L’histoire politique de la Côte d’Ivoire retiendra qu’immédiatement après sa brillante réélection à la tête du pays, le Président Alassane Ouattara s’est engagé à œuvrer pour la résolution de la crise, née de la présidentielle du 31 octobre dernier. Le Chef de l’Etat a fait fi de toutes considérations d’intérêts politiques et de toute autre nature, pour instaurer un dialogue avec la Plateforme des partis d’opposition. Dialogue qu’il a voulu franc et conforme aux exigences constitutionnelles. Respectant et appliquant par ce fait même, la qualité de Président de tous les Ivoiriens qu’il s’est dit être, à l’entame de son nouveau quinquennat. C’est plutôt la lecture qu’il convient de faire de cette initiative de Ouattara, que certains de ses partisans ne soutiennent pas. Arguant qu’il devrait plutôt laisser les choses en l’état et poursuivre les responsables, pour les violences et crimes, qu’ils ont suscités, en vue de compromettre la tenue de l’élection présidentielle. Des faits condamnables auxquels s’ajoute cette atteinte à la sûreté de l’Etat, que constitue la formation d’un comité national de transition.
De leur côté, les partisans de la Plateforme politique, voient dans cette démarche du Président Ouattara, d’une part l’expression d’une reconnaissance de son entière responsabilité, de cette crise qu’il voudrait à présent solutionner. Et d’autre part, une adroite manœuvre de tenter de les endormir et émousser ainsi leurs ardeurs dans leur engagement à rendre le pays ingouvernable. Quelque puisse être les convictions et sentiments des uns et des autres à propos de ces négociations, le plus important est que la majorité des Ivoiriens toutes tendances confondues, en salue l’initiative. Tout comme elle souhaite vivement voir résulter des rencontres et échanges qui les marqueront, un solide climat de paix, dans lequel baignera la nation ivoirienne.
Toutefois, au regard de certaines composantes des conditions avancées par la Plateforme, avant même d’engager les négociations, il est à se demander si l’opposition tient-elle véritablement à se départir de son ardent désir de rendre ce pays ingouvernable, par Alassane Ouattara. Sinon comment comprendre la revendication préalable de l’abandon des poursuites contre Soro Guillaume, dont on retrouve encore les traces marquantes, dans la tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Et ce en plus de la condamnation d’inculpation qui lui pèse déjà dessus ? Il en est de même du retour de leurs mentors que sont Gbagbo et Blé Goudé, qui restent chacun empêtré dans un procès à la Haye, pour leurs responsabilités dans la crise postélectorale de 2010. En outre, il y a cette tendance assez mal voilée, de faire passer à perte et profit, tous les crimes commis avant, pendant et après la présidentielle du 31 octobre 2020. Ce qui équivaut à l’abandon de toutes les procédures judiciaires en cours, contre les mis en cause des faits criminels en question. Le faisant, l’on aura encore une fois donné libre cours à l’impunité, qui n’a que trop révolté voir meurtri les cœurs et les esprits dans ce pays. Jadis considéré comme un havre de paix et d’épanouissement dans le continent. Revenir à cette noble considération, reste la plus grande et juste aspiration de chaque âme vivant sur ce sol à ce jour. L’on ne peut donc au regard d’une participation si peu rassurante de la part de l’opposition, s’interroger sur la réelle portée de ces négociations, sensées conduire la Côte d’Ivoire à la paix. Dans tous les cas, l’espoir reste permis.
Moussa Ben Touré
GENERATED_OK
-
COMMENTAIRES
Publié le :
17 novembre 2020Par:
Forestier de Lahou"le Président Alassane Ouattara s’est engagé à œuvrer pour la résolution de la crise, née de la présidentielle du 31 octobre dernier".... C'est la manifestation la plus évidente du syndrome du pompier pyromane. Celui qui a créé cette crise, c'est ADO lui-même, en se faisant adouber dans une parodie d'élection dont le score n'est qu'une apparence et, une fois de plus, l'expression d'un mensonge. ADO sait très bien qu'il ne peut pas gouverner un pays qui, très majoritairement, le déteste profondément. Il sait très bien que s'il exacerbe les crispations, il n'aura d'autre choix que de sortir par la petite porte et dans la honte (de gré ou de force). Donc il essaie d'enfariner les opposants (le Boulanger a fait des émules), car on doute fort qu'il fasse des propositions concrètes et surtout sincères susceptibles de concilier solidement et durablement les points de vue. Durant plusieurs années, il a joué la carte de la division, mais comme celle-ci n'est plus en sa faveur, il fait semblant de jouer le rassemblement. Mais on n'est pas dupes, on regarde, avec la plus grande attention.PLUS D'ARTICLES
-
Agriculture : À l’IITA, des experts ivoiriens s'imprègnent de nombreuses innovations transposables dans les filières vivrières
-
Cameroun : Issa Tchiroma Bakary parie sur une présidentielle sans Paul Biya
-
L’accord de paix RDC-Rwanda « n’a rien de bradage de nos ressources » (Thérèse Kayikwamba)
-
Côte d'Ivoire. Fraudes au ministère de la Construction ? « Des accusations sans fondement », répond Bruno Koné à Assalé Tiémoko
-
Côte d'Ivoire- Présidentielle : comment marche le parrainage des candidatures
-
Côte d'Ivoire. Foncier : « L’ADU maintient les droits coutumiers » (Bruno Koné)
-
Coopération . Andréa Riccardi à Ouattara : « la Côte d’Ivoire mérite respect et encouragements »
-
Côte d'Ivoire. Le vice Président inaugure une unité de transformation de cacao à Abidjan
-
Côte d’Ivoire. La Cour africaine rejette la plainte de Laurent Gbagbo contre l’Etat ivoirien pour sa radiation de la liste électorale
-
Centrafrique :Ils étaient allés chercher le bac , ils ont trouvé la mort !
-
Côte d’Ivoire : la Cour africaine rejette une plainte de Soro Guillaume et de ses proches contre l’Etat
-
Côte d’Ivoire. Sansan Kambilé étend la délivrance des certificats de nationalité et casiers judiciaires en ligne
-
Côte d'Ivoire. Des journalistes formés pour une couverture éthique de l’élection présidentielle
-
L’enquête du jeudi. Téléphones et télévisions : les enfants mis en danger par la surexposition
-
Côte d'Ivoire. Foncier urbain : Bruno Koné à la rencontre des populations pour expliquer les réformes
-
Côte d’Ivoire. San Pedro abritera la rencontre annuelle de l’équipe managériale de la Banque mondiale
-
Côte d’Ivoire. L’Ambassadeur de la Suisse salue l’engagement de Dominique Ouattara en faveur du bien être des enfants.
-
Côte d'Ivoire. Logements sociaux : un appui budgétaire de la Banque mondiale en préparation
-
Côte d’Ivoire. L’Ambassadeur de l’Iran fait ses adieux à Ouattara
-
Accord RDC-Rwanda : Washington veut favoriser les investissements dans un climat de paix (Lucy Tamlyn)
-
Côte d’Ivoire. A Port Bouët, des déguerpis vivent sur des tombes
-
États-Unis : la Cour suprême lève les restrictions sur les expulsions vers des pays tiers
-
Bruno Koné aux députés « Il n’y a pas de recrudescence des litiges fonciers »
-
Genre et développement : Le leadership féminin ivoirien mis en lumière en Malaisie
-
Côte d’Ivoire. Deux morts dans une collision sur l’autoroute du Nord
-
Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara candidat ? « Je prendrai dans les jours qui viennent (…) une décision
-
Kibarou. Le oui en d’autres termes de Ouattara !
-
Pacte social : Félix Tshisekedi reçoit le rapport de mission CENCO-ECC
-
Côte d’Ivoire. « Le Président Ouattara a posé les bases d’un second miracle économique ivoirien » (Vice-président Tiémoko Meyliet Koné)
-
Côte d'Ivoire. Ordures et pollution à Bonoua : L’ANAGED dénonce « l’incivisme des populations »
-
Publié le :
20 novembre 2020Par:
Humm