En 1945, Jean-Paul Sartre a prononcé une célèbre conférence au cours de laquelle il s’est ingénié à démontrer que « l’existentialisme est un humanisme ». Sa conférence sera publiée sous la forme d’un essai où le philosophe français synthétise sa vision de la philosophie existentialiste : « chaque individu a la liberté et la responsabilité de donner un sens à sa vie, et que cette liberté fait de lui un être moralement engagé envers lui-même et envers les autres ». Dans les proximités de cette pensée, Sartre avance que « l’existence précède l’essence ». Sans nécessairement adhérer à l’ensemble des implications phénoménologiques de ses convictions sur les relations dialectiques entre « l’existence » et « l’essence », nous faisons néanmoins nôtre, en partie du moins, sa posture humaniste, en déclinant sur le plan politique le principe de responsabilité (envers soi et les autres) qui constitue l’un des fondements éthiques de sa pensée philosophique.
La philosophie ne s’élabore pas à l’écart de la sphère politique. Depuis des siècles, un dialogue incessant existe entre les deux réalités, chacune reconduisant les valeurs de l’autre et s’en nourrissant pour raviver les synergies idéologiques qui les imprègnent. Dans cette dynamique, les dirigeants de partis politiques sont appelés à concilier les exigences de leurs philosophies politiques avec le désir de changement social qui fonde bien souvent leurs ambitions politiques. Or, la promotion des valeurs érigées en « idéalités sociales » dans leurs philosophies politiques est inévitablement subordonnée à la conquête du pouvoir. Celle-ci n’est-elle pas, à juste titre, considérée comme le levier essentiel permettant de concrétiser l’ethos humaniste qui relie moralement l’homme politique à celles et ceux qu’il aspire à diriger, à travers le projet qu’il propose pour la conduite des affaires publiques ? » Hélas, rares sont les leaders politiques capables de transcender la prééminence de leur ego pour envisager, et plus encore incarner, l’exercice du pouvoir comme un engagement fondamental au service de l’intérêt général. C’est dans le giron de cet engagement envers soi-même et envers les autres que le Président Alassane Ouattara se singularise comme une personnalité politique d’exception, symbole achevé du Pradoïsme dans sa dimension humaniste.
Doctrine politique fondée sur une conception à la fois réaliste et idéaliste du pouvoir, le Pradoïsme trouve son ancrage dans une conviction profonde portée par le Président Alassane Ouattara : celle que l’homme doit demeurer au centre de toute entreprise de développement. Cette approche humaniste s’incarne dans une gouvernance à la fois rigoureuse et empreinte de noblesse, dont l’ambition est d’offrir à chaque Ivoirien des conditions de vie dignes, à travers un accès élargi à la santé, à l’eau potable, à l’électricité, au logement, à l’emploi, à l’éducation, aux infrastructures routières et sociales, à une rémunération décente et à une sécurité durable. Il s’agit moins ici d’un simple programme politique que d’une vocation sincère au service de la dignité humaine. Loin des logiques technocratiques déshumanisées, le Prado pratique la politique dans la vive conscience d’une éthique du bien commun. Suivant cette perspective, chaque prise de décision ou chaque action politique publique devient une réponse concrète aux besoins vitaux et existentiels des citoyens. Alassane Ouattara, à travers le Pradoïsme, se révèle ainsi comme un remarquable serviteur de la République qui fascine autant par ses nombreuses réalisations concrètes que par son statut de grand visionnaire, sa capacité à anticiper les mutations du monde moderne et à inscrire la Côte d’Ivoire dans le mouvement de l’histoire.
Partisan résolu de l’Houphouëtisme, il défend avec constance ses valeurs cardinales : la paix, la tolérance et le dialogue. Fidèle à ces principes, le Président Ouattara excelle dans l’art du compromis républicain, tout en se gardant des compromissions qui fragiliseraient la stabilité politique. Son sens élevé des responsabilités étatiques s’exprime dans sa capacité à préserver les équilibres sociaux tout en accompagnant l’émergence du pays, animé par une exigence morale : amoindrir la souffrance humaine dans les dimensions du réel ivoirien attentif aux appels silencieux de l’Absolu et de l’Éternel. Car pour le Prado, la politique ne peut prospérer qu’en récusant le « chiffrisme » abstrait pour lui préférer une économie positive, c’est-à-dire éclairée par l’estime d’un monde meilleur, seul véritable horizon de toute ambition politique. C’est justement ce qui pousse ce leader transformationnel à répudier les mirages d’un progrès désincarné au profit d’une vision inclusive de la croissance : « notre ambition demeure l’amélioration du quotidien et des conditions de vie de tous nos concitoyens. Les performances économiques que nous enregistrons doivent profiter à tous. Tel est le but de notre programme « la Côte d'Ivoire Solidaire » (Le Prado).
Cette ambition constitue le socle éthique et politique même du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) dont le Président Alassane Ouattara assume la conduite avec détermination. Il agit également avec un sens élevé de l’honneur et de l’intégrité, qui lui permet de rompre avec la cacophonie ambiante entretenue par ses adversaires politiques, en menant à la fois une véritable opération d’assainissement de la vie politique. Dans cette optique, sa stratégie de gouvernance met en valeur les multiples potentialités de l’individu et du collectif. Elle repose sur une volonté politique audacieuse, guidée non par le seul impératif de gestion, mais par le désir profond de hisser la condition humaine vers de meilleurs horizons. À tous égards, le Pradoïsme se révèle comme l’expression d’un humanisme enraciné dans les replis profonds du réel. Un humanisme dont la portée pragmatique offre à tous les Ivoiriens dotés de bon sens le bonheur de vivre la Côte d’Ivoire comme une aventure exaltante et même extatique. Cette aventure est vécue sous le sceau d’un hommage mérité au Président de la République, dont la politique ambitieuse, soutenue par un engagement constant, constitue le moteur des réformes profondes et du progrès socio-économique que connaît aujourd’hui notre pays.
Dr Kanaté Dahouda Soumahoro, PhD.
Professeur Titulaire d’Université, Geneva, York, USA.
Directeur Scientifique de l’Ouvrage Collectif : « Alassane Ouattara, L’Artisan du Renouveau Ivoirien ».
Directeur du Département des études françaises, francophones et italiennes, New York, USA.
