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L’Enquête du jeudi . Pluies sur Abidjan: La mairie compte sur la sensibilisation pour limiter les dégâts à (Attécoubé) 3/3

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La saison des pluies s’est déjà annoncée dans le district d’Abidjan causant des dégâts et des pertes en vies humaines, précisément à Cocody. Dans la commune d’Attécoubé, surtout au sein des quartiers précaires, où vivent entassées des populations sans grands moyens, on craint des drames liés à cette saison pluvieuse. Les autorités municipales ont surtout misé sur la sensibilisation pour convaincre les populations à quitter les zones à risque, en plus des opérations de déguerpissement initiées par le gouvernement.

La commune d’Attécoubé est située sur un relief accidenté. Et dont l’aménagement nécessite de gros moyens financiers. De ce fait, de nombreux quartiers précaires sont nés avec des constructions de fortune qui résistent moins au moindre choc. L’on dénombre plus d’une dizaine de quartiers précaires sur les deux rives avec de nombreuses zones à risques. Ces quartiers ont en commun, l’insalubrité et l’anarchie. Aucun plan d’urbanisme n’est clairement visible. Mossikro, un quartier situé sur l’une des voies reliant la Commune d’Attécoubé à celle de Yopougon, connait cette situation ainsi que d’autres quartiers dont Dédé, Nemantoulaye. Les maisons sont séparées par des ruelles. Point de canalisation pour le drainage des eaux usées. Les ordures ménagères jonchent les rues. Et quand il pleut, l’eau envahi les ruelles. Et se déverse sur les grandes voies. Des maisons sont construites sur des flancs de colline. D’autres habitants ont choisi de creuser le sommet de ces collines, pour construire leurs maisons. Ce qui donne l’image d’habitations superposées. Celles en hauteur sont un risque pour les personnes qui y vivent. Mais également, pour celles qui sont construites vers le bas. Le mur de l’une de ces maisons construites en hauteur s’est effondré le 9 mai dernier, dans ce quartier faisant 5 blessés. Quant aux maisons construites au pied des collines, elles sont régulièrement victimes d’éboulement. Au Banco, dans un quartier en face de la forêt du même nom, habitations et garages mécaniques construits au pied d’un plateau, reçoivent régulièrement des eaux usées des habitants du quartier situé en amont. Et lorsqu’il pleut abondamment, ce sont des mottes de terre qui descendent sur les habitations. Des maisons en ont fait les frais, selon des témoins. A Sébroko, un autre quartier précaire de la commune, de jeunes gens en ont été victimes, il y a environ 8 ans. Sous une pluie battante à l’aube, ces personnes ont dû se réfugier dans une mosquée. Mais un énorme pan entier de terre boueuse, est venu de la haut, pour s’abattre sur la mosquée, engloutissant ainsi tous ceux s’y étaient réfugiés en attendant la fin de la pluie. Le matin, ce sont les corps sans vie de 6 personnes, qui ont été sortis de la boue. Bien d’autres zones à risques se trouvent encore dans ces quartiers précaires. Et certains sont toujours habités malgré les actions des autorités municipales et des pouvoirs publics. C’est que les habitants déclarent qu’ils n’ont nulle part où aller, qu’ils sont obligés de rester sur ces sites.

Communication et sensibilisation

Ouombleyon Simon Pierre, chef de cabinet du maire Dahon Paulin Claude explique que, bien avant la saison des pluies, la direction technique fait un état des zones à risques de la commune. Ainsi, avec le ministère de la construction et celui de l’assainissement et la salubrité, ainsi que des structures d’Etat en charge de la protection, de la sensibilisation de la population dont l’Onpc, l’Onad, l’Onep, des séances de travail ont lieu. Après quoi, une délégation du ministère de l’assainissement vient visiter les différents sites ainsi identifiés par la direction technique. Il y a des zones à risque où le danger est imminent. Ces habitants sont dans ce cas déguerpis sans attendre la saison pluvieuse. « Comme nous sommes un démembrement de l’Etat, nous ne faisons qu’appliquer les consignes de celui-ci. Quand, il n’y a pas de consignes particulières, nous faisons notre travail de prévention : sensibiliser et expliquer le bien fondé du déguerpissement », confie le chef de cabinet. Et d’expliquer que cette année, c’est l’Etat qui conduit les opérations à travers le ministère de l’assainissement et de la salubrité. Fin avril, des mises en demeure ont été remises aux populations impactées, par un commissaire de justice, désigné par l’Etat. La municipalité pour sa part, a fait une campagne de communication pour mieux informer les populations. Des rencontres « citoyennes » ont eu lieu.

Pour ce qui est du dédommagement ou du recasement des populations impactées par le déguerpissement, Ouombleyon Simon Pierre confie : « on leur propose des sommes pour se reloger ailleurs. Comme on essaie aussi de voir des possibilités de recasement avec d’autres communes. A Attécoubé, il n’y a plus de possibilité en terme de foncier. Quand nous déguerpissons un site, on envoie ses habitants vers N’Dotré ou Anyama. Des endroits où, le maire a pu avoir des parcelles avec ses collègues », indique le chef de cabinet. Mais, certains viennent recoloniser les sites déguerpis. N’est-il pas alors possible de réaménager ces sites, afin qu’ils soient habitables ? A cette question, notre interlocuteur a répondu que c’est l’Etat qui peut le décider

Diomandé Karamoko











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