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Politique

Edito : Foncièrement houphouetiste

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On ne le sait que trop : l’existence d’un climat de paix dans son pays aura été une véritable obsession politique pour le premier Président de la République de Côte d’Ivoire. Ce vocable dont l’usage fréquent voire ennuyeux pour certains, dans tous les propos solennellement tenus par Félix Houphouët Boigny, n’avait en réalité rien de politicien. Contrairement à ce que de mauvais esprits en ont retenu. Tous mieux que personne mesurent à ce jour, l’intérêt de l’attachement d’Houphouët Boigny à ce petit mot de quatre lettres. Et cela, au regard de notre histoire politique des années 2010 et 2020. Dont les élections présidentielles ont démontré toute la fragilité de l’intérêt et de l’intériorisation profonde du concept dans la conscience des Ivoiriens. Pour autant, est- ce à dire que Houphouët Boigny aura passé son temps à prêcher dans le désert ? Que non, assurément.

L’existence de la formation politique qui est le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix en abrégé RHDP, le démontre. Mais mieux encore, l’engagement et le dévouement du Président d’Alassane Ouattara en est le gage absolu. Lui qui avait pourtant, toute la latitude dès son premier mandat obtenu en 2010, de s’adonner à des règlements de compte déguisés, ainsi que cela est de mise ailleurs en pareil cas. Mais au lieu de procéder ainsi, il s’est plutôt fortement employé à ressouder les fils cassés de l’unité, qui avait jusqu’ici caractérisé la société ivoirienne. Réussir à vivre ensemble par tous les moyens, demeure le leitmotiv de sa gouvernance. Une constance réaffirmée avec toute la verve requise, dans l’allocution qu’il a faite, après sa prestation de serment, survenue le 14 décembre 2020. C’est qu’il reste foncièrement Houphouétiste, donc attaché à la paix, Alassane Ouattara. Qui n’hésite pas à se servir des mêmes outils que le père fondateur de la nation ivoirienne, que sont notamment le dialogue, la tolérance, le pardon… étouffeurs potentiels et actifs de toutes velléités conflictuelles. Et ce, dans la noble optique de sauver et renforcer la cohésion sociale, fortement ébranlée dans ses fondements, à l’issue de la dernière présidentielle. Voilà l’explication qu’il faut donner à l’invitation au dialogue inclusif, lancée à l’opposition, au lendemain de la proclamation officielle des résultats du scrutin du 31 octobre dernier, par le Conseil constitutionnel. Conformément à la philosophie politique de Félix Houphouët Boigny, qui ne situe rien, au- dessus de la paix. Et cette invitation qui a valeur d’engagement solennel a été réitérée le 14 décembre, devant un parterre de 14 Présidents de la République et Chefs d’Etat étrangers, d’ambassadeurs et de bien d’autres personnalités issues de différents domaines d’activités. Une symbolique forte en soi, expression de la considération vouée au nouvel élu et partant à tous les Ivoiriens. Des témoins de haut rang, qui ne sauraient douter de la sincérité et de l’entière implication de Alassane Ouattara, à faire régner la paix dans son pays. Une vérité première, que vient aussi soutenir et surtout justifier sa ferme volonté de créer un ministère de la réconciliation nationale à cet effet.

Pour autant, toutes ces nobles initiatives ne sauraient faire passer à perte et profit, les crimes perpétrés au cours de cette période électorale. Non loin s’en faut. Tant il est vrai que s’il en était le cas, alors ce serait ni plus ni moins que de faire davantage le lit de la culture de l’impunité. Laquelle tente, tant bien que mal depuis 1990, de s’installer confortablement dans ce pays. La recherche et le maintien d’un climat de paix constant, ne sauraient donc s’accommoder avec une telle posture. Fort heureusement, Alassane Ouattara a promis de faire en sorte qu’il n’en soit pas ainsi, en faisant comparaitre devant les juridictions compétentes, tous ceux qui se seraient rendus coupables d’actes criminels, au cours de cette dernière présidentielle. De nombreuses interpellations ont du reste déjà été faites dans ce sens, par la justice. Et c’est rassurant. Car, prises dans les mêmes conditions d’expérimentation, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Tout doit être mis en œuvre, afin que ce fondement de la vérité scientifique, ne puisse point être vérifié ou s’appliquer en Côte d’Ivoire, lors des prochaines élections générales qui arrivent.

Moussa Ben Touré.





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