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Halte aux multiples dérives dans le pays

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En fait, l’anarchie, le désordre indescriptible ou les dérives de toutes sortes à tous les niveaux de notre société, mais particulièrement sur le plan de la sécurité, discipline et du non-respect des normes civiques les plus élémentaires qui règnent au Sénégal, montrent à plus d’un titre l’absence d’un État de droit consacré. Oui, un État de droit qui a principalement pour mission fondamentale de faire régner, le respect des lois et règles qui contribuent efficacement à consolider notre commun vouloir de vie commune et volonté de vivre ensemble dans la tranquillité, en imposant cela, obligatoirement, à tous les citoyens, sans exception aucune. Et Madiambal Diagne a parfaitement raison, ce qui se passe au Sénégal, avec des milices incontrôlables, dans un silence complice, est spécieux et dénote une certaine hypocrisie qui ne dit pas son nom. Aujourd’hui, l’on ne sait même plus qui est qui à cause de cette confusion généralisée de mélange de genres, lorsqu’on voit des hommes de tenue, en service, faire la courbette ou ramper publiquement devant leur guide, en piétinant délibérément les symboles de la République. Nous devons savoir garder et sommes-nous dans une République ou la jungle ? Hé oui, cette cacophonie est encore une nième exception sénégalaise qui ne se voit dans aucun pays musulman au monde. Ce fanatisme décadent est même formellement condamné par l’islam et aucun croyant n’y est obligé.

Et cette situation anarchique qui va crescendo, que l’État, à travers ses autorités compétentes, observe avec un laxisme effroyable, sans la moindre réaction et prise de mesures appropriées pour y mettre terme vigoureusement et définitivement, est la preuve formelle de la capitulation honteuse et lâche de l’État devant ses responsabilités régaliennes. Cette posture de l’État, évidemment, n’augure pas un climat saint de paix sociale dans notre pays donc, c’est un danger très grave qui plane globalement, sur l’ensemble du pays. À cet effet, je vous invite à partager avec moi ma réflexion sur la question à travers cet extrait de mon ouvrage intitulé : « Problématique de la citoyenneté au Sénégal » au chapitre IX, sous le titre : « L’INSÉCURITÉ GÉNÉRALE ET L’ABSENCE TOTALE D’AUTORITÉ DE L’ÉTAT METTENT TOUT LE PAYS EN DANGER »

« En effet, le Sénégal est aujourd’hui, dans une insécurité générale sans précédent. Mais, malheureusement, l’État ne prend pas conscience de la situation d’insécurité à sa juste mesure ni de l’ampleur de sa gravité. Il semble en être de même pour les populations qui, pourtant, sont les victimes, mais ne doutent pas du niveau inquiétant de cette insécurité. Cette situation d’insécurité inquiétante est le résultat essentiellement, de l’absence d’une forte puissance publique avec autorité suffisamment compétente et responsabilisée. Mais aussi, parce que l’État n’intervient pas à point nommé, mais après coup avec beaucoup de retard. Donc, l’État du Sénégal se trouve en ce moment dans un état de déliquescence, a perdu de sa puissance et n’est plus en mesure de jauger la gravité de la situation et l’insécurité dans le pays. Mais avec l’alternance du 19 mars 2000 et du régime de Me Wade, le pays a connu une dégradation inquiétante au niveau de la sécurité publique. Cela ressemble d’ailleurs, à une démission des autorités face à leurs responsabilités relatives à la sécurité des populations du pays. Ainsi, lentement, l’on voyait le Sénégal, s’installait progressivement dans une insécurité sur l’ensemble du territoire national. Une situation sécuritaire qui n’augurait pas évidemment, des prémisses d’une paix sociale à laquelle, le peuple sénégalais aspire tant. La paix et la sécurité qui permettraient au peuple sénégalais de s’atteler en toute quiétude aux tâches urgentes de développement économique et social. Alors, au-delà de l’insécurité publique, s’ajoutent des conditions de vie intenables pour les populations sénégalaises que le pouvoir libéral leur impose. Alors, malheureusement, par défaut actuellement, de moyens adéquats nécessaires, l’État est incapable de faire face pour endiguer ces foyers d’insécurité présents partout dans le pays. Au fond, cette situation est due surtout, au fait que, l’État ne prend pas les dispositions pour mettre à la trousse de ces voyous, des forces de sécurité suffisantes, nécessaires et avec du professionnalisme pour les contraindre de cesser à faire planer l’insécurité sur les paisibles populations sénégalaises. Il est arrivé récemment, à des populations totalement désemparées et dans le désarroi du fait de l’insécurité dans laquelle elles vivent de faire appel à l’État pour qu’il intervienne à leur faveur. Cela, bien après avoir plusieurs fois dénoncé leur insécurité. Mais elles en avaient pris pour leur grade par les menaces des malfaiteurs masqués. Et l’État n’a pris aucune mesure tendant à les protéger contre cette menace permanente. Et dans le même temps des autorités étaient sous la bonne protection des forces de sécurité publique. Donc, tout le contraire des populations, les hommes du pouvoir sont en permanence hautement surveillés. En tout cas, cela est visible et constatable que, tous les proches du pouvoir sont en sécurité, parce qu’ils sont protégés par les forces de sécurité. D’ailleurs, même leurs domiciles bénéficient de ce privilège avec des sentinelles jour et nuit. Alors que dans le même temps, les populations sénégalaises sont confrontées à tous les risques et abandonnées à leur sort et laissées pour compte, sans le minimum de protection des forces de sécurité. C’est ainsi que, l’État se déleste quasiment de la sécurité des populations en les livrant sans protection à la merci des malfaiteurs. Cette insécurité, largement répandue aujourd’hui dans tout le pays, a fait naitre des milices privées, créées par des individus dont quelques-uns sont incontrôlables et, de morale douteuse. D’ailleurs, l’autorisation de création des milices et de surcroit leur tolérance par l’État dans une République est déjà un signe évident d’impuissance à assurer la sécurité publique par l’État. C’est la preuve qui démontre aussi que le pouvoir favorise ou plus exactement est au service des riches par le fait de leur permettre de disposer de milices privées qu’ils peuvent louer à des tiers. Alors que l’État ne devrait pas ignorer que la milice privée ne rime pas avec la République. Tout comme celle-ci ne sied pas non plus, à cause de son appartenance privée au maintien de l’ordre public. Elle est même interdite pour ne pas dire prohibée, dans une République et un État de droit. Donc, la création, de milice privée et son déploiement au Sénégal, signifie que l’État démissionne de sa prérogative de puissance publique et précisément de sa mission ou sa charge de protection publique. Alors que justement pour combattre vigoureusement et efficacement les malfaiteurs qui sèment l’insécurité, il faut nécessairement assez de 252 forces de sécurité suffisamment puissantes pour mener des opérations de grande envergure avec des mesures énergiques contre le grand banditisme. Un État de droit de surcroit une République, qui n’envisage pas ou manque de prendre de telles dispositions en matière de sécurité publique, commet une faute très grave de n’avoir pas pris fait de l’anticipation. Il est inconcevable pour un pays comme le Sénégal qui possède suffisamment de forces de sécurité publique aptes et légales, pétries d’expérience et savoir-faire, d’y tolérer parallèlement la création de milices privées armées. C’est un paradoxe. Alors que l’État dispose de ressources adéquates pour assurer et maintenir la sécurité urbaine par la police nationale professionnelle et pluridisciplinaire. Par ailleurs, avec les forces de gendarmerie nationale L’État pourra bien assurer la sécurité dans les zones rurales et les localités hors agglomération où la police est absente. Et l’armée nationale régulière s’occupera elle, de la surveillance des frontières du pays. En principe, un État bien organisé qui dispose de toutes ces forces conjuguées devrait être en mesure, si elles sont parfaitement organisées pouvoir faire face crânement contre toute éventualité d’insécurité intérieure. Et toutefois, en cas de nécessité pour insuffisance, l’État doit augmenter les effectifs afin de permettre aux forces de sécurité de mener à bien leur mission en annihilant toute menace d’insécurité d’où qu’elle puisse venir. Cela est une obligation régalienne de l’État que la République doit satisfaire pour permettre la protection de toutes les populations dans l’étendue du territoire national. Généralement, les États du monde n’assurent en fait, leur sécurité nationale convenablement qu’avec ces mêmes forces de sécurité, c’est-à-dire la police, la gendarmerie et l’armée nationale. La seule différence, qui pourrait y avoir dans ce domaine entre les États, ne devrait se situer qu’au niveau de la volonté politique, la fermeté dans l’application des mesures pour chaque État. Évidemment, ne permettre aucune autre présence de forces parallèles aux forces de sécurité publique nationale. »

Mieux vaut prévenir que guérir nous dit l’adage.

Mandiaye Gaye




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