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Au Tribunal- « Je ne sais pas ce que mon soutien-gorge a à avoir dans cette affaire »

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Le 25 janvier 2024, Ahmed et Anne-Marie qui habitent le même quartier, se sont retrouvés à la barre du Tribunal correctionnel de Grand-Bassam. La seconde nommée a porté plainte contre le premier, pour « injures publiques, coups et blessures volontaires. »

Un jour, Ahmed apprend que sa fille profite de son absence pour « aller manger chez des gens. » Ce qui ne lui a pas plu du tout. Anne-Marie ferait partie des personnes qui donnent à manger à sa fille, sans son autorisation. Or depuis un certain temps, le torchon brûle entre les deux cohabitants. Ahmed se rend tout de suite chez sa voisine Anne-Marie, pour lui demander des explications. Le ton monte très rapidement. A tel point que la demande d’explications dégénère en injures publiques réciproques, en voies de fait et surtout, en coups et blessures.


« Il a même déchiré mon soutien-gorge marron »


La plaignante et victime Anne-Marie raconte : « Cet homme et moi, nous nous connaissons depuis trois ans mais c’est depuis l’année dernière que nos relations ont commencé à se détériorer. Je ne sais pas pour quelles raisons il s’en prend à moi. Il raconte que je fais partie des personnes qui donnent à manger à sa fille, quand il est absent de la maison. Ce qui est faux. Quand il est arrivé chez moi, il ne m’a même pas laissé le temps de m’expliquer. Il m’a injuriée grossièrement, avant de me frapper. Il m’a traînée à terre. Il a déchiré les habits que je portais. Il a même déchiré mon soutien-gorge marron. Je ne sais pas ce que mon soutien-gorge a à avoir dans cette affaire. S’il veut de moi, qu’il me le dise franchement. Sa petite sœur est même venue me menacer chez moi. Qu’est ce que je leur ai fait, pour mériter tout cela ? »

Au terme de ses propos qui ont enfoncé Ahmed, sans laisser place à aucune circonstance atténuante, Anne-Marie a versé au dossier, un certificat médical en bonne et due forme. Elle a réclamé ensuite, des dommages et intérêts d’un montant de 480 000 francs.

Interrogé par le président du Tribunal et par le procureur de la République, sur les raisons profondes de cette violence physique, violence exercée sur une jeune dame pratiquement sans défense, le prévenu n’a pu rien exprimer, qui puisse le mettre à l’abri d’une condamnation judiciaire. Ce qui a amené le représentant du Ministère public à dire qu’il mérite une sévère correction.

Six mois de prison, 200 000 francs d’amende et 480 000 francs de dommages et intérêts pour Anne-Marie : telles sont les peines qui ont été prononcées contre le prévenu Ahmed.

Une chronique de Mory-Frey Touré




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