S’il apparaît clairement que la Transition malienne tend vers sa fin, malgré les velléités de prolongation, l’agenda électoral se fait toujours désirer
Au Mali, les plus hautes autorités semblent hésiter à propos de la tenue des élections du retour à l’ordre constitutionnel normal. Alors que le chef de l’Etat avait bien abordé le sujet à la récente rentrée des cours et tribunaux, il a passé le sujet sous silence lors de son adresse de fin d’année à la nation, se focalisant plus sur les grands projets socio-économiques du pays. Ce qui a fait écrire un confrère que « le silence sur les élections inquiète ».
En effet, l’on attendait que le président de la Transition déroule, dans son discours de vœux, ne serait-ce qu’une ébauche des rendez-vous électoraux attendus cette nouvelle année 2025. Mais, ce ne fut pas le cas et les supputations indiquent que les urnes ne se feront pas entendre dans les douze prochains mois. Ceci, en dépité des signaux contraires relatifs à l’inscription de lignes budgétaires consacrées aux élections dans la loi de finances 2025, qui a été récemment votée par le CNT, l’organe législatif provisoire.
Or, au sein des forces vives du pays, l’on parle de plus en plus de la nécessité d’aller aux urnes ; pour une meilleure respiration démocratique du pays, confronté à de nombreux défis existentiels.
En réalité, de nombreux observateurs relèvent certains indices qui font douter quant à la tenue des élections en cette année.
Il faut d’abord noter que le Premier ministre, récemment nommé, cumule ses fonctions avec celles du ministre chargé des élections. Ce qui montre que la période de densité des activités électorales n’est pas encore arrivée. Sinon, le cas contraire surchargerait de trop le chef du gouvernement.
En outre, rien dans la formation du gouvernement que le pays amorce sa période électorale. Cela devrait être marqué par quelques ouvertures vers les états-majors politiques. Ce ne fut pas le cas. Au contraire, les nominations à de hautes fonctions promeuvent encore le pouvoir militaire ou paramilitaire, au détriment des cadres des partis politiques.
Par ailleurs, au niveau des ambitions des hautes autorités, exprimées à travers certaines sorties, l’on ne perçoit pas que la Transition s’approche de sa fin. Les inaugurations de certaines réalisations, en chantiers pourraient se faire dans deux voire trois ans. Et ce sont des projets que le chef de la Transition devrait inaugurer… Idem, au sein du CNT, où le travail parlementaire envisage des initiatives pouvant s’étaler sur deux ans. Ce qui montre que ces députés nommés n’entendent pas céder leur fauteuil à brève échéance. La plupart ne sont-ils pas conscients que les prochaines élections législatives mettront fin à leurs privilèges ? Rien n’est moins sûr.
Enfin, il semble qu’au sein de l’espace de la confédération AES, les dirigeants veulent se hâter doucement vers les urnes. Histoire de mieux sceller la rupture dans les différents pays et changer les mentalités des peuples. Mais, tout cela contribue-t-il à inscrire les élections aux calendes grecques ? On peut en douter. Sauf qu’au Mali, l’année 2025 pourrait simplement briller par l’absence d’élections.
Boubou SIDIBE
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