La commission Politique du Dialogue national inclusif (DNI) a laissé entrevoir ce que sera le Gabon de demain, notamment ce que seront son Régime et ses institutions politiques, mais aussi sa souveraineté nationale. En plénières restreintes avec le Bureau national du Dialogue, le 25 avril, les commissaires dudit groupe de travail ont amplement débattu des conditions d’accession à la magistrature suprême et d’immigration vers le Gabon. Visiblement, le consensus se dégageant a insisté sur la nécessité d’être né de père et de mère gabonais pour prétendre à la prise des rênes du pays.
La journée du 25 avril 2024 a été particulièrement riche en émotions au Dialogue national inclusif d’Angondjé. «Il y aura inévitablement des gens qui peuvent être déçus sur tel ou tel aspect, mais dans l’ensemble, de toutes les manières, on ne peut pas tout avoir», a prévenu le président de la commission Politique, le Pr Noël Bertrand Boudzanga. En plénière restreinte consacrée à cette commission, les sous-commissions «Régime et Institutions politiques», «Droits et Libertés», «Réforme et Organisation de l’État» et «Souveraineté nationale» ont défendu les propositions arrêtées à partir des contributions citoyennes. Si les débats ont été houleux concernant tel ou tel autre aspect, il est clair que le peuple souhaite que ses dirigeants soient issus de parents 100% gabonais. Par ailleurs, il désire que les conditions d’immigration au Gabon soient corsées et qu’il y ait même une immigration choisie s’agissant de certains emplois.
Au regard des débats, ces dernières années, concernant la nationalité gabonaise qui aurait été bradée, les citoyens ont proposé, dans leurs contributions au DNI, des mesures pour que l’accès à la magistrature suprême ne soit pas autorisé à n’importe quel quidam. Ainsi, sur la base des contributions citoyennes, les commissaires ont proposé que ne soit candidat à la présidence de la République qu’une personne née de père et de mère gabonais. Dans le même sens, les binationaux pourraient d’office être disqualifiés de la présidentielle.
Les commissaires auraient également entériné un principe concernant les conjoints du candidat ou de la candidate : ils ou elles devront également avoir les deux parents, Gabonais de souche. Pour en arriver à ce stade, il y a que, ces dernières années, de nombreuses personnes ont acquis la nationalité gabonaise par des voies peu orthodoxe, voire de manière frauduleuse. Ce qui est considéré par le peuple comme une braderie de la nationalité, surtout pour des personnes n’ayant pas de réelles attaches avec le pays.
Dans cette même sous-commission, il a été débattu des questions d’immigration vers le Gabon. Le pays accueillant depuis des années des vagues de clandestins au point que des zones rurales ou des pans entiers de métiers sont occupés par des étrangers. Se défendant de plonger dans la xénophobie, les commissaires, s’inspirant des contributions des Gabonaises et des Gabonais, ont proposé le durcissement de la lutte contre l’immigration clandestine. Ils souhaitent également une politique d’immigration choisie, notamment pour certains corps de métiers.
Ainsi, les Gabonais devraient, par exemple, remplacer les étrangers dans les métiers tels que techniciens de surface, vigiles, entre autres. Dans l’armée, la diplomatie, la justice, les institutions, les administrations, le même principe devrait s’appliquer.
Désiré-Clitandre Dzonteu
-
COMMENTAIRES
PLUS D'ARTICLES
-
Côte d’Ivoire.Circulation : les chantiers d'Abidjan avancent à grands pas
-
Littérature. « EKY, ou le secret de la réussite », un roman au service de la jeunesse et de l’égalité des chances
-
Location immobilière : Les prestations des agences et courtiers à la charge du propriétaire et du locataire
-
Interview. Siméon Ehui, DG de l’IITA : « Nous pouvons aider la Côte d’Ivoire à améliorer sa productivité agricole »
-
Côte d’Ivoire – États-Unis : Euphrasie Kouassi Yao présente les acquis en matière de genre
-
Contribution à la victoire sur le nazisme : L’Afrique payée en monnaie de singe
-
A l’Institut international d’agriculture tropicale : des variétés améliorées de manioc, riz, maïs, igname, bananes, soja…
-
Côte d'Ivoire. Présidentielle 2025 : Les 12 nouveaux Districts non concernés pour le parrainage des candidats
-
Côte d’Ivoire . Les condoléances du couple présidentiel au ministre Adjoumani
-
Droits. « En tant que travailleurs, nous ne sommes pas des esclaves » (Coumba Diop, OIT)
-
Côte d'Ivoire. Élection présidentielle. « Nous ne voulons plus de veuves et de déplacés » (ONG )
-
Succession du Pape François : Quelles chances pour l’Afrique ?
-
Mercedes-Benz 600 Pullman : une automobile d’histoire pour un serment de rupture
-
Le Vice-Président de la République a inauguré l’Agence Auxiliaire de la BCEAO à Odienné
-
Sécurité routière : Livreurs et coursiers à motos, interdits sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny
-
Oligui Nguema attendu au pied du mur
-
Talk-show de Rajoelina : plus de show que de talk
-
USA-Loterie de la Carte verte 2026 : les résultats sont disponibles
-
Les Ambassades et Consulats généraux de la Côte d’Ivoire dans la zone Amérique renforcent les capacités de leurs services consulaires
-
Mali : La classe politique dit « non à la dérive autoritaire »
-
Côte d'Ivoire. La handballeuse Halima Traoré immortalisée par une biographie
-
Gabon : Fin de mission pour le CTRI
-
Tribunal du Plateau : 12 jours de prison, pour un coup de bâton administré à son compatriote
-
Investiture du président gabonais : Oligui Nguema face à ses nombreux défis
-
Libération de Assi Ghislain, prime aux enseignants... : Robert Beugré Mambé accepte d'être l'avocat des travailleurs
-
Google se rapproche des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire
-
Côte d’Ivoire. Avant l’élection présidentielle :Le parti de Ouattara s'organise pour son congrès le 20 et 21 juin
-
Côte d'Ivoire. 30 000 festivaliers autour du balafon à Boundiali (interview avec Koné Dodo)
-
Je demande aux Ivoiriens et aux Ivoiriennes de se mobiliser pour maintenir le climat de paix qui prévaut dans notre pays (Cissé Bacongo)
-
Trump accuse des médias américains d’être «malades» après des sondages défavorables
-