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Kibarou

Peut-on-éradiquer le racket ?

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Au nombre des récentes mesures que viennent de prendre les pouvoirs publics contre la hausse des prix et partant la vie chère, figure une mesure qui n’en est certainement pas à sa première énonciation. Il s’agit du renforcement de la lutte contre le racket. Pratique chevillée au corps de certaines catégories professionnelles, avec en prime les agents de police et de gendarmerie, qui en sont à ce jour devenus la praticiens patentés. Le racket est un véritable fléau auquel le commun des Ivoiriens semble s’être d’une manière comme d’une autre accommodé, en dépit des ravages plus ou moins sournois qu’il cause au quotidien à son pouvoir d’achat. Sa part de responsabilité dans la hausse des prix de tous les produits et articles est bien une immonde réalité quotidienne, que nul ne peut dorénavant nier. C’est que, toutes les sommes rackettées sur les commerçants, sont par la suite répercutées sur le prix de revient des marchandises, dont le consommateur final doit s’acquitter s’il veut rentrer en possession du produit qui lui est vendu. L’on ne peut donc qu’apprécier cette initiative, de vouloir renforcer la lutte contre le racket.

Mais dans le même temps, la question qui brule les lèvres est celle de savoir comment vont-ils s’y prendre, quand on sait que l’efficacité de toutes les initiatives prises jusqu’ici n’a duré que le temps d’un feu de paille. Aussi, a-t-on quasiment envie de dire que ça ne marchera pas. Tant l’on est habitué aux échecs contre cette pratique. Cependant, il convient de relever que, Hamed Bakayoko, alors ministre de l’intérieur avait réussi à donner quelques espoirs en la matière. En fait au tout début de ses activités le premier gouvernement d’Alassane Ouattara, avait véritablement fait du racket, une préoccupation de premier ordre. Des policiers non identifiables comme tel, avaient été mis aux trousses de leurs collègues racketeurs patentés. Il s’en est suivi des arrestations voire des radiations de flics. Toute chose que les Ivoiriens ont applaudie et surtout souhaitée qu’elle se poursuive. Notamment les acteurs du transport. Mais après le départ d’Hamed de ce poste, le racket qui n’avait encore totalement disparu, a repris de plus belle, telle la rechute d’une vilaine pathologie. C’est dire que le combat contre le racket sous toutes ses formes ne peut être efficace que, si elle est menée avec une forte dose de persévérance, sous tendue par une ferme volonté politique d’éradiquer ce fléau. Le tout soutenu et protégé par une vraie conscience nationale, dont devrait pouvoir se réclamer chaque Ivoirien. Pour tout dire, il s’agit d’en faire tout simplement une préoccupation nationale de premier ordre, qui interpelle chacun de nous. De dénoncer avec toute la véhémence requise, la pratique partout où l’on l’aura identifiée.

Moussa Ben Touré




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