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Politique

Commentaire. Législatives 2021- Le RHDP fragilisé par le syndrome de fin de mandat

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Le charme de la politique, c’est le sacré. Cette planification orchestrée loin des regards de non-initiés, les réunions dans réunions, le huis-clos qui se tient une heure après la fin d’une réunion dite stratégique et qui débouche sur une décision ne figurant pas au rapport final de la précédente rencontre. Il est des hommes et des femmes, qui par des contacts humains, la découverte d’un secret, se sont liés à jamais dans l’arène politique. C’est ainsi que l’Humanité a toujours fonctionné, dans des conciliabules tard la nuit ou très tôt le matin pour conduire la destinée de la communauté. A cet égard, au RHDP, le parti d’Alassane Ouattara, quelque chose s’est brisé, poussant des grappes de militants à vouloir obtenir une partie du gâteau! Il n’y a qu’à voir le nombre d’intentions de candidature, les indépendants qui braveront la volonté de brider les intentions de candidature brandie par la direction exécutive de ce parti, pour savoir que le RHDP joue gros.

Le sacré est sur la place publique. 68 intentions de candidature, 58 à Bouaké, des dizaines à Man, là où avant, deux ou trois intentions de candidature étaient enregistrées avant les ralliements. Il faut comprendre, à l’analyse, que le grand nombre d’intentions de candidature est bien loin du jeu démocratique. C’est la ruée vers un poste électif avant une fin de gestion de pouvoir comme pour le FPI. Le syndrome de l’opposition est passé par là.

Pourquoi tant de candidatures ? Pourquoi être indépendant pour ne pas avoir à subir la pression de la direction du parti ? La raison est simple : ce dernier mandat du président Alassane Ouattara permet de faire le bilan. De 2011 à 2025, qu’aurai-je gagné avec ce parti ? L’espoir était permis surtout avec le capitaine ADO à la barre. Mais des individus, avec des agendas contraires au sien, ont su, au fil des ans, fragiliser la gouvernance et mécontenter le plus grand nombre. Il n’y a qu’à échanger avec les anonymes qui ont cru en un changement profond de leur quotidien et qui n’ont rien vu venir.

Il est évident que le désespoir est mobilisateur et c’est la raison de cette ruée vers le parrainage du parti à une candidature à laquelle le plus grand nombre ne croit pas. A Bouaké, la grande majorité des 58 candidats à la candidature du RHDP avait juste en stratégie de monnayer au prix fort des ralliements ou le retrait de leur candidature. Au filtre de la morale politique, c’est bien le désespoir qui pousse ces militants à agir de la sorte au regard de la « méchanceté » des cadres du RHDP qui, pour certains, sont devenus ce qu’ils sont grâce aux pauvres hères qu’ils méprisent aujourd’hui.Ils étaient étudiants, gérants de kiosque à café, enseignants sans grand avenir… devenus des apparatchiks du pouvoir, intouchables méprisants qui ont réussi, sur l’autel de leurs ambitions vouées à l’échec, à créer et arroser le désespoir et le découragement. On fait la place comme du temps du FPI, aux nouveaux venus, créant des frustrations chez des gens qui ont été brimés au nom du RDR.

Le RHDP pense à des ralliements d’indépendants en cas de victoire. Ce ne sera pas toujours évident au regard des enjeux à venir de 2025. Les enjeux de 2025 ?! Voilà bien le grand défi qui risque de faire mordre la poussière au parti d’Alassane Ouattara contre lequel tout le monde s’est dressé. Opposants et militants du RHDP. Les opposants, à juste titre veulent ramener la gouvernance Ouattara aux reliques de l’histoire. Elle s’y prend mal, avec des tentatives à n’en point finir de coups d’Etat, mais bénéficie cette fois-ci, d’un tacite soutien de militants du RHDP en tant que candidats indépendants. Cet appui sans nom mais bien visible a été marqué lors de la dernière tentative du CNT, dirigé par Henri Konan Bédié et Affi N’guessan avec des relais communicationnels. Le coup a échoué avec mine de rien… 85 morts !

La projection sur 2025 risque de causer bien de grincement de dents d’autant plus que des cadres se projettent sur cette échéance de fin de quinquennat sans tenir compte de l’immédiat : se faire élire pour consolider le mandat du président Ouattara. Le choix des candidats se fera par des tentatives de blocage de tel ou tel, supposé proche d’un adversaire interne à ce parti. Cette bataille interne entre les hommes de Ouattara pourrait donc laisser de côté de potentiels candidats qui ont des chances de remporter de belles victoires et hisser des loosers. Mais comme une élection se gagne dans les urnes et n’est jamais perdue ni gagnée d’avance, les ivoiriens attendent le verdict des urnes du 6 mars 2021.

Adam’s Régis Souaga






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