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Côte d’Ivoire. Mouton de la Tabaski : Le terrorisme au Mali et au Burkina fait grimper les prix à Yopougon

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A soixante- douze heures de la fête de l’Aïd-El- Kébir, le Parc à bétail situé non loin de la Mosquée Bilal (Koudous) du quartier Port-Bouët 2 à Yopougon, n’est pas suffisamment approvisionné en moutons. Il y a peu d’affluence. Mais, il règne qu’a même une bonne ambiance.

Les prix des moutons vont de 75000 F à 300.000 Francs Cfa. « C’est trop cher. Les prix sont relativement les mêmes que ceux de l’an passé. Si le vendeur me laisse un mouton à 130.000 F, je vais en prendre quatre. Mais, pour l’instant, je suis en pleine négociation avec lui », indique Bamba Inza. « Pour avoir un bélier, il faut débourser au moins 200.000 F. Vu que je n’ai pas assez d’argent, je vais attendre l’année prochaine pour mieux me préparer », confie Yeo Odette. « Le mouton que je veux acheter coûte 250.000 Francs. Le vendeur me dit de le prendre à 240 mille. N’ayant pas cette somme, je suis en train de chercher un autre moins couteux », explique très embarrassé Sawadogo Arouna. Coulibaly Naminata a fait le tour du marché sans pouvoir trouver un mouton dont le prix est à la portée de ses moyens. « Je n’ai pas pu avoir un mouton. Car, les prix ne sont pas à ma portée. Donc, je vais m’associer avec mes frères, pour acheter un bœuf », confie-t-elle.

Comme il fallait s’y attendre, les prix des moutons sont en hausse, du fait de la fête, qui voit la demande augmenter sur le marché, et l’offre en faire de même tout naturellement. Mais, par-delà cette raison évidente, il y a surtout cet autre facteur explicatif, que constituent la crise politique et le terrorisme, subis par le Mali et le Burkina Faso, principaux pays d’approvisionnement des vendeurs. « Nous n’arrivons pas à accéder aux zones d’élevage de bétail, du Mali et du Burkina, à cause de l’insécurité qui y règne. La chaine d’approvisionnement étant donc devenue longue, cela influe naturellement sur le coût des bêtes », explique Sory Diané.

A cela il faut aussi ajouter les nombreux frais supplémentaires, que mentionne Barry Amadou. Notamment le déchargement des moutons à l’abattoir de Port-Bouët, qui leur coûte 1000 Francs par têtes et leur transport sur les sites de vente, qui est passé de 20.000 F à 40.000 Francs Cfa. « Du Burkina ou du Mali jusqu’en Côte d’Ivoire, nous pouvons dépenser près de 1.500.000 Fcfa, pour un camion de 300 à 350 moutons », révèle-t-il.

Et si les acheteurs n’affluent pas, à trois jours de la fête, ces vendeurs évoquent comme explication, la cherté de la vie, qui selon eux s’est accentuée. « Car l’an passé, à cette même période, les clients se bousculaient sur le site. Mais, cette année, c’est un peu lent. Nous espérons pouvoir faire de bonnes affaires jusqu’à la Tabaski », indique Traoré Salif.

Boubakar Barry









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