Pas de trêve ! Pas d’état de grâce ! C’est en ces termes que l’on peut résumer l’attitude du mouvement citoyen Wakit Tama qui, au lendemain de la formation du gouvernement de Transition au Tchad, appelle à de nouvelles manifestations en fin de semaine en cours sur toute l’étendue du territoire. Cette coalition composée d’organisations de la société civile et de partis politiques d’opposition, estime que le Conseil militaire de Transition (CMT) dirigé par Mahamat Idriss Deby, n’a pas de légitimité et que par conséquent, toute décision qu’il prend, est illégitime. En clair, Wakit Tama ne reconnaît pas le gouvernement d’Albert Pahimi Padacké que certains partis politiques de l’opposition qui étaient pourtant dans les rangs des contestataires, ont accepté d’intégrer. C’est le cas, par exemple, du Parti pour les libertés et le développement (PLD) de Mahamat Ahmat Alhabo et de l’Union pour le développement et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo qui y comptent quelques membres. Mais pour les leaders de Wakit Tama, la contestation populaire doit se poursuivre dans la rue pour dénoncer un « coup d’Etat institutionnel » et exiger non seulement le retour à l’ordre constitutionnel, mais aussi l’ouverture d’un dialogue national inclusif. Y parviendront-ils ? C’est la question que plus d’un se pose quand on sait que droits dans leurs godasses, les militaires qui se sont emparés du pouvoir après le décès du maréchal-président, n’entendent pas reculer d’un iota.
Les protagonistes de la crise tchadienne gagneraient à s’asseoir autour d’une même table de négociations
Tant et si bien qu’ils n’hésitent pas à réprimer dans le sang toute manifestation de rue d’ailleurs interdite jusqu’à nouvel ordre. On l’a déjà vu le 27 avril dernier où la situation avait dégénéré au point que l’on avait dénombré plusieurs macchabées sur le carreau. Pendant que les initiateurs de la manif parlent de 15 morts, les autorités n’en reconnaissent que 6. C’est une guerre des chiffres qui n’enlève rien au caractère sanglant de la manif. Cela dit, il faut craindre qu’avec ce nouvel appel à manifester, il ne pleuve du sang sur N’Djamena au regard des positions très tranchées des uns et des autres. C’est le lieu donc d’appeler la communauté internationale à agir pendant qu’il est temps afin d’éviter tout nouveau bain de sang au Tchad qui, en cette période difficile de son histoire, a plus que jamais besoin de l’union sacrée de ses fils et filles. Surtout que le pays fait face, d’un côté, à des djihadistes qui ne cessent de se signaler par des incursions meurtrières et de l’autre, à une rébellion armée qui, même mise en déroute, n’a pas encore dit son dernier mot. Plutôt donc que de se défier dans la rue, les protagonistes de la crise tchadienne gagneraient, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, à s’asseoir autour d’une même table de négociations. C’est à ce prix qu’ils pourront sauver l’essentiel.
B.O
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