publicité

Politique

Gabon : Silvia Bongo rattrapée par ses propres turpitudes ?

Publié le :

Après son inculpation en septembre dernier, pour blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, l’ex-Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, qui était jusque-là, en résidence surveillée, a été placée sous mandat de dépôt, le 11 octobre dernier. Hier, toute puissante, aujourd’hui, au creux de la vague, Sylvia Bongo devra répondre devant la Justice. Et tout porte à croire que l’ex-Première dame du Gabon, risque de boire le calice de la honte jusqu’à la lie, ce d’autant que les faits à elle reprochés sont gravissimes. Mais doit-on pleurer Sylvia Bongo ? Assurément, non puisqu’elle semble rattrapée par ses propres turpitudes. En effet, ce n’est un secret pour personne que l’ex-Première dame du Gabon cristallisait toutes les attentions, surtout après que son époux a été frappé d’un AVC en 2018. Certains Gabonais se demandaient si ce n’était pas elle-même qui dirigeait le pays à la place d’Ali Bongo. Toujours est-il que les pratiques auxquelles l’ex-Première dame du Gabon et les autres membres de la galaxie Bongo, se livraient, avaient fini par creuser un fossé abyssal entre ceux-ci et le peuple gabonais. En vérité, Sylvia Bongo ne doit que s’en prendre à elle-même. Après la chute des Bongo, ce qui semblait caché, commence à remonter à la surface. Pour autant, la Justice ira-t-elle jusqu’au bout ? Les jours à venir nous le diront. Mais d’ores et déjà, on peut, sans risque de se tromper, dire que ce triste sort de Sylvia Bongo, est une leçon de vie. Et cela devrait donner à réfléchir à bien des Premières dames. Elles doivent savoir qu’être épouse d’un président, ne leur donne pas le droit de se livrer à toutes sortes de pratiques, même malsaines.

On attend que la Justice se montre à la hauteur de l’histoire

En tout cas, cette affaire met en exergue le rôle combien parfois nuisible que jouent certaines Premières dames auprès de leur époux. C’est dire si une profonde introspection s’impose aussi aux princes régnants du continent qui n’hésitent pas à impliquer leurs épouses, frères, sœurs et autres membres de leur famille, dans la gestion du pouvoir d’Etat. Du reste, on ne voit pas comment le président Brice Clotaire Oligui Nguema pouvait éviter l’humiliation à la famille Bongo, après tout ce qu’elle a fait subir au peuple gabonais. Car, tout laisse croire que le clan Bongo avait fini par croire que le Gabon était leur propriété privée. C’est dire si Sylvia Bongo et les autres qui l’ont devancée en prison, paient pour leurs excès et autres graves manquements. C’est la mal gouvernance qu’ils avaient érigée en mode, qui leur vaut aujourd’hui, ces ennuis judiciaires. Et ils doivent s’assumer entièrement. Cela dit, le ton est donné et on attend que la Justice se montre à la hauteur de l’histoire. On le sait, les Gabonais attendent que justice leur soit rendue après tant d’années de pillage de leurs ressources par la famille Bongo. Mais le nouvel homme fort de Libreville qui a longtemps servi cette famille, pourra-t-il faire rendre gorge, par Justice interposée, à Sylvia Bongo? Rien n’est moins sûr. En tout état de cause, le nouveau pouvoir joue sa crédibilité. Si au terme de la procédure, Sylvia Bongo est blanchie, les Gabonais crieront à coup sûr à un arrangement mais si elle est condamnée, il s’en trouvera aussi des gens pour dénoncer une chasse aux sorcières. C’est dire si face à ce dilemme, la Justice doit dire le droit, rien que le droit.

Dabadi ZOUMBARA




publicité

FIL INFO

10 mai 2025

Exportations : la Chine déjoue les statistiques malgré l’assaut de Trump

10 mai 2025

L’Inde et le Pakistan ont accepté un «cessez-le-feu immédiat», selon Islamabad

10 mai 2025

Gaza : des agences de l’ONU condamnent le plan israélien visant à utiliser l’aide comme un "appât

10 mai 2025

Au moins 6 décès dus à l’explosion des engins non explosés à Goma depuis janvier

10 mai 2025

Lithium au Mali : la société civile plaide pour un cadre juridique spécifique et le traitement du minerai sur place



Fanico

Dr Kanaté Dahouda Soumahoro, PhD. 5 mai 2025
Le Pradoïsme est un humanisme
Bamba Alex Souleymane 2 mars 2025
Foncier urbain : Bruno Koné dérange les intérêts mesquins de bandits à col blanc et des parrains de la pègre
Mandiaye Gaye 4 février 2025
Mais qui a peur d’une enquête sérieuse et indépendante sur les évènements de 2021 à 2023 ?
Fier 19 décembre 2024
RTI : le DG intérimaire en situation de conflit d'intérêts ?


Annonces
publicité