Décidément, le Burkina Faso a mal à sa sécurité. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, en dépit de l’engagement et la détermination des Forces de défense et de sécurité (FDS) appuyées sur le terrain par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le pays continue d’enregistrer les assauts meurtriers des terroristes. Certes, ces derniers, avec la nouvelle stratégie mise en place par l’armée, n’arrivent plus à perpétrer d’attaques spectaculaires mais ils disposent tout de même d’une forte capacité de nuisance redoutable. Si fait que d’Est en Ouest et du Nord au Sud, ils arrivent à faire parler d’eux ; tant ils continuent de faire des victimes. En témoignent les dernières attaques sanglantes enregistrées à Mangodara dans les Cascades et à Falagountou dans le Sahel où ont péri respectivement 15 et 13 personnes dans des attaques. Si, à Falagountou, on peut parler de représailles de la part de groupes armés qui ont été chassés de la localité par les FDS sous les ovations de la population, on ne peut pas en dire autant pour Mangodara où le mode opératoire des malfaiteurs des temps modernes, interroge. Car, en dehors des femmes et des enfants, tous les hommes qui se trouvaient à bord des deux cars arraisonnés, ont été littéralement égorgés sans autre forme de procès. On se croirait dans un film hollywoodien d’horreur où le réel côtoie généralement le surréel. Et pourtant, la scène se déroule bel et bien au Burkina Faso, jadis présenté comme un havre paradisiaque, et qui, aujourd’hui, traverse la pire crise sécuritaire de son histoire.
Il faut poursuivre le combat en acculant l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements
Conscientes donc de la gravité de la situation, les autorités issues du coup de force du 30 septembre dernier, ont mis les bouchées doubles en procédant à un recrutement massif de VDP, donnant ainsi une dimension populaire à la guerre. Cela, dit-on, nécessite certes beaucoup de moyens, en termes de prise en charge et d’équipements de ces supplétifs. Mais pour la survie de la Nation, aucun sacrifice n’est de trop. Bien au contraire ! En tout cas, s’il est vrai que le défi sécuritaire demeure immense dans la mesure où bien des localités continuent de se vider de leurs habitants, force est, cependant, de reconnaître que les lignes bougent tout de même sur le front de la lutte anti-terroriste. Car, en plus de Falagountou, le drapeau burkinabè flotte depuis quelque temps à Solenzo dans la Boucle du Mouhoun et à Dablo dans le Centre-Nord. Et ce n’est pas tout. Bien des localités sous blocus comme Pama et Titao, ont été ravitaillées. Et très récemment, une soixantaine de femmes enlevées à Arbinda, ont été libérées par les FDS une semaine après leur kidnapping. Une prouesse suffisamment rare pour être soulignée, surtout quand on voit ce qu’il se passe dans d’autres pays où les libérations d’otages traînent le plus souvent en longueur quand elles ne se terminent pas souvent dans un bain de sang. Cela dit, quand on sait que les terroristes sont ainsi faits qu’ils ne supportent pas la défaite ou la perte d’une bataille, il est plus que jamais nécessaire que les unités combattantes sur le terrain, gardent l’arme au pied. Il faut poursuivre le combat en acculant l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements. C’est à ce prix que l’on pourra refaire du Burkina, un paradis sur terre où le respect de la vie humaine sera la chose la mieux partagée.
Boundi OUOBA
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