Le journaliste guinéen, Sékou Jamal Pendessa, est désormais libre de ses mouvements. En effet, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a recouvré la liberté, le 28 février dernier, à la suite d’une décision de la Cour d’appel de Conakry qui l’a condamné à trois mois dont un ferme. En fait, le leader syndical a été libéré parce qu’il était déjà en détention depuis plus d’un mois à la Maison centrale de Conakry pour « participation à une réunion publique non autorisée». Un appel à manifester pour exiger la levée de la restriction d’accès à Internet et l’arrêt du musèlement des médias en Guinée, ce qui lui avait valu d’avoir maille à partir avec la Justice au pays de Mamady Doumbouya. Sa libération est surtout à mettre à l’actif du mouvement syndical guinéen, une association de 13 centrales syndicales, qui est toujours restée mobilisée pour défendre la cause du journaliste syndicaliste, et dont la lutte a fini par payer. S’il est peut-être trop tôt de parler de «victoire de la démocratie», de «victoire de la liberté de la presse et de l’indépendance des médias» en Guinée, comme l’a clamé Sékou Jamal Pendessa dans l’euphorie de sa libération, c’est assurément une victoire d’étape pour le peuple guinéen dans sa lutte pour la liberté, la démocratie et la justice. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette libération souffle comme un vent d’apaisement sur la Guinée où la tension était montée de plusieurs crans suite à l’arrestation du SG du SPPG.
Aucun développement n’est possible, dans un pays où les fils et filles restent divisés
En effet, le mouvement syndical guinéen qui avait appelé, le 26 février dernier, à une grève générale et illimitée qui a paralysé les activités dans le pays pendant au moins deux jours, est revenu sur sa décision en annonçant, le 28 février dernier, la suspension de son mot d’ordre. C’est dire que le mercure redescend peu à peu, d’autant que les syndicats grévistes ont exprimé leur disposition à renouer le fil du dialogue avec le gouvernement. C’est une posture républicaine qu’il faut saluer à sa juste valeur, quand on sait que les récents heurts entre manifestants et forces de l’ordre, nés des dernières manifestations, ont fait deux morts et de nombreux blessés. Le président Mamady Doumbouya saura-t-il saisir la main tendue des partenaires sociaux ? Il y a tout intérêt. Car, c’est même une seconde chance qui lui est offerte sur un plateau d’or; lui qui, arrivé en messie, s’est mué en tyran hostile à la critique et à la contradiction. Et il gagnerait à revenir à de meilleurs sentiments de sorte à desserrer l’étau autour de la presse, notamment en acceptant la critique qui, en soi, n’est pas mauvaise. S’il ne saisit pas cette occasion et continue de raidir la nuque, il court irrémédiablement à sa perte. Cela dit, le retour au dialogue promis par les syndicats, est une chance pour le nouveau Premier ministre, Amadou Oury Ba, nommé le 27 février dernier, pour désamorcer la crise en Guinée. C’est à lui de savoir profiter de cette accalmie pour imprimer sa marque. En tout état de cause, il est temps que les Guinéens acceptent de se parler franchement afin d’aplanir les divergences et de répartir sur de nouvelles bases. Car, on ne le dira jamais assez, aucun développement n’est possible dans un pays où les fils et filles restent divisés.
Siaka CISSE
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