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Kibarou

Kibarou . Mobilité urbaine à Abidjan : ce changement qui tarde à s’opérer

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La capitale économique de la Côte d’Ivoire est depuis quelques années, transformée en un chantier géant de réalisations d’infrastructures diverses. Dominée par de grands travaux routiers, cette métamorphose de la ville, que dis-je, du District autonome d’Abidjan, ne laisse en réalité personne indifférent. S’il fut un temps, pendant lequel, certaines mauvaises langues avaient tenté de tourner en dérision ces infrastructures, dont la construction est pourtant exigée par la croissance continue de la population, ainsi que l’urbanisation sans cesse extensive de la ville, aujourd’hui il n’en est plus le cas. C’est que, les uns et les autres se sont finalement aperçus de la nécessité de ces travaux. Qui ne viennent pas qu’apporter un plus à la beauté urbanistique d’Abidjan. Mais se trouvent bien plus indispensables, pour lui conférer une capacité de mobilité urbaine, aux relents futuristes et plus efficiente. Pour tout dire, grâce à ces différents travaux d’infrastructures routières, Abidjan pourra pendant plusieurs autres décennies à venir, répondre favorablement aux exigences de facilitation de la mobilité, qui émaneront de sa croissance démographique.

Pour autant, ces ouvrages ne sauraient être parfaitement utiles que par le bon usage que l’on en fera. Un fait qui interpelle en réalité tous les automobilistes et autres usagers des routes. Mais au premier chef les professionnels du transport. A ce jour, nombre de leurs préoccupations, pour ne pas dire toutes, relativement à l’amélioration de l’état de la voirie urbaine abidjanaise, ont été satisfaites. En retour, il est attendu de ces transporteurs, une autre façon de conduire et de se conduire sur les routes. Pour les aiguillonner à ce changement comportemental capital, différentes mesures à la fois incitatives et coercitives ont été adoptées par les pouvoirs publics. A travers l’installation de la vidéosurveillance, comme du permis à points. Ainsi que par l’institution de formations de renforcement des capacités, ouvertes aux chauffeurs professionnels, de même que par l’entremise de ces journées de la sécurité routière. Grande opération nationale, instaurée en vue, non seulement de conduire ces acteurs du transport routier, à mettre régulièrement à jour les différents documents afférents à leurs véhicules et à l’exercice de leur profession. Mais aussi et surtout, à cultiver et développer en eux, le réflexe du bon comportement, une fois qu’ils tiennent un volant en main.

Tant il est vrai que c’est surtout au niveau des consciences que la discipline, le réflexe de bien conduire et de bien se conduire, doivent prendre forme. Ce qui requiert une nouvelle mentalité, qu’entretiendront le ferme engagement et la forte volonté quotidiennement exprimés, de bien se tenir dans la circulation en respectant les règles établies à cet effet. Pour ainsi s’abstenir définitivement de pratiquer continuellement les mauvais dépassements, les stationnements anarchiques en pleine chaussée, causes perpétuelles de nombreux embouteillages ; de conduire en état d’ivresse. Un acte répréhensible de plus en plus inquiétant, auquel s’adonnent nombre de jeunes chauffeurs.

La fluidité routière, permettant une mobilité urbaine à travers le District autonome d’Abidjan, à laquelle concourt la réalisation de ces ponts, échangeurs, boulevards, voies à sens unique etc ne sera véritablement effective, que si toutes ces tares venaient à disparaitre. Malheureusement, ce changement fondamental attendu des acteurs du transport, tarde encore à se manifester véritablement. En fait, c’est au quotidien que l’on est contrarié de se retrouver victime de tous ces mauvais comportements, à travers les communes de Yopougon, Abobo, Adjamé notamment. Une réalité qui révèle toute la responsabilité des organisations professionnelles et syndicales de la corporation. Elles qui ne boudent plus du tout leur déconcertante propension à augmenter exagérément les tarifs de transport, à la moindre majoration du prix d’un quelconque produit de consommation courante. Pratique quotidiennement observée aux heures de pointe et beaucoup plus en début de soirée. Aussi bien par les chauffeurs de taxis, de taxis communaux, que des minicars que sont les Gbakas. Tous justifient toujours ces augmentations anarchiques de leurs tarifs, par les embouteillages. Des bouchons dont ils sont pourtant essentiellement responsables, du fait de leur indiscipline au volant, de leur manque de respect des règles de la conduite. On le voit, il y a bien fort à faire, au niveau de ces acteurs du transport urbain, dans le District d’Abidjan. Peut -être faudra –il encore corser un peu plus, l’arsenal des dispositions prises. Pour garantir ou simplement susciter ce changement de mentalité, s’opérant trop lentement, comme le pensent nombre d’abidjanais du reste.

Moussa Ben Touré




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