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Kibarou

On attend le vaccin made in Africa contre la Covid 19

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La lutte contre la Covid 19 se poursuit de par le monde, mais désormais fortement marquée par la vulgarisation à très grande échelle de la vaccination. C’est qu’en l’espace d’une année seulement, la communauté scientifique spécialisée dans la mise au point de ces substances protectrices, s’est résolument engagée dans la fabrication de vaccins à même de ramener la pandémie à un stade de pathologie banale, dont on peut se préserver comme c’est déjà le cas pour plusieurs autres maladies. Un fait rendu possible par l’existence des acquis de la recherche scientifique, menée sur la première épidémie à coronavirus enregistrée en 2002. Ainsi que la détermination ardente de contrer, ou simplement réduire fortement les effets néfastes de l’actuelle pandémie sur l’économie mondiale. Des conséquences qu’aucune composante des populations à travers le monde, ne peut se targuer de n’avoir pas subi les affres.

Encore une fois, sur cet autre important registre, l’Afrique se tient au second rang, pour ne pas dire à la traine. Arguant qu’elle est dépourvue de moyens lui permettant d’être de la compétition ou de cette historique aventure scientifique, aboutissant à la trouvaille d’un vaccin. L’on avait entendu parler d’une initiative africaine à propos. Qui serait le fait d’un organisme continental médical. Mais sans plus par la suite. Or, c’est bien ici, dans une pareille circonstance, que la fibre du panafricanisme doit pouvoir véritablement vibrer dans les cœurs des gouvernants. Sous-tendue par un fort relent scientifique, moult fois plus important que toute autre considération politique. La mutualisation des compétences humaines, des moyens financiers disponibles, quelle que soit leur volume et importance, depuis l’Afrique du nord, jusqu’en Afrique au sud du Sahara, sous l’égide de l’Union africaine, aurait pu être entreprise à l’effet de trouver un vaccin, purement made in Africa.

Nous avons applaudi et apprécié les initiatives individuelles louables des chercheurs du continent, dans le processus de protection contre la maladie, aux toutes premières heures de la pandémie. Initiatives ayant consisté à fabriquer des gels et autres désinfectants hydro alcooliques, ainsi que des appareils respiratoires, des caches nez,. Tout cela, en vue de renforcer et soutenir l’application des mesures barrières. Plutôt que d’attendre que tous ces produits continuent de nous venir de l’occident, à des coûts faramineux, avec tous les aléas, méprises habituelles et déconsidérations qui s’en suivent toujours, quand il s’agit de l’Afrique. Cette fois, il s’agit certes de vaccin. Donc plus important, plus exigeant, plus méticuleux et délicat, pourrait-on dire. Pour autant, si le cadre approprié, ainsi que les moyens scientifiques et financiers peuvent faire défaut à nombre d’Etats africains pris individuellement, il n’en est pas de même des compétences humaines. Lesquelles restent après tout, la première condition requise, pour prétendre pouvoir mettre un vaccin au point. Les pays du continent, du nord au sud, de l’est à l’ouest en regorgent. Qui ne sont pas des chercheurs de secondes zones non plus. Mais bien pétris de connaissances, toutes aussi valeureuses que celles de nombre de leurs collègues des pays développés.

Les programmes financiers d’adaptation ou de résilience aux conséquences économiques et sociales de la pandémie à coronavirus 2019, élaborés par les différents Etats du continent, gagneraient à intégrer la dimension d’une recherche communautaire du vaccin. Tant il est vrai que, l’Afrique ne saurait continuellement se contenter d’arrangements internationaux et de faveurs à la limite méprisants, pour obtenir des vaccins. Quand bien même elle doit se les acheter. Des deals qui ont en réalité pour seul justificatif, la crainte que l’on a de voir le continent devenir plus tard, le nouveau foyer de propagation de la maladie à l’échelle planétaire. Si toutefois, ses populations n’étaient pas à présent vaccinées, en même temps que celles du reste du monde. De plus, d’autres crises ou pandémies à coronavirus selon ce qui se dit dans le milieu des infectiologues et spécialistes de ce type de virus surviendront dans l’avenir. Les coronavirus ayant été comme libérés à jamais de leurs hôtes habituels que sont certains animaux, pour se retrouver dans l’espèce humaine. En opérant des mutations ayant donné des variants à n’en plus finir. Il y a donc lieu de se préparer pour une lutte permanente à plusieurs inconnus, que les Etas africains ne sauraient au quotidien livrer dans une situation de dépendance absolue. Autant dire que cette crise devrait pouvoir conduire ses décideurs à asseoir de vraies coopérations sud- sud de recherches médicales, en mettant véritablement en commun les maigres moyens qui sont les leurs en la matière. Ce sera déjà ça, surtout que le vaccin universel contre les coronavirus et leurs variants, en conception aux Etats Unis, ne pourra pas être disponible de si tôt.

Moussa Ben Touré






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