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Cop 27 : L’Afrique, toujours en quête de compensations financières des préjudices subis

Publié le :

La 27e Conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(Cop27), s’est ouverte le 6 novembre à Charm El Cheick en Egypte. Experts, Chefs d’Etat, ministres, environnementalistes et écologistes et autres défenseurs de la protection du climat, vont se tenir jusqu’au 18 novembre prochain, au chevet de la planète terre, qui reste toujours en danger. C’est que, depuis l’Accord de Paris, survenu au cours de la Cop 21 en 2015 dans la capitale française et qui se caractérise par des engagements chiffrés pris par les pays signataires, de réduire notablement leurs émissions de gaz à effet de serre( Ges), très peu d’actions ont à ce jour, véritablement été menées dans ce sens. Singulièrement, de la part des plus gros émetteurs de ces gaz, que sont notamment, la Russie, les Etats Unis, la Chine, le Canada, l’Inde, ainsi que plusieurs Etats de l’Union européenne. La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine depuis le 24 février 2022, est venue à travers les problèmes d’approvisionnement en gaz, issu des riches réserves russes, servir de prétexte à la suspension, voire à l’abandon de ces engagements de réduction des Ges. La transition énergétique, marquée par un développement accéléré de l’usage des énergies renouvelables, est apparue de l’avis de nombre de décideurs politiques de ces pays, comme l’action à privilégier, tout en continuant l’exploitation des énergies fossiles que sont notamment, le pétrole et le charbon. C’est bien là, un point de vue que, de toute évidence rejettent les experts du climat. Lesquels insistent sur l’urgence climatique, qui n’est rien d’autre que le passage pressant à la réduction des émissions des Ges, afin que l’humanité se retrouve pendant qu’il est encore temps, à un niveau de réchauffement de la terre, n’excédant pas 1, 5 degré Celsius, par rapport à l’ère pré industrielle. Une insistance que ne justifient chaque année un peu plus, les différentes modifications prononcées du climat, marquées par des ensoleillements intensifs, prolongés et des sécheresses récurrentes, constatés dans les pays tempérés. Le tout favorisant la survenue de gigantesques incendies qui détruisent la biodiversité, pourtant indispensable à l’équilibre des écosystèmes naturels et partant, à toutes formes de vie. Ces conséquences, sont aussi des inondations massives qui se produisent partout dans le monde. Entrainant de multiples dégâts énormes, désorganisant totalement des activités de production économique et précipitant sur les routes, des milliers de déplacés climatiques, en quête de zones plus favorables à leur survie. Ce constat alarmant, est partout relevé sur la planète, avec des niveaux variés de gravité.

En Afrique, ces évènements malheureux issus des intempéries, viennent tout simplement grossir le lot des problématiques chroniques de développement, dans lesquelles ses pays se trouvent depuis toujours empêtrés. Accentuant dans certaines régions devenues endémiques à la famine, du fait de l’aridité séculaire des sols, les situations monstrueuses de disette, difficiles à solutionner. Alors que, faut-il le rappeler, sur les 30 millions de kilomètres carrés que représente la superficie de l’Afrique pour environ 1, 400 milliards d’habitants, le continent n’émet que 4% de la totalité des émissions de gaz à effet de serre, enregistrés à l’échelle planétaire. Il est à croire, que certains des 54 pays africains, n’en émettent quasiment pas. Voilà donc une situation qui autorise bel et bien le continent noir, à réclamer une compensation des préjudices que subissent ses peuples du fait de ce phénomène destructif que constituent les changements climatiques, dont ils ne sont en réalité pas responsables.

Mais, si les pays destructeurs de la planète reconnaissent la véracité de cet état de fait, ils restent encore peu intéressés par l’application effective des mesures compensatoires, au profit de l’Afrique. Le financement des actions d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques, qui handicapent chaque année un peu plus, les efforts de développement de l’Afrique ne lui parviennent qu’au compte-goutte. En effet, on évalue à seulement 83 milliards e dollars, le financement mis en place jusqu’ici, sur les 100 milliards de dollars, qui devraient être versés, pour compenser les préjudices climatiques que subissent les pays du sud. Et ce, depuis la Cop 15 sur le climat tenue en 2009, à Copenhague au Danemark, où la mise en place de ce financement avait été décidée. Les dirigeants africains vont au sommet de Charm El Cheick, avec des besoins financiers de plusieurs centaines de milliards de dollars, nécessaires à la réalisation des projets programmes et autres actions et activités, qu’ils ont conçus dans la noble optique d’assurer la survie de leurs populations, contre les effets néfastes des changements climatiques. Mais également, qui devront amener le continent à s’engager dans une voie d’industrialisation, à très bas carbone. A ce niveau, la promotion des énergies propres reste une option à encourager à travers l’Afrique, avec une vaste implication des capitaux privés. Aussi bien locaux qu’étrangers. En fait, s’il y a une source de pollution permanente et grandissante en Afrique à laquelle il faut dès à présent s’attaquer, c’est bien celle du transport routier. C’est que dans ce secteur, les émissions de dioxyde de carbone à travers les pots d’échappement des véhicules d’occasion, venant généralement de l’Europe, compromettent le développement propre attendu de l’Afrique et auquel, celle-ci aspre également. La promotion des véhicules électriques, déjà bien en marche dans les pays de l’Union européenne, avec en prime la France qui prévoit de ne laisser rouler que ce type de véhicules à partir de 2035, devrait inspirer l’Afrique. Toute chose qu’un certain nombre de pays africains ont bien comprise, en initiant des projets dans ce sens, ainsi que bien d’autres projets sur les énergies renouvelables, dont ils iront défendre le financement à Charm El Cheick. En Côte d’Ivoire précisément, un projet étatique qui étudie actuellement les dispositions préalables à prendre, en vue de la vulgarisation de ce type de véhicule est en exécution depuis peu. Mieux encore, des voitures électriques sont déjà en vente sur le marché local de l’automobile, par un concessionnaire privé. Une initiative qu’encouragent les pouvoirs publics, qui prévoient de répondre aux préoccupations relatives au rechargement des batteries électriques et à bien d’autres questions essentielles qui se posent en la matière.

Charm El Cheick de l’avis de plusieurs spécialistes des négociations sur les changements climatiques n’apportera rien d’original. Cependant, il devra tout au moins permettre d’exhorter plus largement encore, les plus gros pollueurs de la planète, à véritablement passer à l’application de l’accord de Paris. Tant il est vrai que , la planète terre est toujours en situation croissante de danger.

Moussa Ben Touré



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