villes de référence.

Six années plus tard, ce vendredi 11 juillet 2025, nous voici au niveau du carrefour Siporex. Cet espace, qui part du carrefour Sable jusqu’au carrefour Zone industrielle, au niveau de Port-Bouet 2, dans la commune de Yopougon, grouille de monde aujourd’hui. Sous les lignes haute tension, un marché s’est développé. Il est appelé marché Gouro. Des femmes installées sous des parasols, des bâches, exposent leurs marchandises. Des légumes, des fruits, du poisson, de la viande, du sel, des paquets de cube d’assaisonnement, etc. A côté, il y a des vendeurs de vêtements pour enfants et d'autres articles.

De nombreuses gares routières

Un peu plus loin, en allant vers le carrefour de la Zone industrielle en face du vaste quartier Port-Bouët 2, il y a un marché de bois. Il s’agit d’une suite de magasins de vente de planches, de chevrons, de contre-plaqués. Des camions chargés de ces bois attendent d’être déchargés.

Notre visite du site nous a donné également l’occasion de constater que de nombreuses gares routières s’y trouvent. Des minicars qui desservent des communes du district d’Abidjan y ont leur gare. Il y a également des gares dédiées aux minicars qui rallient les villes proches d’Abidjan. Aux heures de pointe, de longs rangs de voyageurs se forment à ces gares.

Installés par les autorités municipales ?

Les compagnies de transport qui desservent les villes de l’intérieur, s’installent aussi progressivement. Certaines de ces sociétés ont dans un premier temps, dressé des bâches pour y recevoir les voyageurs. Des parcelles sont déjà délimitées pour les différentes gares de ces sociétés de transport. Et des clôtures sont en train d’être érigées.

Dans ces gares, on retrouve également des restauratrices. Des vendeuses de pains, de galettes, de biscuits et autres friandises proposent également leurs marchandises aux voyageurs. Tout au long de la voie qui longe ces gares, sont installés des revendeurs de divers articles.

Dans la peau d’un revendeur, nous nous sommes mis à la recherche d’une place pour nous installer sur ce site. Un jeune revendeur nous confie qu’il y était installé avant que l’endroit ne soit démoli. Peu de temps après le passage des machines de démolition, lui et certains de ses collègues, habitants du quartier tout proche, se sont réinstallés. « Nous avons nos devanciers », fait-il savoir. Il explique que ce sont les syndicalistes et les transporteurs qui ont permis aux vendeurs de s’installer sur le site en bordure de la voie. Quant aux transporteurs, et les vendeurs de bois, une autre source confie qu’ils auraient été installés par les autorités municipales.

Silence à la Mairie de Yopougon

Nous nous sommes rendu à la direction technique de la Mairie de Yopougon pour en savoir plus. Mais ce lundi 21 juillet 2025, la secrétaire du directeur technique fait savoir que son patron n’est pas là et qu’il ne reçoit pas les lundis. Face à notre insistance, elle nous indique le bureau du chef du service environnement et cadre de vie, qui est habilité à répondre à nos préoccupations. Mais ce dernier est sur le terrain et c’est bientôt l’heure de la descente. Il faut donc revenir le lendemain. Nous sommes revenus le mercredi et le jeudi qui ont suivi sans réussir à le rencontrer. La raison donnée par ses collaborateurs est qu’il est sur le terrain.

Nous avions voulu savoir comment s’est opéré la recolonisation du site. Les occupants actuels ont-ils été effectivement autorisés par la Mairie à s’y installer ? Et quelles en sont les raisons ? Espérons que les services du Maire Bictogo accepteront enfin de nous recevoir pour répondre à ces questions.

Diomandé Karamoko


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