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Internationale

Présidentielle congolaise : Le vainqueur est connu d’avance

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Seuls 7 des 8 candidats qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures, prendront part à la présidentielle du 21 mars prochain. Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle du Congo Brazzaville. Mais parmi ces 7 candidats, seul le président sortant, Denis Sassou Ngueso est sûr de sa victoire les six autres n’étant, en réalité, que des candidats motards. En tout cas, ni Brice Parfait Kolelas, ni Nganguia Engambé Anguios, encore moins Dave Mafoula, ce jeune de 38 ans sans étiquette politique, ne peut battre le satrape Sassou dans les urnes. Et tout laisse croire que l’opposition l’a bien compris. En effet, avant que les candidatures ne soient validées par la Cour constitutionnelle, elle avait annoncé son intention de boycotter la présidentielle parce que, disait-elle, les conditions d’un scrutin transparent ne sont pas réunies. Certes, Sassou promet un scrutin transparent et équitable. Mais personne ne dupe. Car, on le sait, cet homme qui dirige son pays d’une main de fer depuis plus d’un demi-siècle, n’a jamais voulu d’élections crédibles. C’est vrai que l’adage nous enseigne qu’ « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Mais en bon satrape, Sassou n’en a cure. Tout ce qui l’intéresse, c’est d’organiser des élections qu’il est sûr de remporter, peu importent les conditions. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette présidentielle n’est ni plus ni moins qu’un scrutin joué d’avance. Cela dit, faut-il donc désespérer du Congo Brazza ? Tout laisse croire que oui. En tout cas, tant que Sassou restera aux affaires, il ne faut pas rêver d’une alternance au Congo Brazzaville. On est d’autant plus fondé à le penser que les satrapes du continent ont bien assimilé cette phrase de Omar Bongo, selon laquelle « on n’organise pas des élections en Afrique pour les perdre ».


En tout cas, ne comptez pas sur la CENI dirigée par Henri Bouka, par ailleurs premier président de la Cour suprême congolaise, pour invalider une victoire douteuse et mal venue de Sassou Nguesso. Ce d’autant que sous nos tropiques, les présidents d’institutions font très peu preuve d’ingratitude vis-à-vis des chefs d’Etat qui les nomment.

L’homme se prend pour l’Alpha et l’Omega de son pays

Car, tout porte à croire que le rêve de Sassou, c’est de mourir au pouvoir ou à défaut, se faire succéder par son fils Denis Christel s’il en est rassasié. On est d’autant plus fondé à le penser que l’homme aura travaillé à réduire l’opposition à sa plus simple expression. Et ce n’est pas le général Jean-Marie Michel Mokoko qui a été jeté en prison, tel un vulgaire bandit pour avoir contesté la victoire de Sassou à la présidentielle de 2016, qui dira le contraire. Du reste, n’eût été la forte mobilisation des mouvements de défense des droits de l’Homme, cet ancien compagnon du maître de Brazzaville, devenu son plus farouche opposant, aurait déjà passé l’arme à gauche en prison.

Après 36 ans de règne, Sassou devrait pourtant avoir la décence de passer la main. Mais hélas ! L’homme se prend pour l’Alpha et l’Omega de son pays. Le hic, c’est que sa longévité au pouvoir n’aura pas apporté grand-chose au peuple congolais. Car, malgré ses immenses richesses, le Congo Brazzaville peine à nourrir, à soigner et à éduquer ses filles et fils du fait de la mal gouvernance qui aura caractérisé le long et sanguinaire règne de l’enfant d’Edou. A 77 ans, que peut-il encore donner au Congo, qu’il n’ait pas pu lui apporter en 36 ans de pouvoir ? C’est dire qu’une éventuelle réélection de Denis Sassou Nguesso ne ferait que prolonger la souffrance des Congolais.


Dabadi ZOUMBARA




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