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Societe

Réseaux sociaux. Conseils pour gérer les avis de disparition

Publié le :

C’est l’histoire (presque vraie) d’un enfant très curieux...


Chaque fois que les parents l’envoient faire un achat chez le boutiquier Hassan, il prend presque toujours des chemins détournés pour y aller ou en revenir. C’est plus chic, trouve-t-il. Et il est très inspiré pour raconter à ses frères et sœurs les nouveaux “coins” qu’il a découverts. Plus d’une fois, il est rentré à la maison avec les ingrédients commandés par sa maman alors que celle-ci, à bout de patience, s’était arrangée pour terminer sa cuisine, avait servi le repas qui était déjà en digestion avancée dans les estomacs des personnes sages.


Le petit curieux, appelons-le Oumar, n’est pas moins batifoleur sur les chemins de l’école. Aller en droite ligne de la maison à l’école ou surtout de l’école à la maison ? Nooon ! C’est pas chic !


Tant et si bien qu’un jour, le petit Oumar, le nez en l’air et tout à ses découvertes d’après-école, perd ses repères : il ne sait plus comment retrouver le chemin de la maison. Il fait nuit. Dans le clair-obscur et bientôt la nuit noire, gare aux mauvaises rencontres…


Branle-bas à la maison… Les parents, de guerre lasse, en même temps qu’ils font une déclaration au commissariat de police, inondent les réseaux sociaux d’avis de disparition, avec une chic photo du petit Oumar, reconnaissable entre mille.


Heureusement, dès le lendemain, Oumar le petit curieux est retrouvé sain et sauf. Sa mésaventure ? C’était chic ! raconte-t-il à ses camarades, avec des détails que je ne vais pas me casser la tête à imaginer…


Mais alors, commence le plus dur pour le petit Oumar. Sa chic bonne petite bouille est devenue “virale” sur les réseaux sociaux.


1- Les parents ont mis du temps à signaler que le disparu avait été retrouvé. Et cette petite mention se trouve perdue dans les commentaires.

2- La publication initiale de l’avis de disparition n’a pas été supprimée et continue de tourner sur la toile et autour du monde.

3- Les parents n’ont pas pensé à préciser la date absolue de cette mésaventure: par exemple le lundi 20 mars 2023, plutôt qu HIER indéfini et éternelement valuable.

4- Par compassion bien comprehensible , les réseaux sociauteurs , surtout les mamans et tanties , continuent de relayer la chic bonne boiulle du petit Oumar toujours “disparu hier”! Les “ relayeurs “ ne prêtent point attention à la date de publication de l’avis de disparition, pas plus qu’il ne prennent le temps de parcourir les commentaires pour se mettre à jour, AVANT DE CLIQUER SUR “PARTAGER”!



Des semaines, des mois et des années plus tard, le curieux petit Oumar est donc toujours porté “disparu hier”… Alors, régulièrement, très régulièrement même, le pauvre Oumar - à la chic bonne petite bouille reconnaissable entre mille - se trouve confronté à un tonton ou à une tantie qui, après l’avoir dépassé, se retourne brusquement et lui demande :.« C’est pas toi le petit qui a disparue HIER là? Tes parents te cherchent ! Viens , on va au commissariat !”

Et malgré ses protestations réitérées, Oumar toujours “disparu hier ”, est devenu abonné aux commissariats de police de la zone. “C’est pas chic ! “ grogne le petit Oumar, devenu un peu plus grand entre-temps.


Lucien Houédanou

Journaliste




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