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Politique

Mes vérités: Peut-il changer ?

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L’actualité, ces derniers jours, a été fort bien animée dans notre pays. L’animateur principal est bien évidemment l’ancien Président Laurent Gbagbo qui est un peu partout. Comme s’il voulait rattraper le temps perdu après 10 ans passés dans les geôles de la Cour pénale internationale pour son implication dans la grave crise post-électorale de 2011. Il multiplie les sorties et les déclarations. Les unes aussi cocasses que les autres. La dernière en date est celle-ci : ‘’ Depuis que je suis revenu, le 17 juin 2021, je constate, et c’est dommageable, qu’Abidjan soit devenue une ville si étouffée et si étouffante. C’est trop rempli ! Même pour faire 5 kilomètres pour aller saluer un copain, tu mets une heure dans les embouteillages, surtout à Cocody. Je ne savais pas que Cocody était devenu si rempli. Il n’y a pas de différence entre les quartiers résidentiels et les autres quartiers’’.


Avouons que pour celui qui avait pour critères de croissance les embouteillages et le monde dans les maquis et bars de Yopougon, c’est quand même un peu drôle de se plaindre de l’embouteillage et du trop-plein d’hommes dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ce que l’ancien Chef d’État doit savoir, c’est que la Côte d’Ivoire est devenue un pays sérieux. Un pays dans lequel l’État joue pleinement son rôle d’organisation pour que les populations sortent le matin pour aller chercher leur pain. La Côte d’Ivoire est redevenue un pays sérieux où l’on ne distribue pas l’argent du contribuable à de petits aigrefins vendeurs d’illusions, au patriotisme à géométrie variable et débridé, à des jeunes à qui on a fait ingurgiter une tonne d’alcool local pour casser et brûler tout ce qui sent l’opposition. Cette Côte d’Ivoire, après 10 ans de travail acharné du Président Ouattara et de son équipe, est révolue. Nous sommes maintenant dans un pays de qualité, avec des dirigeants qui ne sont pas dans les chimères et les promesses autant en emporte le vent. La Côte d’Ivoire a bien changé et l’ancien Chef d’État qui a toujours ses mêmes réflexes qu’il a du mal à cacher, malgré tous ses efforts, a du mal à s’adapter. Il a fait croire, aidé de ses partisans, qu’il était celui qui manquait à l’appel de la réconciliation. Mais en réalité, Laurent Gbagbo est revenu comme l’être dans le livre de l’Apocalypse au chapitre 12, verset 12. Simone Gbagbo et Affi N’Guessan en savent quelque chose. Si le pouvoir pense qu’il a trouvé un interlocuteur fiable et engagé dans le processus de réconciliation, il se trompe allègrement. Que les tenants du pouvoir imaginent ce qu’il leur réserve, s’il a pu traiter ainsi ses plus proches collaborateurs. Pensent-ils que c’est fortuitement qu’il demande la libération des prisonniers militaires fortement impliqués dans les tueries de la crise post-électorale ? N’ont-ils pas entendu qu’il a dit qu’il faut les libérer pour poursuivre le combat ? Il serait bon, avec l’ancien Président que tout le monde connaît pour sa manie légendaire de rouler tout le monde dans la farine, d’avancer progressivement en assurant ses arrières. De toutes les façons, la réconciliation nationale ne passe pas par la libération des prisonniers.


Mais par la justice rendue aux victimes et à leurs parents. Il serait donc bon pour le pouvoir de jouer la prudence. A écouter les propos de Gbagbo, il n’a pas vraiment tiré les leçons de sa vie antérieure. Une nouvelle femme et un nouveau parti ne veulent pas dire qu’on est un homme nouveau. Relisons encore les Soleils des indépendances pour comprendre que le molosse ne change jamais sa manière déhontée de s’asseoir. Avant de terminer notre rendez-vous d’aujourd’hui, nous voudrons bien, en quelques mots, parler du courrier du président du Pdci-Rda au Chef de l’État. Pour nous, il veut tout simplement se faire voir, exister parce qu’il sent que l’homme venu de La Haye est en train de prendre de l’avance dans la course pour le fauteuil de chef de l’opposition. Rien de plus. Sinon, il existe déjà un cadre de concertation entre le pouvoir et les partis politiques. Tout le reste ne serait que folklore. Pax et bonum ! Paix et bien ! Bonne fête de l’Assomption à tous les chrétiens qui la célèbrent.


Etienne Aboua




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