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Politique

Dadis Camara va-t-il se faire prendre au piège ?

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Ce n’est certainement pas la fin de l’exil pour eux, mais ils viennent de remporter, pour ainsi dire, une victoire d’étape qui a toute son importance. Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, sont désormais autorisés à fouler le sol natal. C’est du moins, ce qu’ont annoncé, le 30 novembre dernier, les autorités guinéennes de la transition. Toutefois, précisent-elles, il s’agit de visites « au cas par cas » et suivant des « modalités concrètes » qui seront déterminées. En clair, il ne s’agit donc pas d’un retour pérenne et définitif au bercail. Mais c’est déjà quelque chose de gagné d’autant que les deux officiers supérieurs guinéens n’ont pas eu droit aux mêmes égards durant les dix ans qu’a duré le règne du président déchu, Alpha Condé. Pire, on se rappelle que l’ex-chef de la junte, Moussa Dadis Camara, en exil forcé à Ouagadougou depuis la tentative d’assassinat dont il a été victime, a été empêché à maintes reprises de se rendre en Guinée. Son avion en partance pour Conakry avait même été dérouté vers le Ghana avant de revenir à Ouagadougou, d’où il était parti.

Ce dernier court le risque d’être arrêté une fois en terre guinéenne

En fait, Alpha Condé, on le sait, ne pouvait pas dérouler le tapis rouge à Dadis Camara qui, depuis son lieu d’exil, avait scellé une « alliance électorale surprise » avec Cellou Dalein Diallo qui ne faisait pas de quartier au maître de Conakry. Cela dit, on ne peut cependant s’empêcher de se poser une question : pourquoi les nouvelles autorités guinéennes ont-elles ouvert la porte à des visites au pays aux deux anciens dirigeants de la junte et ce, au moment même où des voix et pas des moindres, s’élèvent pour exiger la lumière sur les événements du 28 septembre 2009 ? Pas plus tard, en effet, que la semaine dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a exigé la tenue d’un procès sur cette affaire qui date de plus d’une décennie. Les deux anciens officiers supérieurs vont-ils accepter de coopérer ? On attend de voir. Car, s’il est vrai que le général Sékouba Konaté dit n’avoir rien à se reprocher au point qu’il avait transmis, il y a quelques années, une liste de commanditaires du massacre du Stade de Conakry à la CPI, on ne peut pas en dire autant pour Dadis Camara qui, d’ailleurs, fait partie de la douzaine de personnes au ban des accusés. C’est dire si ce dernier court le risque d’être arrêté une fois en terre guinéenne, surtout que les autorités de la transition n’ont de cesse de clamer leur souci de ne pas s’ingérer dans une procédure judiciaire.

B.O


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