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Kibarou

Commencer à lutter contre la corruption depuis l’école primaire.

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Il se trouve encore autour de nous, des personnes qui s’interrogent sur tout l’intérêt que les médias accordent dans des pays développés, à des faits de justice portant sur des actes de corruption, remontant plusieurs années en arrière. Et dont, des hommes politiques, des figures emblématiques du domaine économique et autres personnes de grande renommée, se seraient rendues coupables. C’est que dans l’entendement de la plupart de ceux qui se posent cette question, au-delà même du caractère insolite de ces faits, les déchainements souvent constatés de la presse, ne peuvent qu’être commandités. Précisément par des individus qui seraient tapis dans l’ombre, ayant un quelconque intérêt à salir les mis en cause. Voilà, une bien vilaine réaction, que l’on ne devrait pas laisser prospérer sur la place publique. En ce sens qu’elle traduit toute la mauvaise compréhension, que ses auteurs se font de la lutte contre la corruption. Cette pratique d’achat de conscience, qui a parfaitement réussi à faire partie intégrante du système de fonctionnement des administrations centrales africaines et singulièrement, celle de la Côte d’Ivoire. On aurait même dit qu’elle conditionne à ce jour, l’exécution de tout acte administratif, au profit du public. Une réalité si patente ici et là que, la corruption est désormais perçue par nombre de personnes impuissantes devant son intensité et sa subtilité, comme un phénomène naturel. Imposée par l’évolution sociétale moderne que domine la force de l’argent. Ce qui n’est en réalité, qu’un aveu d’incapacité à l’annihiler auquel il convient de renoncer résolument..

Que les pouvoirs publics aient donc ouvert un ministère ayant en charge, d’initier des dispositifs administratifs, visant à combattre tout acte de corruption, est un engagement fort. Attestant de leur volonté de changer les mentalités, ainsi que les comportements à propos. Et cela, à tous les strates de la société ivoirienne. Mais plus originale et fort bienséante encore, est cette noble initiative, d’introduire la lutte contre la corruption dans le système éducatif ivoirien. Elle est préconisée par la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg). En fait, il s’agit d’en faire une discipline à part entière appelée « Education à la lutte contre la corruption » ou Elc en abrégé, qui sera enseignée dans les différents cycles du système éducatif national. C’est-à-dire, l’Ecole primaire, l’Ecole secondaire, l’Enseignement technique et la formation professionnelle, l’Université, tout comme les structures de formation des fonctionnaires et agents de l’Etat. Mieux, l’éducation à la lutte contre la corruption, est en expérimentation à l’Ecole nationale de la magistrature, l’Ecole de formation des greffiers, ainsi qu’au sein de l’Ecole nationale d’Administration. Et cela, depuis l’année dernière. C’est que pour ces différentes structures, des manuels de cours, des guides de formations et autres outils d’enseignement conçus à propos, sont désormais utilisables et qui, au fil du temps, feront l’objet d’amélioration continue, pour plus d’efficacité.

A l’heure où, le pays est engagé dans une revalorisation tous azimuts de son système éducatif, afin qu’il gagne véritablement en performances, il nous parait tout à fait indiqué, de prendre pleinement en compte cette nouvelle discipline. En l’intégrant sans tergiversations, dans l’ensemble des programmes des différents cycles de l’enseignement général et universitaire. Les promoteurs de l’initiative entendent à cet effet, désigner des établissements pour mener l’expérimentation de la discipline. Toute chose qui mérite le soutien de tous. Pour autant, il ne faut point perdre de vue cette autre réalité. Qui est que, c’est bien dans une œuvre de longue haleine que l’on s’engage en le faisant. Laquelle aura ses aléas et autres faiblesses, auxquels il va bien falloir s’attendre pour les surmonter, plutôt que de s’y résigner, faute de détermination permanente. L’objectif visé étant de parvenir à terme, à une prise de conscience collective, quant à la nécessité absolue pour chacun, de s’impliquer personnellement dans le perpétuel combat à mener contre la corruption. A la percevoir comme un fléau national. Par l’entremise d’un réflexe quotidien manifesté à chaque instant, devant la pratique. L’objectif en question ne sera atteint qu’à long terme, avec le concours et l’appui sans relâche de tous. Gageons tout simplement que la société ivoirienne, au sein de laquelle la corruption a déjà causé trop de frustrations, suscité de nombreux déboires, de multiples injustices et causé d’énormes pertes économiques, finira par y arriver. Avec des générations d’agents et de décideurs, formatés à la dénoncer et à la rejeter vaille que vaille.

Moussa Ben Touré




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