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Economie

L’enquête du jeudi. Microfinances. Beaucoup de clients déçus (1/2)

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Des clients de certaines microfinances ou systèmes financiers décentralisés ne sont pas satisfaits de leurs services. Pire, ils sont souvent laissés pour compte, quand ces banques viennent à déclarer faillite pour diverses raisons, avec en prime la mauvaise gestion. Autant dire que ce ne sont pas toutes qui sont à la hauteur des attentes des petits épargnants.

« Je n’ai jamais déposé de l’argent dans ces structures. Car il s’est produit des faits qui ne m’ont pas encouragé », explique Mouty D, vendeur au forum des marchés d’Adjamé. En effet, à l’en croire, ses amis avaient leurs comptes d’épargne dans une banque de ce genre, avant la crise politico-militaire. Après celle-ci, ils n’ont pas pu disposer de l’argent qu’ils y avaient déposé.

Un autre avait bénéficié d’un prêt dans l’une de ces banques. Malheureusement son commerce a pris feu et il a tout perdu. Mais la banque l’a sommé de rembourser le prêt, sans même tenir compte de ce qui lui était arrivé. Dans le cas contraire, elle pourrait envisager des poursuites judiciaires. Mouty dit ne pas connaître la nature du contrat entre son ami et la banque. Toutefois, cette situation a créé une crise de confiance à son niveau.

Ce manque de confiance en ces banques de proximité se ressent également chez ce couturier. « Des agents commerciaux des microfinances venaient nous faire des propositions ici dans mon atelier. A un moment donné j’ai ouvert un compte d’épargne dans l’une d’elles. Mais je n’ai pas continué et je suis allé retirer le peu que j’avais déposé », confie Alpha. L’homme explique qu’il n’a pas eu confiance, bien qu’il n’ait pas eu de problème particulier avec l’institution financière en question. «Eux-mêmes passaient prendre l’argent. Mais rien ne prouvait qu’avec le temps, ils auraient déposé mon argent comme il le faut », a-t-il précisé.

Assékou est aussi l’un de ces anciens clients qui ne portent plus les microfinances dans son cœur. « Cela faisait un bon moment que je ne faisais plus de dépôt. Et quand je suis allé pour le retrait, on m’a dit que je n’ai plus rien là-bas. Et pour cause, pendant ce temps, ils prenaient leur part », a expliqué le vendeur. Il est surpris, car selon lui, cela n’est pas notifié dans les documents de la banque en sa possession. Il a donc protesté, mais il n’a pas eu son argent.

Il cite aussi le cas d’une famille dont un membre est décédé. Ce dernier avait un compte dans une banque située à Adjamé 220 logements. Le défunt y avait environ 3 millions de francs. Pour retirer son argent, ses parents ont fourni en son temps, tous les documents que la banque avait demandés. Mais ils n’ont pas pu rentrer en possession de l’argent. « J‘ai eu à participer aux démarches. Il y a eu deux cas du même genre. L’autre avait effectué un voyage au Mali, où il est décédé », ajoute Assékou.

Il y a environ huit ans de cela, des clients, pour la plupart résidant à Abobo et travaillant dans de petits commerces au marché de la commune, ont été surpris par la fermeture de leur banque. C’était l’agence d’une de ces banques de proximité située non loin du marché de la commune et qui avait son siège à Marcory. « Ils avaient promis de nous octroyer des prêts, si on ouvrait des comptes chez eux », ont-ils expliqué. Ce qui les avait attirés vers cette banque. Ils pouvaient ainsi agrandir leurs commerces. Ils ont mené plusieurs démarches en vue de rentrer en possession de leur agent. Mais en vain. Ils ne savent pas non plus les raisons de la fermeture. Quant à eux, ils se disent tout simplement grugés.


Quelques-uns sont satisfaits


Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui voit d’un mauvais œil, l’existence et le fonctionnement de ces banques de proximité. En effet, des clients comme Clarisse, vendeuse ambulante, vantent la qualité des services des microfinances. « Je n’ai pas assez d’argent pour les grandes banques », a-t-elle confié. C’est donc vers les banques de proximité qu’elle se tourne. « Moi j’ai travaillé un moment donné avec le Groupement d’épargne et de soutien en Côte d’Ivoire (Ges-ci), une banque située à Adjamé. Je n’ai pas eu de difficulté avec eux », ajoute Moussa. Même son de cloche chez un ferrailleur, client de Microcred-ci Sa, devenu Baobab-ci Sa.


Diomandé Karamoko





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