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Culture

Libre opinion :Affaire Yodé et Siro:Tout est dans la suggestion et les images

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Dans l'affaire Yodé et Siro, il y a des récriminations récurrentes tenues par certains de nos compatriotes qui reviennent et je cite: " Ils ont dénoncé tous les régimes, ils n'ont jamais été inquiétés ". Ou encore : " Quand ils parlaient de Bédié et de Gbagbo-là, est-ce qu'ils ont été emprisonnés ?". D'autres vont jusqu'à comparer leur démarche à celle de la star du reggae Tiken Jah dans sa célèbre chanson "président voyou", qui caricature le règne du président Laurent Gbagbo sans le citer. Yodé et Siro, eux-mêmes, ont été critiques contre le régime de Laurent Gbagbo, sans le citer. Ils n'ont jamais été interpellés par la justice. On est tous d'accord sur ces faits indiscutables. Alors pourquoi, cette fois-ci, ils ont maille à partir avec la justice ? Est-ce parce que c'est le président Ouattara qui est au pouvoir ? Est-ce parce que la justice sous son magistère, serait plus aux ordres, comme le prétendent certains, qu'à l'époque de ses prédécesseurs ? Je ne le pense pas. Depuis la sortie de leur album Yodé et Siro, malgré la virulence de leurs propos, n'ont pas fait l'objet d'une procédure judiciaire. Pour la simple raison que sur la chanson "président, on dit quoi?", ils ont travaillé dans les règles de l'art. Sans citer le président de la République. Tout est dans la suggestion et les images, dans cette chanson, comme dans les autres du même genre avant d'ailleurs. L'art évoque, suggère, ironise, caricature, insinue, parfois même, à force et à coup d'images. Mais sans indexer nommément ou sans tomber dans la stigmatisation. En citant nommément le procureur de la République, Adou Richard, nos artistes préférés ont commis une erreur. Ils ont offert sur un plateau d'or le fouet qui sert actuellement à les flageller. Si vous regardez bien la vidéo du concert de L'Internat, on voit dans la séquence concernée que Yodé avait senti le danger. Dans l'humour qu'on lui connaît et en garçon intelligent, il a essayé de recadrer son alter-ego en ces termes tout en poussant la chansonnette : " Siro, où tu es rentré oooh..." Malheureusement, le mal était dejà fait. C'est la raison, j'estime que, loin des émotions et des postures partisanes, il faut plutôt nous mobiliser pour faire amende honorable devant le procureur, comme le fait actuellement l'aîné Tirbuce Koffi, pour mettre fin à cette affaire qui ne contribue pas à ramener la sérénité dans notre pays qui en a grandement besoin. 

Jean-Claude Coulibaly


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