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Politique

RDC : Tshisekedi prépare-t-il déjà sa succession ?

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Avec 183 voix sur 372, Vital Kamerhé a mis hors course ses rivaux, Christophe Mboso et Modeste Bahati, en remportant, haut la main, les primaires de l’Union sacrée de la Nation, pour devenir le candidat unique du camp présidentiel à la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, sauf cataclysme, « Le faiseur de roi » ou « le pacificateur », comme on le surnomme, reviendra au perchoir 15 ans après l’avoir quitté. En effet, l’homme avait déjà occupé le poste de 2006 à 2009 sous le magistère de Josep Kabila. Pour son retour aux devants de la scène après sa traversée du désert suite à ses démêlées judiciaires, l’on peut dire que le plus difficile a été fait pour Kamerhé ce, d’autant qu’il a dû bénéficier du soutien stratégique du président de la République, Félix Tshisekedi. « Je n’avais jamais demandé à être candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. J’étais, en réalité, le choix du président de la République depuis plus de deux mois », n’a d’ailleurs pas hésité à confesser Vital Kamerhé. Le choix porté sur l’ancien directeur de cabinet de l’actuel locataire du Palais de marbre, est-il une façon pour ce dernier de repositionner son allié sur la haute scène politique congolaise ? Est-ce une manière pour le président Tshisekedi de récompenser son allié pour sa fidélité et sa loyauté ? Est-ce encore la concrétisation d’un deal politique entre les deux hommes ?

Cette candidature parrainée par Tshisekedi, passera comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale

Ou enfin, Tshisekedi prépare-t-il déjà sa succession ? Voilà les questions légitimes que l’on est en droit de se poser. En attendant d’avoir des réponses à toutes ces questions, une chose est certaine : cette candidature parrainée par Tshisekedi passera comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale où l’Union sacrée de la Nation dispose d’une majorité confortable. Pour le probable futur président du parlement, son futur poste pourrait être un « step » supplémentaire lui permettant de déposer ses pénates à la présidence de la République, quand on sait qu’il n’a jamais renoncé à ses ambitions présidentielles. Il a, toute proportion gardée, bien des atouts pour être le dauphin du président Félix Tshisekedi. Ce dernier venant de débuter son second mandat, il est clair que son avenir politique et celui de son probable dauphin dépendront du succès ou de l’échec de ce mandat. En effet, en cas de succès dans la mise en œuvre de son programme politique, le président Félix Tshisekedi donnera plus de chances à celui désigné pour lui succéder. A contrario, en cas d’échec, ce serait une cumulation de risques qui pourraient nuire aux ambitions présidentielles de ce vétéran de la politique congolaise. Ce dernier devenant comptable de la gestion du président de la République.

Michel NANA




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