publicité

Politique

Passe d’armes entre Blinken et Kagame sur le génocide rwandais : Attention à ne pas réveiller les vieux démons !

Publié le :

A l’occasion de la commémoration des 30 ans du génocide rwandais, qui s’est déroulée le 7 avril dernier, un tweet du Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a provoqué la colère des autorités rwandaises avec à leur tête, le président Paul Kagame”. Le tweet disait : « Nous pleurons le deuil des milliers de Tutsis, de Hutus, de Twas et d’autres dont la vie a été perdue au cours de 100 jours de violence indicible ». Kigali n’a pas tardé à réagir en reprochant au Secrétaire d’Etat américain, d’avoir omis de préciser que le génocide visait essentiellement les Tutsis. Les autorités rwandaises sont allées plus loin, en insistant sur le fait que toute ambiguïté quant à l’identité des victimes du génocide, est une tentative de déformer l’Histoire et de manquer du respect à la mémoire des victimes. Pour la commémoration d’un évènement aussi douloureux que dramatique, une telle passe d’armes entre Kigali et Washington n’avait pas sa raison d’être. L’heure devrait plutôt être à l’introspection et au recueillement. Car, quand bien le massacre a été dirigé contre les Tutsis, ce serait tordre le cou à l’histoire que de ne pas reconnaitre qu’au sein des autres ethnies, il y a eu des victimes et non des moindres. Certes, Paul Kagamé a réussi à pacifier le Rwanda. Personne ne peut le contester. Cependant, sa posture qui consiste à ne reconnaitre que le massacre de l’ethnie dont il est issu, n’est pas la bonne. Pire, cette politique pourrait renforcer le sentiment d’exclusion qui anime ceux qui taxent le pouvoir de Kagali, de pouvoir tutsi contre les Hutus. Attention donc à ne pas réveiller les vieux démons ! Car, le Rwanda qui a connu l’horreur et qui tente de se remettre, n’en a plus besoin. D’où la nécessité de tourner la page et faire face à la réalité. Il faut surtout éviter de remuer le couteau dans la plaie. En effet, quand bien même les différentes communautés se sont réconciliées ou tentent de se réconcilier, force est de reconnaître que la douleur est toujours vive et les plaies ne se sont complètement pas cicatrisées. Toutefois, si les Occidentaux qui n’ont toujours pas reconnu leur responsabilité dans ce triste évènement, mais dont la participation n’est pas à occulter, ont fini par accepter de qualifier ce qui est arrivé au Rwanda de génocide, c’est grâce à Kagame. N’empêche qu’il faut reconnaître qu’il y a eu des victimes au sein des différentes communautés, même si l’une particulièrement a payé le prix fort. Reconnaitre cela de la part des autorités rwandaises, permettra de rendre hommage à tous ces Rwandais lâchement massacrés.

Edoé MENSAH-DOMKPIN


GENERATED_OK



publicité

FIL INFO

20 octobre 2025

Du passé à la reconquête : L’armée burkinabè revisite la reconstitution de la Haute-Volta

20 octobre 2025

Trump menace de déployer la Garde nationale à San Francisco

20 octobre 2025

La RDC et l’Ouganda réaffirment leur coopération pour dynamiser les échanges commerciaux transfrontaliers

20 octobre 2025

Gabon : le Trésor public face aux enjeux de développement

20 octobre 2025

Présidentielle 2025 : Vagondo Diomandé appelle les religieux à unir leurs prières pour un scrutin apaisé



Fanico

Magaye GAYE 29 septembre 2025
De l'importance du protocole dans les relations internationales
Koffi Banh 25 septembre 2025
C’est un devoir, un engagement envers nos enfants
Thierry Coffie 3 septembre 2025
Ce que peu de gens savent de la relation entre le Jeune Capitaine Thomas SANKARA et le MORO NABA.
Mandiaye Gaye 2 septembre 2025
On ne peut être juge et partie !


Annonces
publicité
publicité