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Politique

Au Tribunal. 10 ans dans la balance pour une bagarre de femmes

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C’est l’histoire de deux jeunes dames qui habitent la même cour commune à Bonoua, depuis quelques années. Apparemment, tout le temps qu’elles ont passé ensemble, elles ne se sont jamais disputées, encore moins ne se sont tapées dessus. Mais il s’agit bien ici de la vie dans une cour commune. Un espace de promiscuité où les regards indiscrets, les gestes déplacés ou les insinuations à caractère offensant, peuvent changer d’un moment à l’autre, le cours d’une cohabitation pacifique ou d’une relation de bon voisinage.

Entre Louise et Sali, deux jeunes dames, les relations de bon voisinage ne souffraient d’aucune faille. Voilà que le 3 janvier 2023, Sali entend sa fille Nina pousser des cris. Quelques instants plus tôt, elle lui avait demandé d’aller lui cueillir des feuilles de gombo, pour la sauce du jour. A l’endroit d’où provenaient les pleurs, se trouvait Mélanie, sa voisine et camarade. Celle avec qui Sali n’avait jamais eu la moindre altercation par le passé.

Naturellement, Sali va chercher à savoir ce qui arrive à sa fille. Elle ne mettra pas du temps à comprendre que sa camarade Mélanie était en train de donner « quelques fessées » à Nina.

 Pourquoi tu tapes ma fille ? Elle t’a fait quoi ?

A ces questions, apparemment simples de la maman de Nina, Mélanie ne trouve pas de réponses satisfaisantes, de nature à calmer l’ire de Sali. Entre les deux camarades, les choses s’enveniment. A tel point que Sali n’a pu résister à la tentation de porter les premiers coups à Mélanie. Sali n’y est pas allée de main morte, car les coups portés sur la personne de Mélanie ont provoqué une incapacité temporaire de travail (ITT) de 14 jours, au préjudice de la victime.

Prévenue pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de 14 jours, Sali a comparu à l’audience du Tribunal correctionnel du 19 janvier 2023. Là, elle s’est vraiment rendu compte qu’elle était allée trop loin, en portant des coups à la victime… qui porte une grossesse avancée. A Sali même, qui portait un bébé au dos le jour du procès, le procureur de la République a lancé une menace : « C’est parce que vous avez un enfant au dos qu’on a mis cette affaire en citation. Vous avez porté la main sur une personne vulnérable, une femme enceinte, qui ne dispose pas de tous les moyens physiques, pour sa défense. Comprenez que ce que vous avez fait peut vous coûter 10 ans de prison.

Cette affaire a été mise en délibéré. Il faudra attendre La date du 23 février prochain, pour que Sali soit définitivement située sur son sort.

Une chronique de Mory-Frey Touré




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