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Politique

Côte d’Ivoire. A Bouna, « le terrorisme est dans nos maisons » (P. Hien) (1/2)

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Les extrémistes violents sévissent en Côte d’Ivoire depuis 2020, avec l’infiltration de groupes terroristes dans la partie septentrionale, principalement dans la région du Bounkani, frontalière du Burkina Faso. En vue de trouver une solution à leur expansion, un colloque a regroupé récemment à Bouna, autorités préfectorales, coutumières, élus locaux, leaders communautaires, guides religieux, forces de défense et de sécurité. Objectif, réfléchir sur les stratégies à définir, à partir d’un plan d’actions dans la perspective de contrer l’avancée du terrorisme dans la région du Bounkani.du 16 au 17 septembre dernier

Le président du conseil régional du Bounkani, initiateur de cet atelier, a fait une analyse situationnelle de l’extrémisme violent dans sa circonscription administrative.


Les terroristes recrutent moyennant une moto et 100 000 F. CFA

Selon Hien Philippe Mohamed, les mouvements terroristes qui sont déjà présents dans le Bounkani, notamment dans le département de Téhini. Ils recrutent des jeunes moyennant une moto et une somme d’argent comprise entre 100 000 et 500 000 francs CFA. « Aujourd’hui, le terrorisme n’est plus à nos portes, mais plutôt dans nos maisons. Raison pour laquelle, nous devons nous mobiliser tous pour combattre le fléau qui crée la désolation », a fait observer le président du conseil régional du Bounkani.


Enlèvements contre rançons


Les djihadistes procèdent aussi à des enlèvements des personnes contre paiement de rançons. Le docteur Lacina Diarra, spécialiste de l’extrémisme violent, du terrorisme et de radicalisation, par ailleurs chercheur au Centre stratégique de sécurité Sahel - Sahara, a révélé que « les terroristes ont enlevé dans la région cinq personnes contre paiement de 40 millions de francs CFA de rançons », selon un point fait à la mi-septembre. L’expert en terrorisme a aussi précisé que sachant la psychologie des jeunes qui aspirent à posséder une moto, les extrémistes arrivent rapidement à happer ces « proies faciles ». Du coup, plusieurs jeunes désœuvrés de la région mordent à l’hameçon des djihadistes. « Les terroristes connaissant la misère sociale que traversent les jeunes. De facto, ceux-ci constituent une cible privilégiée devant permettre d’exécuter sur le terrain le plan macabre des extrémistes violents. Lesquels, a souligné le docteur Lacina Diarra, sont prêts à radicaliser les jeunes.

Traoré Moussa

Correspondant régional









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