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Politique

C’est l’homme qui a peur, sinon y a rien.

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Au cas où certaines personnes auraient été plongées dans le coma depuis le matin du 11 février dernier, je voudrais rappeler que la Côte d’Ivoire a remporté la Coupe d’Afrique des Nations(CAN) de football en battant le Nigéria, après avoir éliminé les danseurs de ndombolo, les mangeurs de tiébou diène, et surtout les Maliens mangeurs de mafé qui commencent à nous énerver sérieusement ces temps-ci. Et, précision utile, nous avons organisé la plus belle CAN depuis que la compétition existe. Cela veut dire que sur les plans des infrastructures, tant sportives qu’hôtelières, des voies d’accès aux lieux des rencontres, de la sécurité, de l’accueil, de l’hospitalité, de l’ambiance, de l’animation, des sourires et même de l’humour, nous avons fait presqu’un sans-faute. Moi je dis « merci Alassane Ouattara, merci peuple ivoirien. » Chacun est libre de remercier qui il veut. Je ne sais pas vraiment le rôle qu’ont joué les « mécaniciens » d’Akradio dans cette affaire mais je les remercie aussi quand même. J’ai vu que le Premier ministre a remercié toutes les confessions religieuses présentes dans le pays, saufs les tenants de nos religion traditionnelles. Pourquoi ? Il n’y a pas d’esprits de chez nous, de nos ancêtres par exemple, capables d’agir en notre faveur ? Si ! Mais lorsqu’il s’agit d’eux, l’on parle de sorcellerie. Et si le christianisme et l’islam, les deux seules religions que nous considérons comme vraies chez nous, n’étaient que la sorcellerie des Blancs et des Arabes ?

Trêve de bavardages. Ce dont je voudrais parler ici est notre capacité à réussir quelque chose de grand lorsque nous y mettons toute notre volonté, lorsque nous unissons toutes nos forces, et lorsque nous mettons de côté nos palabres. Oui, avec cette CAN, nous avons épaté le monde entier. Non pas seulement parce que nous avons remporté la coupe dans ces conditions totalement incroyables, mais parce que nous avons montré un pays très avancé en Afrique sur le plan des infrastructures, mais aussi capable de mettre sur pied une organisation presque parfaite. La CAN est terminée, mais les infrastructures sont toujours là. Ce week-end j’ai été à Sassandra et ce fut un enchantement pour moi de voir l’autoroute qui conduit de Yopougon jusqu’au carrefour de Jacqueville, et le reste de la route jusqu’à Sassandra. Les stades seront toujours là. Les réceptifs hôteliers aussi.

Durant cette CAN, une intense campagne avait été menée pour la salubrité, pour que nos cités soient propres. Et nous avons fait cet effort de les maintenir propres. Pourquoi n’organiserions-nous pas une CAN permanente de la propreté, afin que nos villes, villages et quartiers demeurent toujours propres, pour décerner par exemple, chaque année, un trophée à la cité la plus propre, la plus fleurie, la plus verte ? On ne le dira jamais assez, mais vivre dans un environnement propre, c’est économiser beaucoup d’argent en soins de santé, aussi bien pour nous, individuellement, que pour l’Etat. Et les touristes vont dépenser plus facilement leur argent dans un pays propre que dans un pays sale où ils risquent d’attraper des sales maladies.

Au-delà de la salubrité, nous avons de nombreux autres défis à relever. Nous avons par exemple ceux de l’éducation de notre jeunesse, de la santé de toute la population, de la sécurité, etc. De la même façon que nous nous sommes donnés les moyens de gagner la Coupe d’Afrique des Nations de football, donnons-nous encore les moyens de gagner les CAN de l’éducation, de la santé, de la sécurité, bref, du développement. Ils sont nombreux, les Ivoiriens qui, chaque année, dépensent des fortunes pour scolariser leurs enfants à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, pour se soigner ailleurs que dans leur propre pays. Certains Etats africains sont réputés pour la qualité de leur enseignement, d’autres pour la qualité de leurs système sanitaire. Pourquoi ne chercherions-nous pas à avoir nous aussi les meilleures écoles, les meilleurs hôpitaux, afin que les citoyens des autres pays africains viennent scolariser leurs enfants chez nous, viennent se soigner chez nous. Qu’est-ce qui nous empêche d’être aussi des champions d’Afrique dans ces domaines ? Rien ! C’est l’homme qui a peur, sinon y a rien. Nous avons démontré que lorsque nous voulons, nous pouvons.

Venance Konan




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