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Politique

Tchad :Le gâteau national ne se partage pas avec les loosers

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Suite à la présidentielle du 6 mai dernier, le Tchad a refermé une page tout en ouvrant une autre de son histoire politique, avec l’élection de Mahamat Idriss Deby à la magistrature suprême, lui qui a dirigé la Transition durant trois ans. Au lendemain de la confirmation de sa victoire au premier tour, à cette élection par le Conseil constitutionnel à 61,03 % des suffrages exprimés, le président démocratiquement élu donne le ton sur comment il compte diriger le Tchad durant les cinq prochaines années. C’était le 17 mai dernier, lors d’un banquet offert aux dirigeants des mouvements ayant soutenu sa campagne. Le président tchadien a annoncé lors de cette soirée festive et politique, qu’il ne compte pas former un gouvernement d’union nationale, pour ainsi rappeler à l’opposition qu’elle ne sera pas invitée pour le partage du gâteau national. C’est, en effet, un Deby triomphaliste et satisfait qui a annoncé à ses compatriotes que la page de la transition est définitivement tournée et pour ainsi dire, que la récréation est terminée. Le général 5 étoiles légitime ainsi un pouvoir qu’il avait usurpé à la mort de son père. Et c’est tout naturel qu’il veuille être reconnaissant envers ceux qui ont contribué à l’atteinte de son ambition politique, en rassurant de sa volonté de les associer au partage du gâteau national. Un gâteau, faut-il le rappeler, qui ne se partage pas avec les loosers. Et on ne saurait lui en vouloir de chercher à satisfaire la coalition qui l’a soutenu durant le processus électoral.

Le leader du parti « les Transformateurs », aura fait preuve de naïveté

Cela dit, Deby aurait tort de faire preuve de trop de zèle. C’est d’ailleurs dans son intérêt d’être suffisamment lucide, car le prétendu gâteau pourrait être trop petit pour 231 partis politiques et des ex-politico-militaires. C’est dire si la majorité qui affiche aujourd’hui la sérénité, n’est pas à l’abri d’éventuelles frustrations en son sein. Du reste, Deby ne doit pas oublier qu’il n’a pas été élu pour satisfaire ses copains politiques, mais le peuple tchadien qui, officiellement, lui a accordé sa confiance. Faut-il le souligner, il y a de nombreux chantiers sur lesquels il est attendu et il sera jugé par ses compatriotes à l’issue de son premier mandat qui prendra fin en 2029. Cela dit, quel sera désormais le sort réservé à son Premier ministre, Succès Masra, qui a battu campagne contre lui et qui a même contesté sa victoire ? S’il est reconduit à la tête du prochain gouvernement, cela confirmera les soupçons de pacte que bon nombre d’observateurs ont établis entre les deux hommes. En revanche, l’éjecter du navire, ne contribuera-t-il pas à le noyer politiquement ? Il en aurait alors eu pour son grade, lui qui aurait ainsi été pressé et jeté comme un citron.Dans la mesure où le prince régnant a réussi à éliminer un opposant de taille qui n’est autre que son cousin Yaya Dillo Djerou Betchi, écarter son challenger arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle, lui permettrait d’avoir les coudés franches pour diriger. En tous les cas, le leader du parti « les Transformateurs » aura fait preuve de naïveté dans son rapprochement avec Mahamat Idriss Déby. Il a peut-être joué avec son avenir politique et il risque de ce fait de le payer cash.

Edoé MENSAH-DOMKPIN


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