Le péage de l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam entre officiellement en service ce vendredi 24 juin. Mais les tarifs fixés pour le péage, font déjà grincer les dents chez les usagers de cette voie. « On sait que les routes à péage en Côte d’Ivoire sont à partir de 500 francs Cfa. On ne peut pas comprendre que pour cette autoroute de Grand Bassam, on fasse le double », se plaint Pierre Assahoué enseignant résidant à Aboisso. Même s’il pense que la route à péage est une noble initiative qui participe à l’économie du pays, il ne faudrait pas, estime –t-il que, la poche du contribuable ivoirien en souffre, pour autant.
M.Irié Daniel
Même son de cloche chez Irié Daniel, homme de Dieu habitant à Bonoua. Il est régulier sur cette voie. « Avant de fixer ces tarifs, des études ont été certainement menées. C’est en fonction de ce que l’Etat a investi sur le projet que ces prix ont été fixés. Mais cela ne doit pas l’empêcher de penser à la réalité, c’est-à-dire au pouvoir d’achat de la population. Actuellement les temps sont durs », précise-t-il. Ils craignent tous les deux, que ces prix du péage fixés par le gouvernement aient des répercutions sur les frais de transport. « Ils vont augmenter les transports. Ça c’est sûr », croit fermement Essie Liliane.
M.Camara Cheick
Les propos de Camara Cheick chauffeur de minicar sur l’axe Abidjan-Adiaké vont aussi dans ce sens. « Les tarifs sont trop élevés. Que le gouvernement sache que lorsque le tarif à payer pour l’usage de la route est élevé, la vie devient chère. Le marché devient cher. Quand nous quittons Adiaké pour Abidjan, nous payons beaucoup d’argent sur la route. Et quand on vient payer pour emprunter la voie, combien nous restera-t-il ? Nous sommes obligés d’augmenter le tarif du transport, pour pouvoir survivre », se défend-il. C’est pourquoi, il souhaite que l’Etat essaie de revoir à la baisse les tarifs du péage. C’est aussi l’avis de Kouakou N’goran, chauffeur de minicar, Kaboré Issiaka, habitant d’Aboisso et bien d’autres personnes que nous avons interrogées sur le sujet à la gare de Bassam à Abidjan dans la commune de Treichville. Camara Cheick et Essie Liliane ont souhaité que l’Etat permette aux transporteurs qui empruntent cette autoroute de Bassam, de payer une seule fois, pour toute la journée, afin que ça ne pèse pas énormément sur le transport et par ricochet sur les populations. Car, soutient-il, nombreux sont ceux qui habitent Grand-Bassam, Bonoua et qui travaillent à Abidjan. Si à chaque passage, ils doivent payer pour leur passage, cela va beaucoup affecter leur vie. « Chaque jour, en plus du carburant, il y a 2000 francs qui s’ajoutent maintenant pour le droit de passage. J‘habite Aboisso. Je viens régulièrement à Abidjan. J‘ai une voiture. Je crois que le gouvernement doit revoir les tarifs à la baisse. », confie Pierre Assahoué.
M.Kouakou N’goran
Comme on le constate, les usagers craignent que ces tarifs du péage de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, qu’ils jugent très élevés, suscitent une augmentation des tarifs du transport appliqués actuellement. Il importe de préciser que les habitant des villes de Bonoua , Aboisso et Adiaké, empruntent cette autoroute pour se rendre à Abidjan.
Rappelons que le péage est fixé à 1000 francs Cfa pour les véhicules légers (classe 1). Pour les véhicules intermédiaires (classe 2), le tarif est fixé à 1500 francs et 2500 francs Cfa pour les poids lourds, autocars et véhicule à deux essieux (classe 3). Puis 3500 francs Cfa pour le dernier groupe de véhicules. Ce sont les poids lourds, autocars et véhicules à trois essieux et plus.
Diomandé Karamoko
-
COMMENTAIRES
PLUS D'ARTICLES
-
Côte d’Ivoire. Obsèques de Mamadou Koné : Ouattara rend hommage à un homme d’exception et de valeur
-
Côte d’Ivoire. Derniers hommages au Président Mamadou Koné
-
Yopougon : Un gradé de l’Armée ivoirienne se tire une balle dans la tête
-
Gbagbo et son bilan
-
L’épais nuage entre Ouaga et Paris n’est pas prêt à se dissiper
-
Côte d’Ivoire. Electricité : la deuxième centrale solaire sera implantée dans la région du Tchologo
-
L’Enquête du jeudi . Côte d'Ivoire. Dure, dure, la vie des déguerpis de Gesco
-
La nouvelle ère politique malienne : La presse nationale entre le marteau et l’enclume !
-
Côte d’Ivoire. Attécoubé : On débarrasse les grandes artères des habitations et installations anarchiques
-
Présidentielle au Tchad : Déby-fils en roue libre
-
Côte d'Ivoire. L'Autorité de Régulation du Transport Intérieur renforce ses pouvoirs
-
Côte d’Ivoire. Décès de Mamadou Koné : le maire de Bouaké mobilise ses administrés, pour des obsèques dignes de l’illustre disparu
-
Maison du Mali à Abidjan : Plus de 581 millions FCFA grugés
-
Côte d'Ivoire . Des femmes journalistes partagent leurs expériences avec des étudiantes
-
Révision constitutionnelle :La CEDEAO sur un terrain glissant au Togo
-
A.G du haut conseil des transporteurs : Amadou Koné, veut une plus grande implication des transporteurs dans la modernisation du secteur.
-
Au Tribunal. Pablo pique les “objets abandonnés” des maisons inondées
-
Côte d’Ivoire. Une semaine de dialogue entre la presse et les citoyens
-
RDC : Judith Suminwa veut réduire le train de vie des institutions
-
Côte d’Ivoire. 180 maisons de la cité Caistab de Yopougon menacées de démolition
-
Masa 2024. Une ouverture pleine de promesses
-
Kibarou. Transition énergétique : voilà où ça coince chez nous
-
Au Tribunal . “ J'ai enlevé quelque chose… ” : le demi aveu du réparateur-voleur…
-
Côte d’Ivoire/.Bouaké : Fidèles catholiques et musulmans vibrent au rythme du reggae avec Ismaël Isaac
-
Côte d’Ivoire - France. De nouveaux financements pour les grands projets de la mairie de Bouaké
-
Côte d’Ivoire. Ingénierie du Genre : 313 expert-es constitués en réseau pour “transformer nos institutions” (Pdte Joëlle Kouassi)
-
Le Premier-ministre malien nomme les conditions pour la tenue de l’élection présidentielle
-
Côte d’Ivoire - Gabon. Éducation : La Première Dame du Gabon veut « s'inpirer de l’expérience de Mme Dominique Ouattara »
-
Côte d’Ivoire. Atoté. Trois jours d’érection douloureuse (Témoignage)
-
Côte d'Ivoire. Métro d’Abidjan. Le micro-tunnelier « Anne Désiré Ouloto » passera 10 mètres sous terre sur 2,9 km
-