Dès 22 heures, les rues étaient déjà très animées. Certaines personnes se rendaient à l'Eglise. D'autres sur leurs lieux de fête. Les maquis, bars et cave eux, étaient pris d'assaut par de nombreux fêtards. Dans les quartiers, les enfants lançaient des pétards dont les sons assourdissants, se mêlaient aux décibels des musiques jouées ici et là.
Au quartier Selmer, sur la rue menant à la place CP1 jusqu'au commissariat du 16 e arrondissement, le show était déjà à son comble, à une heure de la fin de l'année. Toute la rue était bondée de monde. Les maquis et espaces aux alentours refusaient du monde. Des tentes ont été dressées avec des chaises en dessous, pour la circonstance. Des jeux de lumières scintillaient et donnaient un air de renouveau. Une partie de la route était même entièrement occupée par les fêtards.« Nous allons tuer l'année 2021 dans la joie. Car, l'an dernier, avec le coranavirus, nous n'avons pas pu nous éclater comme il se doit », nous dit Franck Guei, assis avec ses amis dans l'une des caves situées sur cette rue. Et une autre d'ajouter : « on ne dormira pas cette nuit. C'est lancé, on y va jusqu'au matin », scande-t-elle en poussant des cris de joie. Au maquis feu rouge situé non loin du Complexe sportif Jessy Jacson de Yopougon, c’est le même constat. L’ambiance est folle. L’intérieur et l'extérieur du maquis sont pleins à craquer.
Non loin de là, le restaurant en plein air de OBV( Orange Blanc Vert), l’un des endroits de divertissement les plus prisés actuellement par les populations de Yopougon, était rempli comme un œuf. « Nous sommes venus passer la St Sylvestre entre amis et collègues. Nous passons de bon moments », dit Georges Kouamé débordant de joie..
Meme constat au quartier Koweït, à Niangon et au Terminus 40 ou tous les bars, maquis et Nights clubs étaient bondés de fêtards.
En famille et entre voisins
Si de nombreuses personnes ont décidé de passer le réveillon du nouvel an dans les bars, maquis, caves et Nigths clubs, d'autres par contre ont choisi de fêter en famille ou au quartier entre voisins. « Pour marquer le nouvel an, nous avons décidé d'organiser une petite fête entre voisins. Nous allons manger, danser et nous éclater », confie Brigitte Amessan, l'une des organisatrices.
Il y a ceux également qui ont opté pour les restaurants et glaciers. C’est le cas du couple Nahounou, qui a décidé de réveillonner, avec leurs enfants dans un restau-glacier. « Nous sommes venus passer le réveillon avec nos enfants. Demain, nous allons continuer la fête à la maison », indique Mme Coulibaly Sita.
Du côté des temples et Eglises, hormis le volet cultuel et spirituel, le show et l'ambiance étaient également au rendez- vous. C'est le cas de l'Eglise des Héros, qui a organisé le réveillon du nouvel an, de 22 heures à 3 heures du matin, dans un Espace à Yopougon Ananeraie. Et ce, à travers des prières, des chants et louanges, des prédications et en clou un barbecue géant. « Chaque 31 décembre, nous convions nos fidèles pour célébrer ensemble le réveillon du nouvel an. Mais surtout pour remercier le Seigneur et lui rendre gloire », nous dit le Serviteur Serges Wahounou, président du Comité d'organisation.
A quelques pas de là, au quartier Maroc, les fidèles de l'Eglise le Jardins d'Eden célébraient eux aussi, le réveillon du nouvel an a travers des prières, des chants et des prestations de chantres. « C’est un jour de fête et de reconnaissance. C'est pourquoi, nous allons louer et magnifier le tout puissant jusqu’à l'aube », explique Pascal Kobenan, pasteur de cette Église.
Quand minuit sonne, ce sont les pétards et feux d'artifices qui raisonnent dans toute la commune. Heureux d’accueillir le nouvel an, des chauffeurs de taxis, de moto et des jeunes en délire dans des voitures, font des demonstrations et des parades au volant de leurs engins en lançant des klaxons.
Au total, la nuit de la St Sylvestre s'est passée sans accrocs majeurs à Yopougon, sous la vigilance des forces de l'ordre, des sapeurs pompiers, des équipes du SAMU et de la Croix rouge, qui avaient pris position aux abords des artères principales de la commune. La fête s’est poursuivis jusqu’au petit matin.
Boubakar Barry