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Kibarou. Nouvelle gare routière d’Abidjan : Comme un projet maudit d’avance

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Bientôt la saison pluvieuse va s’installer à Abidjan. Il s’en suivra comme cela est le cas depuis plus de deux décennies maintenant, une série de dégâts, que provoqueront des inondations, imputables au trop plein d’accumulation des eaux de ruissellement, difficilement évacuées, pour diverses raisons, non opportun d’évoquer ici. Et s’il y a un espace communautaire qui en prendra sans aucun doute un sacré coup, ainsi qu’il en est le cas chaque année, c’est bien la gare routière d’Adjamé. Elle se transformera alors en un endroit très malsain. Impropre aussi bien à la circulation pédestre que motorisée. Sans que, cet état de fait ne la rende pour autant infréquentable au public. C’est donc dans un géant marécage, que de nombreux abidjanais se verront quotidiennement obligés de venir patauger, pour rejoindre la multitude de sociétés de transport, leur permettant de rallier Abidjan, aux villes de l’arrière-pays. Et ce, sans échapper aux innombrables risques d’agressions et d’extorsion d’argent, auxquels s’adonnent des bandits et pseudos syndicalistes du transport qui y pullulent.

L’on s’était pourtant réjoui, à l’idée qu’une telle situation assez désagréable en soi, prendrait fin en 2017, avec la livraison annoncée de la nouvelle gare routière d’Abidjan. Dont la pose de la première pierre des travaux, avait été pompeusement effectuée en juin 2013, suivie des travaux préliminaires lancés en 2015. Mais dix ans après, la construction de la nouvelle gare routière d’Abidjan, n’a toujours pas véritablement débuté. Tel un projet maudit d’avance, la première pierre, n’a encore pas réussi à faire place aux fondations et premiers piliers de l’édifice, sur le site de 22 hectares retenu à cet effet, à l’emplacement de l’ancienne casse d’Adjamé, couvrant une superficie de 35 ha. Un lieu qui sert plutôt aujourd’hui de point de repère et de vente des moutons et autres quadrupèdes domestiques.

Qu’est ce qui empêche l’éclosion effective de ce projet, pourtant considéré à l’origine comme faisant partie des œuvres majeures, marquant l’émergence économique et sociale de la Côte d’Ivoire ? Peut-on vraiment parler de difficultés de mobilisation des 47 milliards de Fcfa, constituant au départ le coût du projet ? Surtout, qu’autour de nous partout à Abidjan, pour assurer plus de mobilité urbaine, d’impressionnants travaux de construction de routes nouvelles, d’autoroutes, d’échangeurs, d’élargissement de voies, de ponts, et de réhabilitation coûteuse de stade de football, sont exécutés. C’est bien là, une réalité qui incite plutôt à croire qu’il s’agit d’un choix délibéré de mettre finalement le projet de la nouvelle gare routière, sous le boisseau. En attendant de finir les autres, certainement jugés plus importants, plus structurants. Pendant que l’actuelle gare routière d’Adjamé, continue d’entretenir au détriment de la ville d’Abidjan, ce vilain contraste que représente son existence, aux côtés de tous ces grands travaux routiers, qui façonnent positivement l’image de la capitale économique. Il devrait être l’une des magnifiques résultantes du partenariat public privé, que les pouvoirs publics ont privilégié comme mode de réalisation des grandes infrastructures à travers le pays. Et l’opérateur choisi à cet effet, semblait afficher toute l’assurance requise à ce niveau. Qu’est ce qui cloche alors ? C’est en tout cas, la déterminante interrogation que l’on ne peut s’empêcher de formuler, chaque fois que l’on se retrouve à la gare d’Adjamé, exposé qu’on est, à la multitude de désagréments qu’elle recèle au quotidien.

Moussa Ben Touré





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