L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a eu lieu contrairement à ce qu’avait annoncé l’opposition. A Yopougon, la plus grande commune de la Côte d’Ivoire et un des grands fiefs du FPI qui a décidé de boycotter le scrutin avec le PDCI, le vote s’est déroulé dans le calme à part quelques petites perturbations constatées à Kouté et Sogefia, où des jeunes ont tenté d’empêcher l’ouverture de certains bureaux de vote très tôt dans la matinée.
Affluence à Port-Bouët 2 et à Ananeraie
Il est 8 heures lorsque nous arrivons à l’EPP Fine Fleur de Port Bouët 2. Les électeurs en grand nombre sont déjà dans les files d’attente devant les bureaux de vote. Les équipes de la CEI s’attèlent à installer le matériel de vote dans les différentes salles de classes. Dehors, les forces de l’ordre veillent au grain.
« Je suis là depuis 6 h 15 afin de pouvoir être parmi les premières personnes à voter. Donc, on attend patiemment », nous dit Kobenan Adjoumani, un électeur venu accomplir son devoir civique.
Non loin de là, des personnes retirent leurs cartes d’électeurs dans une salle, avant de se présenter pour le vote. « La recherche n’est pas facile. Depuis 7 h 40, l’agent n’arrive pas à retrouver ma carte. J’espère que je pourrais l’avoir afin de pouvoir voter », s’inquiète Cissé Fatoumata.
8h 40, le vote débute dans le bureau 1. Les 2 premiers électeurs entrent dans la salle. Mais jusqu’à 9 heures, aucun d’entre eux ne sort. Selon Kanabié Oumar, président de ce bureau de vote, cette lenteur s’explique par le fait que la machine servant à prendre les empreintes des électeurs rencontre quelques soucis. « Notre appareil s’est planté. Nous l’avons redémarré. Donc d’ici 20 à 30 minutes, nous pourrons effectivement commencer », rassure-t-il.
Dans les 8 autres bureaux de vote, les choses se déroulaient bien lorsque nous quittions les lieux vers 9h 30 pour l’EPP Plateau à quelques pas de là.
Là-bas également, l’ambiance était bonne lorsque nous arrivions aux alentours de 9 h 40. Il y avait du monde. Mais le seul hic, c’est que certains bureaux de vote ont reçu leurs matériels tardivement. Ce qui a retardé le démarrage du vote. Dans le bureau numéro 3 qui a démarré à 8 heures 30, sur 424 inscrits, il y avait déjà 81 votants.
« Les choses se passent bien pour l’instant sauf que nous sommes obligés de travailler de façon manuelle à cause des blocages incessants de la machine », nous explique Dosso Richard, l’un des secrétaires.
Même son de cloche au groupe scolaire Libanais à Ananeraie où nous sommes arrivés aux alentours de 10 h 20. Un cargo de police est garé juste devant le centre. Des électeurs votent tranquillement et repartent. Au bureau de vote numéro 4, ce sont 99 personnes qui avaient déjà voté sur 432 inscrits et il y avait encore une longue file d’attente dehors.
Faible affluence à Sicogi, Niangon et Selmer.
Dans les différents centres des quartiers que sont Sicogi, Niangon, Selmer où nous sommes passés, il y avait une faible affluence malgré le calme qui régnait. A l’EPP terminus 27 à Niangon sud à gauche, le centre était presque désert à notre arrivée aux environs de 13 heures 30.
« Depuis ce matin, nous sommes là. Mais les électeurs ne viennent pas assez. De 9 h30 à maintenant, nous n’avons reçu que 17 électeurs et c’est un peu pareil dans toutes les autres salles », nous dit Godo Angenor, le président d’un bureau de vote.
Même Constat à l ’EPP sicogi 3 et au groupe scolaire William Ponty non loin de la place CP1, où, un important dispositif des forces de l’ordre a été déployé. Ici, les agents des bureaux de vote avaient plutôt l’air de s’ennuyer. Aucune file d’attente devant les bureaux de vote.
« Il n’y a vraiment pas d’affluence. Mais puisque nous sommes là pour les électeurs, on attend toujours. Peut-être que quelques-uns viendront d’ici là », espère Catherine Kouassi, l’une des secrétaires d’un bureau de vote de Williams Ponty que nous avons quitté aux environs de 15 heures 30.
Boubakar Barry
