Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), l’organe militaire mis en place après la chute du régime d’Ali Bongo, fin août 2023, a été officiellement dissout ce vendredi 2 mai 2025. Cette annonce marque un nouveau tournant pour le Gabon, qui amorce le retour à l’ordre constitutionnel civil après près de deux ans de transition dirigée par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui, civil devenu, continuera par ailleurs à diriger le pays durant les sept prochaines années.
«Conformément aux dispositions de l’article 37 de la Charte de la Transition, le mandat du Président de la Transition prend fin après l’investiture du Président issu de l’élection présidentielle», a déclaré Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, le porte-parole du CTRI, lors de la lecture du communiqué n°073, le dernier du genre. Cette déclaration officialise la fin de la mission du Général Oligui Nguema à la tête de l’État en tant que militaire et dont la transition s’est conclue par l’élection présidentielle du 12 avril 2025 dont il est par ailleurs le vainqueur.
Selon Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, «la prestation de serment par le Président de la République élu le 12 avril 2025 mettra fin à la présidence de transition et conduira, comme s’y était engagé le chef de l’État, au retour de l’ordre constitutionnel civil et, par conséquent, au retour des militaires dans leurs casernes, qu’ils n’ont quitté que pour protéger le peuple et sauver la démocratie». Le CTRI, composé de hauts gradés de l’armée gabonaise, avait pris le pouvoir au lendemain d’élections générales controversées en août 2023. Il s’était donné pour mission de restaurer la confiance dans les institutions et d’assurer une transition pacifique vers un nouveau régime démocratique.
Une page se tourne
Sa mission a officiellement pris fin avec l’annonce de son porte-parole selon laquelle «à compter de ce jour, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) est dissout». Si Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a dit la renaissance d’Oligui Nguema aux forces de défense et de sécurité, il a cependant précisé que les institutions issues de la transition resteront en place temporairement. «Au terme de l’article 171 de la Constitution du 19 décembre 2024, les deux chambres du Parlement de la Transition, la Cour Constitutionnelle de la Transition, le Conseil Économique, Social et Environnemental de la Transition et les Délégations Spéciales de la Transition demeureront en place jusqu’à leur renouvellement dans les conditions prévues par la Nouvelle Constitution», a-t-il déclaré.
Avec cette annonce, une page se tourne donc. Le Gabon entre dans une nouvelle phase de son histoire politique. Le retour à l’ordre constitutionnel civil, fruit d’un processus de transition mené dans un climat relativement apaisé, pourrait ouvrir la voie à la consolidation démocratique et à la reconstruction des institutions sur de nouvelles bases. L’attention se tourne désormais vers le nouveau président élu et le gouvernement qu’il formera après sa prestation de serment. Ils auront la responsabilité de poursuivre les réformes engagées, de renforcer l’unité nationale et de répondre aux aspirations du peuple gabonais. Le début d’un test majeur pour les institutions démocratiques gabonaises. La transition étant terminée, la transformation, elle, devra commencer.
Alix-Ida Mussavu
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