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Côte d’Ivoire. 7 mois après les violences post-électorales d’octobre 2020: Un rituel de purification proposé, pour le sang versé à Toumodikro (Reportage 4/4)

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Toumodi fait partie des villes qui ont été secouées par les actes de violence ayant émaillé l’élection présidentielle du samedi 30 octobre 2020. Un peu plus de sept mois après ces faits traumatisants, nous sommes allés constater de visu le climat social qui prévaut à Toumodi.


Lire aussi : Côte d’Ivoire. 7 mois après les violences post-électorales d’octobre 2020. Toumodi : des actions pour briser le mur de méfiance (Reportage 3/4)


La principale proposition de M. Siallou, maire résident de Toumodi, c’est l’organisation, dans l’urgence absolue de sacrifices rituels, au motif que le pacte de non-agression entre les communautés ethniques a été violé. Et pire, le sang a coulé aux cours des affrontements. Il préconise ces sacrifices pour conjurer le mauvais sort, qui pourrait découler de cette situation.

Fréderic Tanoh-Niangouin


C’est la même proposition qui est faite par Fréderic Tanoh-Niangouin, expert consultant en gestion des conflits et paix, président de l’Ong Alerte Conflit, par ailleurs fils et cadre de Toumodi. Il nous en a fait part au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, au siège de son ONG, qui est contigu à son domicile. Il se trouve à Toumodikro non loin de la gare Utb.

Il n’est pas passé par quatre chemins : « Le sang a été versé à Toumodikro et le village n’a pas encore fait de cérémonie de purification. Il est très important de le faire car, avec le sang qui est versé, le sol est souillé. On n’a pas imploré les mânes des ancêtres. On n’a pas fait de cérémonie de purification. Par conséquent, on ne peut pas y faire de libation ».

Et M.Tanoh-Niangouin de soutenir : « Une fois que la purification aura été faite et que les victimes auront reçu la visite officielle des membres du gouvernement, alors ils seront réceptifs à tout autre message qui viendra par la suite ».

Ce natif de Toumodikro, expert en gestion des conflits, qui semble avoir étudié le problème de fond en comble, indique que pour consolider la paix qui règne actuellement, il faut « apaiser les cœurs ». Or, de l’avis de ce doctorant en culture de la paix, aucune action dans ce sens n’a encore été menée. « Des victimes sont encore dans la rue. Comment quelqu’un qui est dans la rue peut avoir le cœur apaisé et être disposé pour réapprendre à vivre ensemble ? », s’interroge-t-il, manifestement déçu. Fréderic Tanoh-Niangouin fait remarquer que « les populations se regardent toujours en chiens de faïence. La confiance est rompue. Il faut pouvoir la rétablir. La paix qui prévaut actuellement est précaire. Les gens qui ont perdu des parents ne peuvent pas passer cela par perte et profit. Ils ont cela sur le cœur et ils se disent résignés ».

Jérémy Junior

Envoyé spécial


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