Plus d’un an après l’assassinat de Martinez Zogo, du nom du célèbre journaliste camerounais, le procès y lié, s’est ouvert le 25 mars 2024. En effet, ce procès s’ouvre après que trois juges d’instruction se sont succédé dans le dossier. Beaucoup d’encre et de salive ont coulé au sujet des multiples rebondissements et tentatives de manipulations que le dossier a connus. Après tant de péripéties, le moins que l’on puisse souhaiter, c’est que le droit soit dit afin que la lumière soit faite sur cette affaire qui a ébranlé le monde des médias au pays de Paul Bya et plus généralement, toute la presse africaine. Ils sont au nombre de 17 personnes dans le box des accusés à l’ouverture dudit procès. Au regard du statut des mis en cause, on peut déjà se faire une idée sur la complexité du dossier. Les têtes de proue impliquées dans cette triste affaire, sont l’ancien patron des services secrets, Léopold Maxime Eko Eko, accusé de complicité de torture et le lieutenant-colonel Justin Danwne, Directeur général des opérations jusqu’à son interpellation au moment de l’ouverture de l’enquête. Avec ces militaires, s’ajoutent des personnalités civiles tout aussi controversées. Sont de celles-là, le Directeur général des médias du groupe L’Anecdote, Bruno Bidjang et l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga.
Il fallait une volonté affichée du prince régnant pour donner un coup d’accélérateur au dossier
Cela dit, une chose est d’ouvrir le procès, une autre est de travailler à ce que le droit soit dit. Car, ce procès, on l’espère, doit sonner le glas de l’impunité dans un pays comme le Cameroun où la corruption est érigée en mode de gouvernance. Du reste, il faut saluer, à juste titre, l’effort fourni par les autorités pour que le dossier connaisse un début de manifestation de la vérité. En tout cas, au regard du poids des personnes mises en cause, il fallait une volonté affichée du prince régnant pour donner un coup d’accélérateur au dossier. Ce faisant, rendons à César ce qui est à César et à Biya ce qui est à Biya. Car, il a fait ce qu’il fallait pour que justice soit rendue à la victime. Pourvu donc que le procès aille jusqu’au bout pour que les responsabilités soient situées ! Mais la volonté du pouvoir de Yaoundé de tirer cette affaire au clair, peut cacher une tout autre réalité. Certes, le pouvoir de Yaoundé veut certainement se donner bonne conscience. Mais comme on le sait, au Cameroun, les différents clans pour la succession du président de la République, sont en pleine période de guerre froide. Et l’affaire Martinez Zogo paraît comme une belle occasion pour les uns, de solder leurs comptes avec les autres. Mais pour la famille de la victime et le monde des médias, seule la justice compte. Car “une injustice commise quelque part, est une menace pour la justice dans le monde entier”, affirmait Martin Luther King.
Saïbou SACKO
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