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Economie

Face à la baisse de l'aide au développement, la "politique de la main tendue" est-elle révolue ?

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« La grande pénurie de financement »…. Tel est le titre du dernier rapport Perspectives économiques régionales du FMI pour l’Afrique subsaharienne publié mi-avril et présenté lundi à Abidjan. Pourtant, l'Afrique en aurait plus besoin que jamais...

Dans un contexte de ralentissement économique mondial, la croissance en Afrique subsaharienne (ASS) devrait descendre à 3,6 % (lire nos informations : La croissance du commerce mondial chuterait à 2,4% en 2023, selon le FMI) avant de rebondir à 4,2 % en 2024, parallèlement au redressement de l’activité au niveau mondial, à la baisse de l’inflation et à l’assouplissement progressif de la politique monétaire. Pour la deuxième année consécutive, l’Afrique subsaharienne enregistre un taux de croissance inférieur à celui de l’année précédente. Certains pays d’Afrique de l’Est et les pays riches en ressources non pétrolières devraient mieux s’en sortir que d’autres. En revanche, l’Afrique du Sud, par exemple, verrait sa croissance chuter à 0,1 % en 2023.


La dette publique et l’inflation de l’Afrique subsaharienne prise globalement sont à des niveaux jamais vus depuis des décennies : la moitié des pays de la région connaissent une inflation supérieure à 10 %. S’agissant de la dette, le resserrement rapide de la politique monétaire au niveau mondial a fait augmenter les coûts d’emprunt des pays d’ASS sur les marchés intérieurs comme sur les marchés internationaux. Le ratio dette publique sur PIB s’élevait à 56 % en 2022, un niveau jamais vu depuis le début des années 2000.

Or, l’ensemble des pays « préémergents » d’Afrique subsaharienne est privé d’accès aux marchés financiers depuis le printemps 2022, indique le communiqué. En outre, l’année dernière, le taux de change effectif du dollar s’est renchéri à des niveaux qui n’avaient plus été enregistrés depuis 20 ans, ce qui augmente encore le remboursement des dettes libellées dans cette monnaie.

Cette évolution, conjuguée à la réduction des budgets d’aide au développement et des entrées de capitaux en provenance des partenaires de la région, entraîne une grande pénurie de financement dans la région.


Le FMI rappelle avoir mis à la disposition de la région, entre 2020 et 2022, plus de $ 50 milliards, soit plus du double du montant décaissé sur une période de 10 ans depuis les années 90.

La réaction de la Côte d’Ivoire

Face à ce constat, lundi, lors de la présentation du Rapport à Abidjan, le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a plaidé pour des efforts de mobilisation des ressources domestiques. « Il n’y a pas d’autre choix que de faire des efforts de mobilisation des ressources domestiques. De ce point de vue, au niveau du continent africain, très peu de pays ont une pression fiscale au-dessus de 20%. Dans l’espace Uemoa, la moyenne est de 14%. Cela veut dire qu’il y a des efforts à faire », a déclaré Adama Coulibaly.

Pour ce faire, le ministre a proposé quatre axes : augmenter la population fiscale en réduisant le poids de l’informel ; aménager les taux de l’assiette en focalisant les exonérations sur les secteurs prioritaires ; consolider les performances fiscales en tirant avantage du potentiel lié à la digitalisation ; renforcer les contrôles dans la lutte contre la fraude fiscale.

Commodafrica


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