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Côte d’Ivoire - Le “ café noir ” nourrit bien son homme

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« Vous savez, la vente de café noir est un secteur que les gens ne considèrent pas et pourtant, ce business nous réussit bien », avoue Diallo Mahamadou qui ajoute au passage que lui et ses trois frères, tous impliqués dans ce business ont réussi à se faire construire deux villas à Bouaké au quartier Belleville. Bien-sûr, en se donnant la main.

Le produit qu’ils commercialisent, le “ café noir ” ou le “serré” est préparé à partir de la poudre de café mise dans un appareil pour en extraire le jus noir qui est consommé avec du sucre ou sans sucre. Les jeunes et même les hommes du troisième âge s’adonnent à cœur joie à la consommation de ce produit. Selon plusieurs de ces opérateurs que nous avons interrogés sur la rentabilité de leur business, le café moulu est le format dans lequel le café est le plus consommé.

Les kiosques à café qui se sont spécialisés dans ce domaine dans la capitale de la région de Gbêkê, foisonnent. Il en existe des dizaines voire des centaines dans toute la ville de Bouaké. Les tenanciers de kiosque, que nous avons interrogés, avouent tous qu’ils s’en sortent bien et que les affaires marchent.

Diallo Mahamadou a son kiosque installé au quartier Abattoir. Dans ce kiosque, il n’y a qu’un seul menu au quotidien : le café noir. L’homme explique : « Je vends en moyenne 100 petits pots par jour, à raison de 100 francs CFA le verre. Cela me fait 10 000 francs CFA par jour. Donc une recette de 300 000 francs par mois ». Il dit dépenser en tout une somme de 5 000 francs CFA pour l’achat d'un paquet de sucre, deux ou trois sachets de café.


De bons chiffres d’affaires


Aujourd’hui, il est possible de choisir parmi une infinité de cafés moulus pour se préparer ses extractions, nous explique un spécialiste du domaine, Mory Kanté, à Broukro, où se trouve son kiosque. Il estime qu’il n’y a pas de sot métier. « Après la classe de 3ème, je me suis investi dans le commerce du « serré », c’est comme ça que nous appelons le café noir servi au client. J’avoue que je m’en sors très bien. Grâce à ce commerce, j’arrive à scolariser mes trois enfants et je me suis même acheté une nouvelle moto », déclare-t-il heureux. Selon lui, ils n’ont pas d’impôts à payer à part une taxe communale. Pour les charges, il y a l’électricité, le café moulu et quelques petits matériels.

Les tenanciers de kiosque, que nous avons interrogés, avouent tous qu’ils s’en sortent bien et que les affaires marchent.

Selon un spécialiste du café, qui soutient être caféologue, l’important dans ce domaine, c’est de privilégier un produit dont la mouture sera adaptée à votre cafetière (machine espresso, cafetière italienne ou filtre par exemple) afin d’optimiser l’extraction et la dégustation de toutes les saveurs que chaque paquet et chaque cru va vous révéler. « C’est justement ce bon goût que nous recherchons en parcourant presque tous les kiosques de la ville », révèle Adama Dosso, “syndicaliste” à la gare routière de Bouaké, un grand consommateur de café. A le suivre, les propriétaires de kiosques qui vendent du café noir de bonne qualité font de bons chiffres d’affaires. « Mon ami fait une recette journalière de 22 000 F par jour. Il ouvre son kiosque à 6 h et le referme à 1 heure du matin. Souvent même, il veille. A vous de voir combien il peut se faire dans le mois », confie-t-il et d’informer que ce dernier vit aujourd’hui mieux qu’un fonctionnaire.


Koffi Koffi

Correspondant régional





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