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Au tribunal. 4 ans et demi sans payer de loyer, et c’est lui qui porte plainte

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M. Diarra Madou, homme d’affaires, réside à Abidjan et gère une cour familiale dans la ville de Grand-Bassam. Les habitations de fortune, qui s’y trouvent, sont occupées par des locataires économiquement faibles. En dépit de la modicité des loyers mensuels que le logeur a consenti à leur accorder, deux locataires indélicats, qui y ont trouvé le gîte, ne font rien pour lui faciliter la tâche.

Une nuit, un quidam apparaît brusquement dans la cour de M. Diarra, sans que ce dernier ait été préalablement informé de son arrivée. Alors que les autres occupants des lieux s’attendaient à une visite de l‘étranger à l’un d’entre eux, l’homme choisit plutôt d’aller s’installer dans une pièce du domaine familial. Pièce qui venait d’être libérée la veille par son occupant. L’homme, qui vient de faire irruption chez les Diarra, se prénomme Ladji dit Ladjos. Celui qui a libéré les lieux la veille se prénomme Tiémoko alias Mokos. Or donc une tractation clandestine se serait déroulée entre Mokos et Ladjos, sur le dos du propriétaire. Diarra ne sera informé qu’un peu plus tard des termes de ce contrat verbal entre les deux complices.


Insensible à la mise en demeure


Selon les déclarations du maître des lieux, Mokos va y habiter durant quatre ans et six mois, sans s’acquitter comme il se doit, des loyers mensuels à sa charge. Pire : maçon de son état, Mokos prendrait souvent plaisir à subtiliser les matériaux de construction que la famille Diarra a stockés sur le domaine familial, en attendant des jours meilleurs pour bâtir une résidence familiale digne de ce nom.

Il n’en fallait pas plus pour que M. Diarra convoque une réunion de famille, réunion au cours de laquelle Mokos est interrogé et sommé de s’expliquer sur tous les actes répréhensibles qu’on lui reproche. Au terme de la réunion, les membres de la famille se mettent d’accord, pour demander à Mokos de libérer les lieux illico presto. Des jours passent. Des semaines passent. Des mois passent. Mokos est toujours là. Insensible à la mise en demeure de la famille Diarra.

Écœuré par le comportement de Mokos, qui semblait ne pas être prêt à entendre raison, le gérant du domaine familial rallie nuitamment la ville de Grand-Bassam, pour se faire justice. L’occupant des lieux n’est pas sur place. Sans autre forme de procès, Diarra fait enlever la toiture de la pièce où loge Mokos, laissant ainsi à la merci des intempéries, meubles, effets vestimentaires et tous autres objets et biens appartenant à Mokos.

Informé dès les premières minutes qui ont suivi cette expédition punitive de son logeur, Mokos se rend sur les lieux, dans un premier temps, pour constater les dégâts. Il fait appel ensuite à un photographe de service, à qui il demande de marquer sur images, toutes les traces que Diarra a laissées sur son passage. Après quoi, Mokos se rend au commissariat de police, avec les pièces à conviction, pour porter plainte contre son logeur, qui venait ainsi de se faire lui-même justice. Ignorant ou en faisant semblant d’ignorer le principe sacro-saint de la Loi, qui énonce que « Nul n’a le droit de se faire justice ».

- Le procureur de la République au prévenu : « M. Diarra, ce que vous avez fait est grave. Vous vous êtes fait justice alors que vous pouviez saisir la Police ou le Tribunal, pour trancher. Ce que vos avez fait peut vous conduire en prison, pour des mois ou des années.

- Le prévenu : « M. le Procureur, vraiment je ne savais pas que ce que je faisais était grave. Je ne recommencerai plus… »

Devant l’absence des témoins et autres parties au procès, pour mieux éclairer la justice, le juge se voit obligé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure.

- Le président du Tribunal : « Toutes les parties au procès ne sont pas présentes à l’audience d’aujourd’hui. Pour la manifestation de la vérité, il faut qu’elles soient là et qu’elles parlent, pour apporter leurs éclairages. L’affaire est donc renvoyée au 23 février prochain. »

Une chronique de Mory-Frey Touré





















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