Emerse Faé, nouvel entraineur des Eléphants, s’est voulu rassurant sur le temps de préparation de son équipe:« Je travaille avec ce groupe depuis un an et demi. Donc contrairement à ce que les gens peuvent croire, je n'ai pas eu trois jours pour préparer le match. Le fait que je connais déjà mon groupe me fait gagner pas mal de temps. On a fait le bilan de ce qui a marché et de ce qui n'a pas marché pendant le premier tour. A partir de ce bilan, on a préparé le match du Sénégal comme il se doit. On sait que c'est le tenant du titre.
C'est l'un des favoris. On sait que le match va être difficile » a-t-il déclaré. Et d'ajouter: « Depuis la victoire du Maroc, on s'est vraiment concentré sur nous, pour d'abord corriger ce qui n'avait pas fonctionné au premier tour. On jouera notre football à nous en sachant que c'est un gros morceau en face » a martelé Faé. Il s’est prononcé ensuite sur l'ascendance psychologique: « Tout dépend de quel côté on regarde. Ceux qui regardent du côté de la manière dont les deux équipes se sont qualifiées pour les huitièmes de finale, ils diront que le Sénégal est psychologiquement devant nous. Mais il y a ceux qui regardent les statistiques et aussi le fait que la Côte d'Ivoire reste la Côte d'ivoire.
C'est vrai qu'on n'a pas fait un bon premier tour. Mais sur le papier on a rien à envier au Sénégal parce qu'on a des joueurs de qualité » avance Emerse. Puis il fait parler son expérience: « Si on avait demandé au Sénégal contre quelle équipe il voulait jouer en huitièmes, pour une équipe qui a gagné ses trois premiers matches et qui a fait un parcours sans faute aujourd’hui, il aurait voulu un autre meilleur troisième que la Côte d’ivoire. Donc L'ascendant psychologique est de 50-50. Les deux équipes sont sûres de leur force. Et il y a une équipe qui revient de loin, nous, face à une équipe qui est bien rentrée dans sa compétition. Mais les compteurs seront mis à zéro. C'est une nouvelle compétition à élimination directe qui commence » indique le sélectionneur. Sur la question de la pression liée à l'enjeu, le sélectionneur des Éléphants donne une réponse rhétorique: « Je suis sous pression comme tous les entraîneurs. Je pense que mon homologue sénégalais est aussi sous pression. Si vous ne supportez pas la pression, vous ne devez pas faire ce métier.
C'est un métier pour lequel vous êtes toujours exposés à la pression quels que soit les résultats d'avant, quelles que soient les circonstances, quel que soit l'adversaire que vous rencontrez, il y a toujours de la pression. Parce que quand il y a défaite, c'est l'entraîneur qui est pointé du doigt. Mais cela fait longtemps que je suis dans le football. Je l'ai connue la pression en tant que joueur. En tant qu'entraineur, je vais la découvrir demain. Si je n'étais pas prêt à la supporter, j'aurai décliné la proposition du président de récupérer l'équipe en intérim. Je serais resté dans mon coin pour ne pas prendre de risque. Mais ce n’est pas ma personnalité. Je suis quelqu'un d'ambitieux, quelqu'un qui n'a pas peur des défis, donc on va affronter le Sénégal. Mais ce qui est sûr, je vais tout donner. C'est clair et net » a-t-il affirme avec confiance. S'agissant du comportement qu'il attend des joueurs sur le terrain, Emerse Faé indique : « Pour moi, ce serait inadmissible qu'un joueur de la Côte d'ivoire ne change pas d'attitude pour être sûr la même longueur d’onde que moi, sur le plan de l'envie. Donc j'attends des joueurs qu'ils soient comme moi quand j'étais joueur. C'est-à-dire qu'ils mouillent le maillot. Des joueurs qui prennent cette deuxième chance comme la dernière. Qu'on se rachète, qu'on montre au peuple que ce qui s'est passé sur le premier tour n'était qu'un accident. J'ai envie de voir une équipe qui représente le pays dans cette compétition » a conclu Emerse Faé.
Trésor Doudou
Source : La 3
