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Kibarou

Après la Cop 15, le plus difficile commence maintenant.

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Vérité première : la Côte d’Ivoire a bel et bien réussi l’accueil et l’organisation de la quinzième Conférence de la Convention des Nations Unies, sur la lutte contre la désertification et la sécheresse. Mieux, elle a su concocter un programme de restauration des terres dit : « l’Initiative d’Abidjan », encore appelé plus universellement « Abidjan Legacy Program ». Qui, dès l’entame de la dizaine de jours de cette Cop 15, a emballé par le réalisme de ses conditions de faisabilité, ainsi que les possibles résultats attendus, la quasi-totalité des experts et financiers qui y ont pris part. De sorte que, le montant de son financement initialement évalué par les autorités ivoiriennes, à 1, 5 milliard de dollars, est finalement passé à 2, 5 milliards de dollars. Et ce, du fait d’une plus large adhésion des bailleurs de fonds et structures de financement présentes.

L’autre symbolique forte de ce succès se trouve incarnée par l’engagement pris ici et là par les uns et les autres à l’échelon national, de couvrir d’arbres forestiers, d’importantes superficies des terres ivoiriennes dégradées. Le Conseil Anacarde Coton projette de planter 100 ha d’arbres. Quand celui du Café et du Cacao envisage d’en planter 60 ha, en agroforesterie. Et dans la même veine, bien d’autres intentions s’apprêteraient à s’affirmer au cours des temps à venir nous a –t-on confié. Ce sont là, des réactions spontanées, certainement suscitées par l’intérêt et le sérieux qu’aura affiché l’Initiative d’Abidjan, à leurs yeux. Un fait que tous les environnementalistes ont en soi apprécié. Mais attention, rien n’est pour autant entièrement acquis, qui soit de nature à garantir sans faille aucune, la réussite par avance de, Abidjan Legacy Program. Que d’autres Etats africains, entendent tout simplement importer pour l’adapter à la résolution de leurs problèmes de dégradation de terres. Autant dire que c’est à présent que le plus difficile commence. Et ce plus difficile consiste à donner véritablement forme et vie, à tous ces engagements, financiers et autres, aussi salutaires les uns que les autres. Pour ce faire, c’est indubitablement aux autorités ivoiriennes chargées du pilotage de ce programme, qu’il revient de le démarrer, avec toute la compétence requise. De sorte à rassurer, voire stimuler tous ceux qui veulent jouer un rôle clé, dans ce processus de reverdissement des sols dégradés de la Côte d’Ivoire. Lesquels sont évalués à 60% dans l’ensemble, dont 90% se trouvent localisés dans le nord du pays. Certes, il n’y a pas de mauvais sang à se faire, par rapport aux possibilités et moyens techniques, ainsi que les compétences requises pour conduire les différentes opérations de plantation d’arbres. Simplement par ce que la Société de développement des forêts, ou Sodefor demeure l’outil approprié à cela. Mais, il ne faut point négliger le maintien de cette dynamique nationale, qui a fortement animé les cœurs et les esprits, au cours de cette Cop 15 ; et dont les auteurs des différentes promesses d’assistances financières, tiendront légitimement compte, pour agir. Le plus difficile est donc aussi de pouvoir tenir allumée, cette flamme d’engagement collectif chez tous, en Côte d’Ivoire . Et cela, tout au long des cinq prochaines années que mettra l’exécution de l’Initiative d’Abidjan, contre la désertification et la sécheresse. Une œuvre de longue haleine et d’endurance à toutes épreuves, qui ne saurait se nourrir de phraséologies et autres négligences coupables, si l’on veut arriver à reconstituer le couvert forestier de ce pays, à hauteur de 20%, tel que s’est fixé pour objectif l’Etat ivoirien. Si la Côte d’Ivoire veut continuer de jouir du statut de pays forestier, comme ce fut le cas pendant plusieurs décennies. Favorisant par ce fait même des productions agricoles abondantes et de qualité au profit des générations à venir. C’est fort de tout cela qu’au terme de cette Cop, d’aucuns n’ont pas, à raison du reste, hésité à préconiser la mise en place d’un comité de suivi. Qui devra être constitué de compétences diverses, issues de la société civile pour la plupart, avec pour noble responsabilité de suivre et évaluer régulièrement, l’exécution de l’Initiative d’Abidjan Program. En fonction de la feuille de route, qui sera aussi établie à cet effet. Il faut y songer.

Moussa Ben Touré




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